Un simple souvenir.

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Quatre heure et demie du matin et mon téléphone sonnait, qui pouvait bien m'appeler à une heure si tardive ? J'avais décidé d'ignorer pour profiter de ma nuit restante, cependant l'interlocuteur ne semblait pas du même avis et les appels continuèrent. Cédant, je saisissais mon téléphone puis j'avais décidé de répondre. Je me souviens encore de cette voix tremblante et en sanglot, tentant douloureusement d'arracher quelques mots pour converser avec moi.
« - Bonjour, qui est à l'appareil ?

- Yui ? C'est Caroline, la maman d'Alice, je suis désolée de t'appeler en pleine nuit.

- Ce n'est pas grave, que puis-je faire pour t'aider ? Y'a t-il un soucis avec Alice ? Je connaissais Alice et sa mère depuis petite, la tutoyer était devenue habituelle.

- Et bien.. Je suis désolée de te l'annoncer par téléphone. Ses larmes qu'elle semblait garder commencèrent a couler et sa voix tremblante était devenue rock. Alice a eu un accident cette nuit, je suis sur le lieu de l'incident et-.... »

À ces quelques mots, mon monde s'était effondré, comment ça un accident ? Comment cela avait-il pu arriver ? Est-ce qu'elle allait bien ? Est-ce qu'elle allait survivre ? Tant de questions en attente de réponse et mes larmes s'étaient mises à couler, mon esprit était devenu flou, je n'arrivais plus ni à réfléchir ni à écouter ce qu'elle me disait. Ma respiration devenait instable synonyme de crise d'angoisse, je lui répondais presque machinalement par quelques mots sans pouvoir contenir mes larmes, tout en essayant de me calmer elle continuait de m'expliquer ce qu'il s'était passé. Alice était passagère lors de l'accident, elle avait pris un taxi pour rentrer chez elle, le conducteur aurait foncé droit dans un fossé. Aucun moyen de savoir pour le moment si elle allait bien, de même pour le conducteur ni comment il aurait déraillé vers le fossé, Sa mère, sur le côté de la route, attendait des nouvelles d'Alice.

Il était désormais six heure, je m'étais rendu sur le lieu de l'incident, habillé d'un pyjama, cheveux en bataille et d'un visage meurtri par les larmes, j'avais rejoins sa mère. Lorsqu'elle m'aperçu, d'un entrain frénétique, elle me serra dans ses bras, me caressant la tête et tentant d'apaiser mes pleurs, je me suis dégagée de son étreinte pour voir de plus près le lieu de l'incident, une scène tout droit sortie d'un film et pourtant bien réel, des ambulances positionnées se préparant à agir une fois les corps en vue et en securité, des policiers cherchant à résoudre l'affaire au plus vite ne voyant qu'un accident de plus à leurs yeux, les dépanneurs se préparant à remonter la voiture, et tout autour des deux côtés de la route, des inconnus regardant la scène, la voiture était d'un état inconnaissable et totalement foutu.

Après quelques minutes, la voiture avait été remonté, les ambulanciers qui étaient en place avait commencé à sortir les corps dos à nous sans que nous puissions voir les visages cependant je le savais, je le ressentais, les cheveux longs blonds qui pendaient de ce corps inconscient, blessé et cette tenue légère d'un pull blanc neige teintée de sang, pantalon bleu désormais troué, c'était la tenue qu'elle m'avait décrite pour son retour lorsque je l'ai eu pour la dernière fois au téléphone, c'était bien Alice, l'ambulancier avait soulevé son corps pour le déposer sur un lit transportable et peu confortable , il avait commencé un massage cardiaque, d'autre lui avait mit un massue respiratoire sans résultat concluant, après plusieurs essais donnant parole à l'échec, il s'était retourne vers nous puis d'un signe de la tête de gauche à droite accompagné d'un visage désolée, la vérité bien cru venait de nous tomber dessus.
Il était désormais sept heure et je venais de perdre ma meilleure amie.
D'émotion je m'étais laissée tomber au sol, laissant mes larmes me submerger, ma respiration qui venait de nouveau à se bloquer, sa mère tombant également sous les pleurs m'avait prise dans ses bras et essayait de me calmer lors qu'elle avait remarqué qu'une nouvelle crise venait me submerger, parlant encore et encore pour me garder consciente le temps qu'un ambulancier vienne à moi pour rythmer ma respiration, mais en vain, c'est sous le choc émotionnel que je me suis évanouie.

Alice n'était que pleine de vie, d'un physique ravageur pouvant faire envier les adolescentes, amoureuse de la nature profitant des voyages d'affaire de son père pour s'immerger grâce à son métier de photographe qu'elle aimait temps. Elle devait revenir pour faire une surprise à sa petite soeur allant fêter ses 8 ans, une surprise n'allant jamais avoir lieu.

Une semaine était passée, je n'étais sortie de l'hôpital 5 jours qu'après l'accident, je n'ai rien su faire ni manger. L'esprit vide, avide de regret, de ne pas avoir su profiter bien plus d'elle lors de ses retours, il ne me reste que peu de chose d'elle, au-delà de nos 20 ans d'amitié je n'avais que peu de photo avec Alice, contrairement à elle je n'aimais pas la photographie et désormais je ne pourrais plus avoir l'occasion de rattraper ces photos que nous aurions pu avoir ensemble, l'unique objet seule me reliant à son être était un collier que nous partagions depuis 8 ans.

Je m'étais empressée de le mettre pour combler ma tenue noirâtre, d'un pas lent j'étais descendue pour rejoindre ma famille, montant dans la voiture pour nous diriger vers le lieu où l'enterrement allait se faire.

Arriver après une trentaine de minute de route, mon père s'était garé sur le côté du cimetière puis j'étais sortie de la voiture pour rejoindre nos amis communs, tous en larme, ces derniers se réunirent vers moi, nous souhaitant nos condoléances, discutant les larmes aux yeux des souvenirs restants d'Alice et de ce que nous ne reverrons jamais. De ses bêtises et gourdes qu'elle pouvait faire ou bien dire, comme courir tout droit joyeuse pour rejoindre une amie mais n'ayant pas remarqué la baie vitrée cette dernière se l'était prise de face, des débats ne tenant ni queue ni tête qu'elle avait le don d'amener, mais c'est surtout sa présence réchauffante ayant régler bien des conflits dans notre groupe qui allait nous manquer.

Après ces quelques conversations amicales je m'étais décidée à aller vers l'épreuve la plus dure, sa famille. Quelques pas et j'avais aperçu sa mère, sa soeur ainsi que son père qui était revenu de son voyage pour assister aux funérailles de sa fille. Lylas, la petite soeur d'Alice avait sauté dans mes bras pleurant de tout son coeur la perte de sa soeur, d'un geste de la tête je saluais sa mère et son mari, présentant une nouvelle fois mes condoléances, nous échangions quelques mots puis sa mère gorge serrée m'avait adressé quelques mots.

« - Sache que tu seras toujours la bienvenue dans notre maison, tu étais présente dans la vie d'Alice depuis toute petite, à vous deux vous étiez un rayon de soleil à la maison. De son absence je suis sûre que tu sauras briller pour elle également, elle sera toujours là veillant sur nous, ne l'oublie jamais. Vie pour elle, vie pour qu'elle ne disparaisse jamais. »

À ces mots, je laissais mes larmes couler, une semaine qu'une seule goute ne s'était échappée, me laissant errer comme un zombie, Lylas avait essayé de les essuyer de ses petites mains moites mais ce fût sa mère qui avait pris le relais en me prenant dans ses bras laissant ses larmes couler à son tour.

C'est une fois la cérémonie terminée, que son corps fût mis sous terre dans une petite boîte qui était devenu sa nouvelle maison, nos roses déposées comme cadeau d'adieu, des tours de paroles pour décrire Alice, pour dire ce qu'ils voyaient en elle, ce qu'il regretterait mais également pour dire ce qu'il ferait lors de son absence pour qu'elle ne puisse s'inquiéter de là où elle est, que la cérémonie prit fin sous quelques larmes.

Naabot mo na ang dulo ng mga na-publish na parte.

⏰ Huling update: May 26, 2020 ⏰

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