Chapitre 7 : Possessivité

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NdA : C'est officiel ; il me prend une semaine pour écrire un chapitre. Bon maintenant je posterais tous les dimanches, qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il tombe des grenouilles ou que les salades soient enrhumées. (j'espère que la longueur de ce chapitre compense celle du chapitre précédant...)

7 ans, 8 mois et 3 jours / 12 ans, 7 mois et 15 jours

P.D.V. Kakashi // Appartement Hatake // Konoha

Les devantures de magasins semblaient prêtes à craquer sous la charge des jouets et décorations hivernales. Elles projetaient sur le par terre recouvert de poudreuses leurs lueurs chaudes et multicolores, variant avec celle implacable des lampadaires.

Je renfonçais mes mains dans mes poches sans pour autant détacher le regard des objets mis en vitrine.

Ce qui en soit n'avait pas beaucoup de sens et d'utilité puisque le cadeau pour ma fille était tranquillement porté par mon bras droit, le gauche tenant le sac des courses.

Je voulais tout simplement m'assurer que j'avais fait le bon choix en lui achetant ce grand carnet de dessin accompagné de ses nombreuses aquarelles et pinceaux.

C'est que ma belle commençait à avoir un vrai talent.

Pourtant je savais qu'elle ne l'aurait que dans une semaine, après être rentrée de chez sa mère chez qui cette année elle passait les fêtes.

Oui, passait, pas fêtait.

Ce système de deux semaines sur deux n'était surement pas très confortable mais il était le plus pratique. Il était celui qui avait fait flancher Fugaku quand Leiko lui avait annoncé sa grossesse, il y avait 7 ans de cela.

Au fond, quand on y pensait, c'était quelque peu hypocrite de nommer cette enfant, mon enfant, Aiko.

« Enfant de l'amour ».

Pff, « enfant de la solitude » oui, « enfant du déni » aussi « enfant inattendue » pourquoi pas mais surement pas « enfant de l'amour ».

Ma petite fille n'était pas née de l'amour, non, clairement pas.

Juste de la beuverie de deux humains esseulés et en manque profond de chaleur humaine.

Leiko, 15 ans, moi 16, un bar louche paumé au fin fond de Konoha et de l'alcool en trop dans les veines : voilà la recette pour avoir une Aiko avec soi.

Seulement moi j'en étais ravi de cette petite fille, je l'adorais, je l'aimais et bien que notre situation soit des plus particulières j'étais fier d'être le père d'une si admirable enfant.

D'une enfant qui n'aimait pas Noël.

Or tous les enfants aiment Noël.

Leurs yeux s'illuminent à la moindre référence à ce fameux soir du 24 Décembre, ils s'excitent en courant partout, s'imaginant déjà des lambeaux de papiers de couleurs brillantes éparpillés partout autour d'eux et entre leurs mains, l'objet de toutes leurs convoitises.

Tous les enfants aiment Noël, certains adultes aussi.

Pour d'autres raisons parmi lesquelles figure le bonheur de leurs gosses –s'ils en ont-, les divers alcools consommés la veille du 25, le moment de passé en famille, convivial et chaleureux.

Ma fille n'a jamais vraiment porté d'importance à cette fête, elle la passait généralement avec cette moue blasée qu'elle offrait aux choses qui ne l'intéressaient pas plus que cela.

Pourtant je savais qu'au fond d'elle cela l'amusait de me voir courir un peu partout, des cartons remplis à ras bord de guirlandes et autres décorations typiques de ces fêtes pour les disséminer à travers l'appartement.

Akai Itô : Instant PapillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant