- Tu es bien sûr de toi ? demanda Jared pour la énième fois.
Esther leva les yeux au ciel avant de le repousser gentiment sur sa moto.
- Oui je suis sûre. affirma-t-elle fermement. Pepper a la gentillesse de me laisser rester ici, je ne vais quand même pas refuser.
Jared pinça des lèvres d'un air suspicieux, pas convaincu le moins du monde. Et à raison, Esther comptait décamper et disparaître quelques mois (au pire), dès que les Stark seraient endormis. Elle n'avais pas réfléchi à sa décision, l'avait prise impulsivement lorsqu'elle s'était rappelé du regard que Tony lui avait lancé ce matin là lorsqu'elle s'était réveillée de sa terreur nocturne. Il ne méritait pas ça, Jared ne méritait pas ça, aucun d'entre eux qui faisaient tellement d'effort pour elle ne méritait ça. Esther était une cause perdue depuis bien trop longtemps pour qu'aucun effort de leur part ne suffise.
Elle finit cependant pas se forcer à esquisser un léger sourire avant de tirer Jared vers elle pour l'embrasser. C'était lâche, elle le savait, mais la lâcheté avait toujours fait partie de sa vie, même avant que tout ça n'arrive.
- New York a quand même besoin d'un super-héros, finit-elle par murmurer en se détachant de lui. On a plus besoin de toi là-bas que moi ici. Et puis tu es resté jusqu'au dîner, c'est déjà bien plus que prévu !
Jared s'apprêta à rétorquer quelque chose mais le regard sans appel d'Esther l'en empêcha. Il finit par pousser un long soupir, il savait qu'il était impuissant lorsqu'elle agissait ainsi. Il ne pouvait que prier que les choses ne se finiraient pas mal, et essayer d'arriver au bon moment, c'était tout. Il repartit ainsi à contre cœur et Esther l'observa s'éloigner sur la route alors que les dernières lueurs du jour disparaissaient, il allait devoir faire le trajet de nuit mais elle savait que ça ne le dérangerait pas le moins du monde.
Elle finit ainsi par retourner à l'intérieur de la maison pour trouver Tony qui s'occupait de faire la vaisselle. Elle songea un instant à s'enfermer directement dans sa chambre, elle ne voulait pas qu'il se rende compte de ses plans de fuite. Mais une question la titillait depuis qu'elle s'était levée en début d'après-midi. Elle finit par abandonner face à sa curiosité et s'assit dans une pose qui se voulait nonchalante sur la table.
- Qu'est-ce que Steve voulait ?
Tony se figea brusquement sur place avant de se tourner vers elle en fronçant des sourcils d'incompréhension.
- Tu as ressorti son bouclier. expliqua-t-elle tout simplement. J'en déduis donc qu'il est passé ici et que ce qu'il t'a dit t'as assez remué pour le faire ou alors que tu as passé la journée à regarder des documentaires sur lui..., elle compléta finalement par un réel sourire malicieux, je mise sur la première option.
L'inventeur leva les yeux au ciel en guise de mécontentement, mais aussi et surtout pour cacher sa surprise. Parfois il oubliait que la gosse le connaissait aussi bien qu'il la connaissait.
- Oui il est passé, avec Natasha. dit-il finalement.
Esther ne répondit rien, l'invitant à continuer. Cette fois ce fut le mécontentement qui prima. Il ne voulait pas lui parler de ce que Steve et Natasha venaient de découvrir grâce à la fourmi humaine. Il ne voulait pas risquer de lui donner de faux espoirs. Parce qu'il était certain que ça l'anéantirait définitivement.
- Ils voulaient simplement savoir comment tu allais. ajouta-t-il alors. Tu n'étais pas encore réveillée et ils étaient pressés alors ils sont repartis avant que tu ne te lèves.
Esther le sonda du regard. Il mentait. Steve ne se serait jamais contenté des dire de Tony pour savoir si elle allait bien ou pas. Mais elle ne réfuta pas. Après tout elle même s'apprêtait à lui mentir, alors elle n'avait pas le droit de le lui reprocher. Elle était sur le point de remettre ses pieds sur le sol pour s'enfuir dans sa chambre mais Tony la devança.
- Il nous a fallut trois jours, et l'utilisation traître d'un message de Morgan pour te convaincre de venir ici. Pourquoi est-ce que tu n'as pas accepté de repartir avec Jared ?
Esther se figea sur place, mentir pas omission à Tony était une chose, lui mentir en pleine figure en était une autre bien différente qu'elle appréciait beaucoup moins. Elle resta silencieuse un long moment avant de hausser des épaules avec lassitude.
- Je n'allais pas laisser Morgan seule. fit-elle en gardant le regard rivé contre le sol. Et puis Jared avait des choses à régler à New York, il n'avait pas besoin de m'avoir dans ses pattes.
- De t'avoir dans ses pattes ? répéta Tony incrédule. C'est comme ça que vous vous voyez, comme un poids l'un pour l'autre ?!
Cette fois Esther fut piquée à vif et redressa brusquement la tête pour le fusiller du regard.
- Je ne t'ai jamais demandé d'approuver notre relation. fulmina-t-elle. Je ne t'ai jamais rien demandé en fait.
- Merci bien ! rétorqua Tony, plus touché qu'il ne l'aurait dû par ses derniers mots. Parce que crois moi que je serais incapable de l'approuver. Tu ne l'aimes pas !
Ce n'était ni une question ni une accusation, mais là un simple fait. Un simple fait qui ne fit qu'énerver Esther un peu plus parce qu'elle voyait parfaitement où il voulait en venir.
- Ça n'a pas d'importance. répliqua-t-elle donc.
Elle aurait aimé voir sa réaction, mais il lui tournait le dos, face au lavabo, quelque chose qu'elle identifia comme une assiette serré entre les doigts.
- Ça en avait. dit-il alors, les yeux rivés sur son assiette.
Esther plissa des yeux avec méfiance, jusqu'à ce qu'il se tourne vers elle et qu'elle se rende compte que ce qu'il tenait n'était pas une assiette mais un cadre photo. Elle écarquilla soudain les yeux d'horreur et esquissa un geste brusque vers le cadre avant de risquer de voir la photo qu'il contenait, le faisant violemment tomber contre le sol. Tony ne sembla pas s'en préoccuper et se pencha alors vers le cadre pour le ramasser.
- Esther tu es une des rares personnes que j'ai pu rencontrer qui a aimé autant de gens, aussi intensément. reprit-il sans cesser de fixer le cadre. Tu n'es pas faites pour te retirer ainsi du monde, les choses n'iront pas mieux tant que tu continueras de te fermer autant aux autres.
- Et qu'est-ce que ça m'a apporté de bon d'aimer tant de gens ! s'écria-t-elle soudain. Ne même plus être capable de voir sa tête en photo sans m'écrouler sur place !
Elle se forçait du mieux qu'elle pouvait à garder son regard fixé sur Tony, à ne pas se laisser distraire par ses cheveux brun qu'elle pouvait apercevoir dans son champs de vision. Ne surtout pas se laisser avoir pas son bras autour de sa taille, par le bras d'Esther qui existait encore à l'époque joyeusement passé autour des épaules de Tony. Mais c'était déjà bien trop tard. Parce que la simple pensée de cette photo, la simple pensée du bonheur qui lui avait été arraché il y a cinq ans, de tous ces visages qu'elle s'efforçait d'oublier sans succès. Elle prit une grande inspiration pour retenir ses sanglots et le fusilla soudain du regard. Il ne flancha pas, du moins pas jusqu'à ce qu'elle ouvre la bouche pour décréter ses pires paroles.
- Tu n'as aucune leçon à me faire quand c'est toi qui m'a tué le premier. persifla-t-elle.
Elle ne regretta pas ses paroles quand elle vit soudain air horrifié. Elle était injuste, elle le savait. Mais elle n'en pouvait plus qu'il continue d'espérer pour elle. Qu'il soit encore bercé de ses faux espoirs qu'elle pourrait un jour redevenir celle qu'elle était il y a cinq ans. Quoiqu'il arrive elle ne pourrait jamais revenir en arrière.
Et puis elle voulait aussi qu'il la déteste. Qu'il la déteste autant qu'elle se détestait elle même. Elle s'imprégna de ses yeux blessés et fonça dans sa chambre, s'écroulant sur le sol à peine la porte fut-elle fermée. Elle fut submergée par les souvenirs avant même d'atteindre le sol. De son plus funeste souvenir qui avait sonné sa fin. Un souvenir qui l'étouffa autant que ses larmes.
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Oups j'ai fait durer le drama
Je commence à avoir un peu de chapitre d'avance du coup je vais essayer (mais je ne vous promet rien) d'avoir une schedule et de poster tout les mardi et vendredi
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Frozen Heart 》 AVENGERS
Fanfiction" Je t'aime trois fois mille Esther" " Moi aussi je t'aime trois fois mille petite chose" Mais c'était bien là le problème, elle aimait beaucoup trop de personne trois fois mille, et c'était trois mille fois plus douloureux de les perdre. ...
