16. 💌

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J'entends mon réveil sonner, alors je me lève en soupirant. J'ai tellement envie de rester au lit... Mais bon, il faut bien que j'aille en cours.

Je me dépêche de me préparer, et je descends pour préparer le déjeuner de tout le monde. Aujourd'hui, je commence plus tôt que les jumeaux, donc c'est à moi de tout préparer. Une fois que j'ai fini de faire la tartine de tout le monde, je remonte dans ma chambre prendre mes affaires de cours et je pars pour le lycée. Il faudra qu'on rachète du pain... Il n'y en avait pas assez pour tout le monde, alors j'ai préféré leur laisser ma part. Ils sont en pleine croissance, ils ont besoin de se nourrir.

Je marche tranquillement vers le lycée, quand quelqu'un se met à klaxonner. Je tourne la tête, curieux, et hausse les sourcils en voyant Enaël.

- Bah, depuis quand tu passes par là ? je lui demande en m'approchant de la voiture.

- Depuis que je passe chercher mon petit ami, me répond t-il en souriant. Tu montes ?

J'ouvre la portière et m'assois à côté de lui, mais il me regarde avec insistance.

- Q-Quoi ? je l'interroge. Tu sais que t'es en plein milieu de la route ?

- M'en fiche, j'ai pas eu mon bisou.

Je me penche pour lui embrasser la joue, et il redémarre en souriant. Il est vraiment dangereux. Il téléphone au volant, il s'arrête en plein milieu de la route... Un vrai danger public.

- Au fait, me dit Enaël, il faudra que tu me donnes ton RIB.

- Hein ? je m'étonne. Pourquoi ?

- Bah, je te dois un salaire mensuel, je te rappelle.

Il me faut un petit temps de réflexion, avant de me rappeler de quoi il parle. C'est vrai qu'il m'avait dit qu'il allait me donner de l'argent pour la fois où je suis resté chez lui alors que je devais aller travailler.

- Tu sais, je commence, tu n'es pas obligé...

- Si si.

Je hoche la tête, et lui note mon RIB sur un petit bout de papier.

- Tiens, je lui tends le bout de papier, puis me rends compte qu'il est en train de conduire. En fait, non, tu le prendras plus tard.

Il rigole, et continue de conduire jusqu'au lycée. Cette fois-ci, on passe le trajet à parler tout les deux. Enfin, à parler, et à rire. Quand on arrive devant notre école, il se gare, et on descend tout les deux de la voiture. Je vois son groupe d'amis arriver vers nous, alors je m'en vais vers notre salle de cours.

- Bébé, où tu vas ? me demande le brun. Tu veux pas rester avec moi ?

- Bah, je te laisse avec tes amis.

- Non, je veux rester avec toi.

Il s'approche de moi, et enroule ses bras autour de ma taille pour me serrer contre lui.

- Je veux rester avec toi, répète t-il.

- Tu l'as déjà dis.

- M'en fiche. Je veux rester avec mon amoureux.

Je pouffe, tandis qu'il se met à sourire. Je ne sais pas pourquoi il agit comme ça, mais ça m'amuse. Ça change de d'habitude. Même si ça a toujours été un gros gamin...

- D'ailleurs, j'ai réfléchis... Je crois bien que toi aussi, tu es amoureux de moi, me dit-il le sourire aux lèvres.

- Ah bon ? je m'étonne, en haussant un sourcil. Et pourquoi tu crois ça ?

- Parce que on ressent les mêmes choses. J'ai parlé avec Martin, tu sais...

- Et alors ?

- Bah, la dernière fois qu'on a mangé ensemble, tu m'as dis que Martin devait me dire un truc.

Comme il ne rajoute rien, je le regarde les sourcils froncés. Je m'en rappelle, mais je ne vois pas où il veut en venir.

- Et donc ? j'insiste, au bout d'un moment de silence.

- Bah, on se fait rire mutuellement, on s'entend bien... Tu aimes qu'on se fasse des câlins, des bisous, tu m'as dis que tu m'aimais beaucoup... Tout ça...

- Mais ça ne veut pas forcément dire que je suis amoureux de toi...

- Bah désolé, mais j'ai pas trop envie d'embrasser Martin. Alors que toi...

Il me resserre encore plus contre lui, et se met a déposer plein de baiser sur mon front. Les gens qui passent autour de nous nous regardent, ce qui me fait rougir. Je n'aime vraiment pas être le centre de l'attention...

- On peut aller en cours ? je lui demande. On continue devant la salle, si tu veux, mais là... Il y a trop de gens.

Il soupire, et attrape ma main pour m'amener jusqu'à notre classe.

- T'en penses quoi ? commence t-il. Tu penses que j'ai raison ?

- J'en sais rien... Je n'ai jamais eu d'amis, donc je m'y connais pas trop en amitié, donc... Je sais pas.

- D'accord... me répond t-il tristement.

Je fais la moue, mais il hausse les épaules, avant de me reprendre contre lui.

- Même si t'es pas amoureux, reprend t-il, je m'en fiche, je vais te kidnapper pour que tu restes avec moi.

- Et tu m'enfermeras dans ton donjon sexuel ?

- Pourquoi pas...

On se sourit, et on se sépare quand notre professeur nous fait entrer en cours. Comme d'habitude, je vais m'asseoir à ma place, et Enaël se met au fond de la classe.

Le cours commence et j'essaye de suivre tant bien que mal, mais les paroles d'Enaël ne veulent pas me sortir de la tête. Peut-être qu'il a raison, et que je suis amoureux de lui...

Je suis coupé dans mes réflexions quand un truc rentre en collision avec ma tête. Je sursaute, et regarde par terre : on m'a lancé un avion en papier. Je me tourne directement vers mon brun, mais il parle avec Martin comme si de rien n'était. Je regarde tout les gens de la classe en fronçant les sourcils. Personne n'a l'air suspect... Mais qui est assez bête pour m'envoyer un avion en papier, à part Enaël ?

- Aïe, je marmonne, en en recevant encore un.

Je soupire, et ramasse les deux avions pour les déplier. Je ne peux pas me retenir de sourire en voyant des cœurs et des "je t'aime" partout. Au moins, je suis fixé, c'est bien Enaël. Je me tourne pour le regarder, et il me sourit avant de détourner le regard.

- Ronald, m'interpelle mon professeur, puis-je savoir avec qui vous discutez ?

Je sursaute, et cligne plusieurs fois des yeux, avant de regarder notre enseignant.

- Euh, j-je... je bégaie, en cherchant vainement une explication, mais il se penche sur ma table et fronce les sourcils en voyant les avions.

- Alors ? insiste t-il.

- C'est moi qui lui ai envoyé, monsieur, se dénonce Enaël. C'est mon amoureux, c'est pour ça.

Je le regarde en faisant de grands yeux, et je rougis fortement. Toute la classe me regarde, mon professeur y compris.

- Vous parlez de Ronald ? s'étonne ce dernier. Je... D'accord. C'est surprenant.

Il retourne au tableau, et se remet à faire cours. La majorité des élèves me regarde encore, et j'essaie de me faire tout petit sur ma chaise. Pourquoi il a dit ça, cette andouille ? Pour la peine, je vais le bouder.

Et si on s'aimait [BXB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant