La récréation est terminée

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ONCLE LUC

Je suis à fond sur un dossier trés important puisque durant ces derniers temps je n'étais pas trop concentré. Si je dis que je ne m'inquiète pas ou que je n'ai pas peur pour les jumeaux c'est que je mens vraiment. Ils ont été comme mes propres enfants. Mes raisons de vie, je les aime comme s'ils venaient de mes propres entrailles. Je n'ai jamais voulu qu'ils se sentent abandonnés. Nous savons tous qu'ils sont orphelins, peut-être qu'ils ne l'ont pas encore compris mais je ne veux pas qu'ils ressentent ce manque. C'est pourquoi je fais tout mon possible pour qu'ils se sentent à l'aise.

J'ai eu mal quand Laurene a pensé que j'étais à l'origine de leur disparition. C'est vrai que j'ai perdu le contrôle au début, j'avais tellement peur qu'ils leur arrivent quelque chose que j'étais tout le temps stresser. Mais Dieu sait que je n'y suis pour rien. Comment je peux dire les aimer et après leur faire du mal.

Sérieusement quoi.

Mon téléphone sonne depuis tout à l'heure, je ne voulais pas répondre pour ne pas être déranger, mais vu que ça insiste. Je décroche avec mes écouteurs.

-oui c'est qui?

-mon oncle,.... mon..

-Laurène, hey calme toi et dis moi ce qui se passe... on t'a appelé à la police...

-mon oncle j'ai perdu mes frères, je les ai perdu, ils vont mourir..

-quoi? Arrete de raconter du nimporte quoi, on va les retrouver avant le sacrifice, on fera tout je te le promet, calme toi ma puce..

-c'est aujourd'hui....

-quoi aujourd'hui?

-Luc c'est aujourd'hui qu'ils vont faire le sacrifice et ça se passe à Dakar, au Sénégal... comment? Comment allons nous faire pour arriver à temps... ils vont sûrement les tués avant que nous arrivons...

-mais d'où est-ce que tu sors ça Laurène, qui.... qui t'as dit ça ?
Begayais-je

Non ça ne peut pas arriver... elle continuait ses pleures quand je ferme mon ordi et prends mes clés.

-prépare toi, j'arrive... on va quitter ce pays...

Je me dépêche d'annuler tout mes rendez-vous et prend ma voiture pour l'appartement.

Je retrouve une Laurène déboussolée et très triste dans le salon, la tête complètement ailleurs.

-Laurène ça va ma chérie, où est mon père, on doit tous y aller...

-grand'pa n'est pas là, il est en voyage...

-Quoi, en voyage? Où? Et comment...

-Mon oncle stp, on a pas de temps.

-daccord j'arrive... laisse moi prendre quelques affaires et on y va...

Arriver à l'aéroport, on pas eu de vol, obliger d'attendre le matin pour prendre l'avion. On a pas voulu retourner à la maison donc obliger d'attendre.

Durant tout le vol Laurène ne cesse de bouger sur sa chaise. Elle se tient la tête, verse parfois quelques larmes et ça me fend le cœur de la voir ainsi. Je lui prends la main pour lui montrer mon soutient.

Nous sommes arrivés vers 12h, on ne savait pas exactement par où commencer notre recherche. Laurène m'a expliqué que c'est son amie Anta qui lui a envoyer quelques photos des enfants. Je lui propose de se rendre chez elle directement pour en savoir plus.
Arriver chez son mari, on a pas cessé de sonner à la porte.
Une jeune femme vient nous ouvrir, disant que le maître de la maison est sortie depuis le matin.

L'intarissableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant