- Alors prend tes médicaments Jimin. Tu a 14 ans maintenant, arrête de faire ton bébé. »
Sans rien dire, le jeune garçon avait avalé ses médicaments suivi d'une moitié d'un verre d'eau. Après avoir fébrilement avalé une gorgée pour faire passer les pilules, il posait le verre et releva la tête vers l'infirmière.
« Quand est-ce que je pourrait rentrer à la maison ? »
L'infirmière avait esquissé un sourire moqueur, haussant les sourcils.
« Tu crois que tes parents veulent d'un malade comme toi ? Déjà qu'ils payent le centre psychiatrique, soit content. »
Le jeune homme n'avait rien répondu, se contentant de se rallonger sur son lit blanc. Il se disait que cette femme avait sûrement raison, que ses parents en avaient profité de ses troubles mentaux pour se débarrasser de lui. De toute façon, il était habitué à être l'exclu de la famille, le vilain petit canard. L'attardé, le triso et le gogole. C'était comme ça que son frère l'appelait.
Pourtant Jimin ne lui avait jamais rien fait de mal.
Il voulait juste rentrer chez lui pour retrouver sa chambre et ses cours de chant. Chanter l'aider à se libérer, comme criant sa douleur à travers ses paroles. Jimin était loin d'être bavard, il ne parlait que lorsqu'on lui parlait.
Jamais il n'eu l'idée d'entamer une conversation, surtout avec les gens qui l'entourait.
Sa mère était cadre dans une agence de tourisme, son père était pdg d'une entreprise d'informatique et son grand frère de 16 ans ne ramenait que d'excellentes notes à la maison. Jimin était le raté, il en fallait bien et le rôle devait malheureusement être joué par lui, sans qu'il n'est rien demandé.
Il avait chuchoté un « très bien.. » avant quand l'infirmière quitte la salle, laissant encore une fois le jeune garçon tout seul. Personne ne le comprenait, personne ne voulait le sauver de son puit.
Plusieurs personnes l'avait sauvé de la rivière pour après le pousser dans le lac. Il aurait parfois voulu, de ses 2 tentatives de suicide, ne pas se réveiller. Les seules personnes qui auront voulu l'aider l'ont finalement encore plus enterré.
Ces infirmiers qui pensaient le sauver en le réveillant.
Nous étions en Décembre. Jimin n'avait pu s'empêcher de sortir, bravant les interdictions du personnel. Le jeune garçon ne pouvait s'empêcher d'aller voir la magnifique couche blanche et froide recouvrir la cour du triste établissement.
De doux flocons se déposaient sur sa chevelure brune, n'épargnant pas le bout de son nez rouge dû à la froideur du vent. Il souriait. Il s'était laissé tomber dans la neige, sur le dos, les yeux fermés. Le jeune garçon n'avait même pas remarqué les douces larmes qui dévalaient ses joues rebondis. Il était bien, loin de tout le monde. Alors pourquoi tout ces gens croyaient bien faire, en le forçant à s'exprimer ?
Si Jimin ne parlait pas, il pensait beaucoup. Et il savait maintenant, comment savoir si une personne veux son bien. Rare étaient les personnes qui lui voulait. Les gens profitaient de sa maladie pour prétendre l'aider, en se servant malheureusement de lui.
Il voulait rester éternellement ici, allongé dans ce lit froid qu'il trouvait plus rassurant que son lit de psychiatrie. Il aurait voulu en finir ici, se laissant mourir de froid sans vraiment sentir la douleur, sans sentir son cœur qui aurait ralenti et son sang se geler.
Rare était les morts douces, pourtant celle-là convenait au jeune garçon.
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