3. 🍝

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Je suis assis sur un banc, à côté de mon frère. Il est avec son petit groupe d'amis, et il m'a ordonné de traîner avec lui. Il ne veut pas que je reste tout seul. Mais bon... Malgré tout ses efforts, personne ne tente de m'intégrer.

Ses amis finissent par se lever pour rentrer dans le hall, et je vois Kenzo hésiter, ce qui me fait soupirer.

- Tu peux y aller, je lui dis, ne t'inquiètes pas. Merci d'être resté avec moi.

Je lui souris mais il fait la moue, avant de suivre les autres. Je les regarde partir, puis me mets à observer les gens de la cour. J'aperçois ma sœur en train de parler à un garçon, ce qui me fait hausser un sourcil. Ambre nous a toujours soutenu qu'elle ne sortirait pas avec quelqu'un avant d'être majeur, mais vu la proximité qu'ont ces deux là en ce moment même...

- Bah Rony ! T'es encore tout seul ?

Je tourne la tête vers la personne qui m'a appelé, et je soupire en voyant l'autre andouille.

- Pourquoi, ça te pose un problème ? je lui lance.

- Bah oui, me répond t-il en haussant les épaules, c'est nul, d'être seul.

- Vaut mieux être seul que mal accompagné, comme on dit.

- C'est sûr... Tu veux venir avec nous ? me demande t-il en pointant du menton son groupe d'amis.

Je grimace et secoue la tête de gauche à droite. Moi, rester avec le groupe le plus populaire du lycée ? Certainement pas. Je réussirais juste à me taper la honte.

- Comme tu veux... reprend t-il au bout d'un moment. Bon, à tout à l'heure.

- Ou à jamais, je marmonne.

*

La sonnerie annonçant la fin des cours du matin retentit, alors je me dépêche de ranger mes affaires et de me lever de ma chaise. C'est enfin l'heure du repas, et ça tombe vraiment bien, parce que j'ai une faim pas possible.

Je descends les escaliers menant au hall, et je me faufile dans la queue menant au réfectoire. J'aperçois mon frère avec son groupe d'amis, mais je décide de les laisser tranquille. Je ne veux pas qu'il se dispute avec ses amis parce que son frère n'arrête pas de taper l'incruste.

Je fais la queue avec le reste du lycée, jusqu'à récupérer mon plateau repas. Je souris en voyant qu'il s'agit de pâtes à la bolognaise. J'adore ce plat. Je cherche du regard une place tranquille, et me dirige vers une table vide. Je m'y assois et commence à manger tranquillement, mais m'arrête encore une fois en voyant l'andouille me fixer.

- Mais qu'est-ce qu'il veut encore, je me demande.

Je détourne les yeux, mais fronce les sourcils en le voyant se lever. Je le vois encore dans ma vision périphérique. Il s'avance vers... Oh non, ne me dites pas qu'il compte venir me voir...

- Coucou Rony ! s'exclame t-il joyeusement, en claquant son plateau devant moi.

- Pourquoi tu... je me coupe en me rendant compte que tout ses amis sont venus aussi.

Ils s'assoient tous avec nous, et je me sens tout petit. Bien sûr, monsieur Milter a décidé de se placer juste devant moi, pour continuer à me fixer. Je ne sais pas pourquoi ça l'amuse autant, mais moi, ça m'agace vraiment. C'est beaucoup trop gênant.

- T-Tu veux bien arrêter de me regarder comme ça ? je lui demande en déglutissant, les joues toutes rouges.

- Non, parce que j'adore te regarder, s'explique t-il. Je t'ai dis que t'avais de beaux yeux.

Je secoue doucement la tête en soupirant, mais un léger sourire vient quand même se glisser sur mes lèvres. Il commence à manger comme si de rien n'était, alors je l'imite. Autant manger en vitesse, pour en finir le plus rapidement possible.

Je prends une fourchette de pâtes, et je l'enfourne dans ma bouche, mais je sursaute en sentant quelque chose touché mes parties génitales, et je manque de m'étouffer. Bien sûr, ça fait rire tout le monde.

- M-Mais qu'est-ce que tu fais ? je demande au brun, en me rendant compte qu'il a tranquillement posé son pied sur ma chaise, entre mes jambes. L'espace vital, tu connais ?

- Vaguement...

Je roule des yeux, et termine de manger mon repas sans le regarder une seule fois. D'ailleurs, ça l'agace, que je ne le calcule pas. Mais cette andouille fait tout pour être au centre de l'attention. Il fait l'idiot, il mange comme un cochon et il s'en met partout. Ça fait bien rire ses amis, mais pas moi.

- Tu es vraiment dégoûtant, je finis par lui dire. Tu as de la sauce partout.

Il baisse la tête et regarde son sweat, plein de tâches rouges, puis il hausse les épaules avant de me répondre.

- Heureusement que Dieu a créé la machine à laver.

- Déjà, je commence, je ne crois pas que ce soit son œuvre. Et en plus, si tu le mets à la machine comme ça, il va rester tâché à vie.

- Ah bon ? Mais je fais comment alors? me questionne t-il.

- Va le frotter avec de l'eau et du savon, et quand tu rentreras tu le laveras avec du détachant.

Il hoche la tête et marque un petit temps d'arrêt, avant de se lever de sa chaise avec son plateau.

- Dis... commence t-il. Tu veux bien m'accompagner ?

Je soupire, mais me lève aussi. Une fois qu'on a tout les deux rangé nos plateaux repas, on sort du réfectoire, et on se dirige tranquillement vers les toilettes du lycée. Une fois qu'on y est, il ferme la porte et retire son haut.

- M-Mais, tu n'as pas de t-shirt ? je m'étonne.

- Bah non, il fait trop froid pour être en t-shirt, mais trop chaud pour avoir les deux, m'explique t-il.

Je reste un moment sans bouger, admirant son torse finement dessiné, puis je détourne le regard. Il est vraiment super beau. Il a des abdos magnifiques, des pectoraux biens musclés, mais il reste quand même assez fin.

- Mon corps te plaît ? me demande t-il en riant.

- Chut, je lui réponds, en rougissant.

Il rigole, et nettoie son sweat, comme je lui ai dis. Il le frotte bien, et une fois que c'est fait, il se tourne vers moi en souriant.

- Au fait ! s'exclame t-il. Il faut que tu viennes à ma soirée, samedi soir !

- Qui, moi ?

- Non, le pape, dit-il en levant les yeux au ciel. Bah oui, toi !

- C'est pas trop mon truc, les soirées, tu sais...

Il hausse les épaules, et renfile son haut en frissonnant.

- C'est tout froid, se plaint-il. Mais sérieusement, viens à ma soirée... S'il te plaît...

- D'accord... je cède.

Il sourit comme un enfant, et sors des toilettes en sautillant. Il est ridicule. Ridiculement mignon.

Et si on s'aimait [BXB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant