Énesté {Livaï x OC}

Chapitre 15

Les minutes passent, il n'y a pas un bruit que ça soit à l'intérieur comme à l'extérieur. Quand je pense que Berthold est en train de semer le chaos en haut... On n'entends rien, ça m'inquiète. Est ce qu'ils l'auraient neutralisé? Pourtant on devrait entendre quelque chose... C'est trop calme. Je me tourne vers le caporal, bizarrement, j'ai l'impression qu'il se pose lui aussi des questions. Au moins ça me réconforte, je ne suis pas la seule à trouver ça louche mais d'un autre côté ce n'est pas réconfortant car cela veut dire que quelque chose ne va pas. Surtout pour mes amis.

-Vous pensez qu'ils savent où l'on est? Sinon on est bon pour dormir ici les prochains jours.

J'essaye de communiquer avec lui et rester aimable mais cette situation commence à m'agacer.

-Si ça ne tenait qu'à moi on serait déjà partit.

C'est bien, on avance, il ne m'ignore ou ne m'envoie plus bouler. Ce n'est certainement pas la réponse que j'attendais mais je vais devoir prendre sur moi encore une fois. Je finis par me lever du canapé et fait le tour du propriétaire ou du moins là grand salle où nous nous trouvons. C'est vite fait. Je tourne en rond je fais les 100 pas dans la pièce j'en viens même à me demander comment le caporal fait pour rester aussi calme. J'avoue que je me stresse moi même à marcher sans m'arrêter en parcourant le même parcours aller-retour.

-Qu'est ce qu'il s'est passé avec le titan tout à l'heure?

Je finis enfin par m'arrêter mais je ne me tourne pas pour autant vers le caporal. Je le vois du coin de l'œil froncer les sourcils en fixant un point invisible dehors.

-Je ne sais pas.

-Il avait l'air de savoir lui. Il me lance d'un ton tranchant

À mon avis il n'avait pas l'air de comprendre ce qu'il s'était passé même s'il a tout de suite émis un lien avec moi. Oui il a dû se passer quelque chose quand il y a eu contact, quand j'étais dans un état second. Comme si tout mon être pouvait détruire n'importe quel corps étranger sur son passage en quelques secondes.

-Vous n'aviez qu'à lui demander quand il était là. Je réponds d'un ton sec

Il ne dit rien et ça ne me surprend pas, je pense qu'il a autre chose à faire que de m'écouter ou de me prendre au sérieux. Il va encore m'appeler la gamine débile. Il m'appel toujours comme ça, d'ailleurs, je suis même la seule à y avoir droit, je l'ai déjà entendu traiter les mecs d'abruti mais pas pour les filles, sauf Hanji. D' ailleurs je ne sais comment elle fait pour supporter toutes ces remarques sans le prendre mal, et des remarques elle en prend tous les jours, limite plus que moi.

-Il avait l'air terrifié par quelque chose.

Il doit sûrement se parler à lui même de toute manière je n'ai pas d'avis sur la question. Je ne sais pas ce qui a effrayé Berthold mais ce dont je suis sûr c'est qu'il était tout aussi perdu que moi.

-C'est étrange. A chaque fois que tu as un contact avec ces abrutis de titan il se passe quelque chose de différent.

J'ai vraiment l'impression qu'il veut que je lui face part de mon avis, surprenant mais encore une fois je suis un peu perdu.

-Qu'est ce que vous voulez dire? Je lui demande d'un air intéressé

Il referme les volets, on est de nouveau plongé dans une atmosphère sombre, la flamme de la bougie est moins éclatante et commence à s'éteindre petit à petit. Je me rassois sur le canapé n'étant pas prête à me prendre les pieds dans les journaux qu'il y a par terre.

Il soupire avant de s'asseoir sur un fauteuil. Il passe ses mains le long de son visage comme s'il venait de découvrir une nouvelle totalement grotesque.