Coeur De Glace

Chapitre 32

Le cheikh était déterminé à protéger son royaume. Jalal ne pardonnera jamais à Abdelhafiq El Shabab de s'être débarasser de sa belle princesse des glaces. Il était prêt à sacrifier sa vie pour qu'Ice soit à ses côtés. Il venait tout juste de proposer un duel à son demi-frère. Ce dernier acceptera son offre qu'à condition que le cheikh devrait accepter son pari. Qu'est-ce qu'Abdelhafiq mijote ?

- C'est quoi ton pari, espèce de criminel ? 

- Très simple, mon cher demi-frère. C'est bien entendue ta couronne, ton cher royaume. Il est temps enfin de clarifier les choses, sérieusement. Tu n'as pas besoin d'un royaume comme Fès.

- Si !!!!! Ici c'est chez moi !!!!! Tu as passé une partie de ta vie en Angleterre !!!! Tu n'y connais rien des traditions marocaines et encore moins la religion. Tu n'es pas un musulman mais un mécréant.

- Tu te trompes, Jalal. Souviens-toi qu'on a tous les deux la même mère et qu'elle nous a expliqué comment le royaume et la religion fonctionnent.

- Et si j'accepterai ton stupide pari, tu accepteras donc mon duel. Et qu'est-ce que j'ai à gagner ?

- La paix dans ton royaume. Si tu arrives à me toucher, le royaume t'appartiendra pour toujours. Et si je te battrai dans ce duel, Fès sera à moi.

- D'accord.

- De toute façon, tu n'as pas le choix. J'attendais avec une grande impatience ce moment-là. Et ça été tous les deux notre objectif.

- Mon objectif est de faire d'Ice ma reine.  Et tu as tout gâché !!!!

- Ice n'a pas les compétences nécessaires pour devenir une future cheikha. Et elle ne le deviendra pas. De toute façon, elle t'a quitté, largué. Te voilà comme un loup solitaire. À cause d'elle, Fès ne sera jamais plus ce qu'elle était. Rebâtir cette mosquée nécessitera plusieurs jours de construction.

- Assez !!!!!! C'est toi le coupable !!!!!

- Viens te battre alors !!! Dit Abdelhafiq en sortant son sabre.

Le cheikh sortait son sabre. Il commençait à attaquer son adversaire tel un faucon qui attrapait sa proie. Mais sa proie était rapide comme l'éclair avec ses attaques. Les gens s'enfuyaient. Le soleil était arride. La chaleur était à son comble. Il n'y avait pas un chat seulement les deux hommes. Jalal fusillait du regard son demi-frère. Abdelhafiq n'avait pas dit son dernier mot. Il affichait son plus beau sourire machiavélique. Il réussissait à prendre la fuite :

- Abdelhafiq, ce n'est pas comme ça que tu gagneras ce duel.

La ville était un véritable labyrinthe, un hydre. Le cheikh traversait les allées. Abdelhafiq avait l'air de connaitre cette ville comme sa poche. Le cheikh se préparait à l'attaque. Mais il n'avait pas réussi à bien anticiper la nouvelle attaque de son frère. En effet, Abdelhafiq sortait de sa cachette et anticipait son attaque en plantant son sabre dans la poitrine du cheikh. Jalal El Fassi s'évanouissait. Abdelhafiq se tournait vers les maisons :

- Sortez de vos abris, royaume de Fès. Vous n'avez pas le choix que de m'obéir.

Les gardes venaient. Ils trouvèrent Jalal mort :

- Il n'y a plus de Jalal, messieurs. Vous n'avez plus le choix que d'obéir au nouveau cheikh.

Abdelhafiq avait fait son coup d'État. Les gardes n'avaient pas le choix que de l'obéir. Un garde lui demandait :

- Qu'est-ce qu'on fait du cadavre, sir El Shabab ?

- Enfermez le dans les geôles du palais. Que son corps mort pourisse dans les oubliettes !!!!!!

Les gardes exécutaient l'ordre du nouveau cheikh. Les gens sortaient de leur maisons. Jamais, ils n'avaient cru à ce que le cheikh Jalal El Fassi serait tué par Abdelhafiq. Le royaume de Fès venait de perdre un élément précieux. Une nouvelle page était en train de se tourner. Que va devenir Fès ainsi que le Maroc ? Que va devenir Jalal ?  Le nouveau cheikh était déjà comme chez lui dans son royaume. Il renvoyait Amal et engageait du nouveau personnel. Amal ne n'imaginait que son travail s'arrêterait là. La nuit tombait. Amal quittait le palais et prenait le chemin de sa maison jusqu'à qu'elle croise un visage familier....