Partie 25

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BABACAR

- Elle a raison, je pense qu'il est temps qu'on discute. Nous devons tout mettre sur la table. J'ai aussi besoin de me libérer, de t'avouer certaines choses. Mais avant tout si tu as des questions par rapport à ta sœur, je te répondrais avec plaisir

- Elle n'est pas comme sa mère j'espère ?

- Non, elle me semble douce et gentille, en tout cas c'est la première impression que j'ai eue quand je l'ai côtoyé. Bizarrement, elle ne me parle que du bien de sa mère, à l'entendre, on croirait qu'elle a la meilleure maman du monde.

- C'est bizarre, je voudrais bien la voir un jour.

- Oui, ce serait bien, après tout, c'est votre sœur.

- J'y penserais.

- Qu'est-ce que tu ressens ? dis-moi tout en m'asseyant et l'attirant vers moi. Elle se laisse faire et se blottit contre moi, on dirait même que ce n'est plus la personne qui vient de me demander de sortir de chez elle.

- Je ne sais pas. Je suis confuse et soulagé en même temps. Pas soulagé de revivre la mort de ma mère mais soulager de ressentir ce sentiment de plénitude, de ressentir que l'on vient de m'ôter une épine du pied. Je me dis que « ceinture ou pas, mettre bien comporter avec elle ou pas n'aurait pas empêcher que l'accident ait lieu » tu te rends compte Babacar, je n'ai pas tué maman, ce n'était pas de ma faute

- Ça n'a jamais été de ta faute Béa, tu n'as jamais été fautive

- Oui mais n'empêche, il y'avait toujours une chose qui me disait que j'y avait participé et ça me rongeait vraiment.

- C'est fini maintenant d'accord. La vie te donne une deuxième chance, tes problèmes se résolvent peu à peu et bientôt tout ne sera plus qu'un mauvais souvenir.

- Tu crois ?

- Oui j'en suis persuadé. Tu es une femme forte, tu passerais au-dessus de tout, je te le promets.

- Merci Babacar.

- Tu sais Béa, tu es la femme la plus importante de ma vie. Je parle plus de toi que de ma chère mère. Je l'aime de tout mon cœur tu le sais. Vous êtes les femmes de ma vie sans compter ma fille, ma prunelle. Toi et moi, nous avons traversé beaucoup de chose mais ce n'est pas pour cela seulement que je suis attaché à toi et tu le sais....

Son portable sonne encore et je vois que c'est Mike. Je lui exige de répondre.

- Salut Mike......oui, je lui ai parlé........ce n'était pas évident, elle a été cruelle............je suis désolée je ne pouvais pas répondre........tu es ou tu dis ?........oh ookkkkk, bien sûr, je suis à la maison........d'accord je vais venir t'ouvrir la porte.

Je me lève et prends ma veste. Je lis du soulagement sur le visage de Béa, ce qui me fait un picotement dans le cœur.

- Je vais te laisser. Je t'appellerais surement au téléphone pour prendre de tes nouvelles.

- D'accord dit-elle en me prenant dans ses bras.

En sortant je croise Mike, je lui fais un signe de tête avant de m'éclipser.

MIKE

J'ai failli devenir fou en tournant en rond dans mon bureau comme un lion en captivité. Mon esprit et mon cœur sont vers Béatrice. Quand je l'ai vu si stressé ce matin, j'ai essayé mais je savais que je ne pouvais pas lui apporter en ce moment précis ce dont elle avait besoin. Je ne pouvais pas et je le savais au fond de moi.

Ironie du sort. TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant