Le doute

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Après une courte nuit dans le froid, je me réveil.
Un détail vient me frapper, aucun coup de feu, aucun obu, aucune détonation.
La mort était partie fêter Noël... cette chienne !

Après une nuit de pactisation il fallait reprendre le combat mais l'envie avait disparu.
Les gars d'en face étaient des pauvres soldats comme nous, forcez de faire le sale boulot pour les plus puissants, comme nous.
Hier on buvait, on jouait, on chantait !
Et aujourd'hui on va nous demander de les abattre un par un.
J'avais appris à découvrir les gars d'en face et surtout les officiers, ils n'avaient jamais vu de français et moi d'allemands, au final on est pas si différent !

-Halte là ! Ne m'obligez pas à tiré !

Un soldat allemand courrait vers nos lignes, il parlait un français plus que convenable mais son accent bien prononcé fit déclencher chez nous un rire.

-Que voulez vous ?
Je lui demande simplement.

Il montre dans sa main un ballon rond, il me regarde et me dit simplement.

- Voudriez-vous jouer ?

Trois heures après nous avions aménager une ferme des alentours pour en faire un petit terrain de football, les cages étaient faites de reste d'obus et les ligne du terrain de nos fusils.
Les français jouaient contre les écossais et ainsi de suite.
Un vrai moment de jeu et de détente, je n'avais pas jouer comme ça depuis le lycée je pense.

Une main se pose sur mon épaule et l'homme s'assied à côté de moi.

-Darwin. Vous prenez bien soin de vos gars !

-Colonel ! Oui... on fait comme on peut...
Mais j'ai peur que l'état major nous punissent.

-J'ai des nouvelles du front et apparemment ce genre d'événement ce serait produit un peu partout, l'état-major était bien trop occupé à festoyé, mais que veux-tu... c'est Noël.

-J'imagine... dites moi ? Un moment de silence s'installe.
Avez-vous connu mon père vous m'en avez  parler très rapidement durant ma promotion.

-Effectivement mais ce n'est pas le moment Harold.
Larrieu se lève et part vers d'autres officiers.
La prochaine fois je t'en parlerai promis !

Je reste alors stoïque et regarde le match en cours.
Les français avaient remporter le tournois, pour cette occasion le champagnes, le vin, le shnapse, le chocolat et plein de victuailles s'échangeaient.
Je regardais ce spectacle déroutant en souriant.

Quelques minutes après une estafette vient à moi.
-Caporal voici pour vous !
L'homme me donne la lettre, je l'ouvre et y voit un rapport de mission, je le chiffonne et le jette à terre.

Le lendemain la trêve non officielle est terminée et il va falloir reprendre une bonne fois pour toute les combats.
Il est 11h et Larrieu me fait appeler, je me dirige alors dans la hute au fond de la deuxième tranchée et l'écoute.

-Caporal, Sergent.
Un bombardement d'artillerie est prévu pour 11h15. Cependant... je n'arrive pas à me faire à l'idée que l'on va retiré la vie des gars d'en face... Darwin. Vous savez quoi faire.

Je sors en courant les jambes à mont cou devant les hommes du régiment qui me regardent passer, comme une biche avec la mort au trousse.
Il était actuellement 11h12, il fallait absolument que je fasse au plus vite !
Je balance dans les bras de Arthur poster à côté de l'échelle mon fusil et sors de la tranchée, mon coeur bat rapidement, vont-ils m'abattre, vais-je marcher sur une mine...?
Je cours sans penser à rien, sans broncher je continue à travers ce chant de désolations, ce no man's land.

- Hör auf zu rennen oder wir werden dich erschießen !!!

Je m'arrête et lève les bras.

-Mes amis ! Un bombardement aura lieu dans moins de deux minutes ! Rejoignez nous dans notre tranchée pour vous mettre à l'abri, de dieu !

Le soldat allemand baisse son arme, et l'officier me regarde en hochant la tête, tout le régiment allemand se dirige alors vers notre tranchée.

L'orage se fit entendre et le tonnerre frappa le sol d'un milliers d'obus, cela dura une vingtaine de minutes, les tranchées d'en face étaient détruite, déchiqueté... un officier qui avait refusé de les suivre était sûrement mort sous cet amat de métal.

Les allemands nous remercient et repartent vers leurs tranchées.
Étonnement aucun soldat français même les plus extrémiste ne rétorquèrent face à ces décisions prisent par le colonel sauf un, un lieutenant arrivé après les combats de Saint-Quentin, un jeune homme de 21 ans tout droit sortit de St-Cyr, le Lieutenant Mondriela.

Le Lieutenant Mondriela s'était violemment disputé avec Larrieu et était repartit dans son trou au fond de la deuxième tranchée.
En vérité ce salaud écrivait là une lettre qui détruirait l'esprit de la plupart de mes gars et surtout le mien.

Le lieutenant fit venir alors une estafette, il lui glissa un mot et aussitôt le messager fila aussi vite qu'un corbeau dans le ciel.

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⏰ Last updated: Sep 09, 2022 ⏰

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