Chapitre 15

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(PDV Jeno)

Ça fait quatre heures que je suis devant sa tombe, recouverte de fleurs en tout genre bien que les lys soient dominantes. Je n'ai pas ouvert ma bouche depuis que je suis arrivé et mes parents sont partis depuis une bonne heure. Je m'assois à côté de la tombe et pose mon dos contre.

-Jeno : Déjà trois ans noona... Trois ans que tu es partie... Et trois ans que tu me manques.

Je regarde la pierre où est inscrit son prénom.

-Jeno : J'imagine que tu souhaites que je passe à autre chose, n'est-ce pas Yeeun noona ? Pourtant ça m'en est impossible. Je ne cesse d'entendre les paroles de ces deux policiers. Ceux qui m'ont annoncés comment tu es morte. De la pire des façons... un... viol...

Les larmes me montent aux yeux.

-Jeno : Je m'en veux... Je m'en veux tellement... C'est à cause de moi si tu es sortie cette nuit là... Juste parce que je voulais manger un paquet de nouilles qu'on avait pas. Je suis un idiot. Si je n'en avais pas fait tout un plat tu serais encore en vie... Tu me réveillerais tous les matins en posant tes mains sur mes joues...

Une larme coule le long de ma joue, suivie d'un nombre incalculables.

-Jeno : Je n'y arrive pas sans toi noona... tous les jours je pense à toi, à ton sourire quand tu me regardais, peut importe ce que je faisais. Que ce soit quand c'était une bêtise ou même quelque chose de futile. J'ai rencontré deux personnes fabuleuses... j'aurais tellement aimé que tu les rencontre. Ils sont parfaits, tellement parfaits. Tu les aurais adorés. L'un à une bouille trop mignonne tandis que l'autre à un sourire à en faire tomber plus d'un tellement il est magnifique.

Je souris tristement.

-Jeno : Tu m'aurais déjà forcé à aller leur parler... je te connais. Et pourtant, je reste à les regarder de loin. Je reste dans ma douleur, dans ma peur, dans ma haine envers moi-même. J'ai pas su te protéger, alors que tu attendais un enfant... Tu le voulais tellement... Tu avais attendu ce moment plus que n'importe quel autre moment. Et il a fallut que je fasse un caprice pour un rien. Et pourtant, tu es sortie tout sourire. Mais tu n'es jamais revenue... même après deux heures... puis trois... puis quatre. Jusqu'à ce que j'entende toquer à la porte. Et quand j'ai vu ces policiers j'ai vite compris que quelque chose de grave t'étais arrivé... Mais je ne pensais pas ça...

Les larmes reprennent leur chemin sur mes joues alors que je mords ma lèvre.

-Jeno : Et tout ce que j'ai pu faire... c'est l'assommer de coups, mais le mal était déjà fait. Il t'avait déjà tué... sans aucun remords... alors qu'il ne t'avait pas tuer que toi, mais aussi ton bébé. Tout ce qu'il a fait c'est de me dire que tu avais été son meilleur coup.

Je lance violemment un caillou alors que les larmes de colère se mélangent aux larmes de tristesse en plus de celle que le ciel laisse tomber.

-Jeno : Tout ce que j'ai pu faire, c'est de presque le tuer. Mais je voulais pas le tuer. Une fois qu'il aurait repris conscience, je voulais qu'il vive avec ta mort sur la conscience. Qu'il s'en veuille jusqu'à devenir fou. Et même en ayant réussi, je ne me sens pas mieux. Tout de toi me manque, même nos petites disputes ou quand tu me forçais à dire bonjour à cette fille qui m'aimait alors que moi elle me rendait mal.

Je lâche un léger rire alors que les larmes coulent à flot.

-Jeno : Je t'aime noona, et je t'aimerais toujours.

Je ferme les yeux alors que je sens un corps se presser contre le miens alors que deux mains essuient mes larmes. Je rouvre les yeux surpris et vois un Jaemin en pleure devant moi, qui essuis mes joues trempées alors que Renjun me serre contre lui et que ses jambes sont de part et d'autre de mon corps et que ses bras encerclent mon cou. Je sens son corps trembler, signe qu'il pleure aussi.

𝙴𝚗𝚎𝚖𝚒𝚎𝚜 𝚋𝚞𝚝 𝙻𝚘𝚟𝚎𝚛𝚜Where stories live. Discover now