Si seulement.... Aymen x Alya

Chapitre 20

Nous avons finit par quitter l'hôpital mais Aymen avait oublié son sac dans son bureau. On a donc fait un détour à son travail. 

Aymen : je reviens dans quelques minutes

Il sort et marche rapidement vers l'entrée du bâtiment. Je ne me rends compte que maintenant de la situation : je vais avoir un bébé.

Moi, Alya ***** je vais être maman et pour la première fois depuis 3 mois, je souris à cette idée

Finalement, je m'en fou de souffrir pendant ma grossesse et même pendant l'accouchement. Je m'en fou de devoir travailler 2 fois plus. Je m'en fou de sacrifier ma vie pour son bonheur. Tout ce qui m'importe c'est que cet enfant soit heureux, mon enfant...

Je n'avais jamais vu les choses de cette façon. C'est peut être idiot mais je n'avais jamais vu ce bébé comme une partie de moi, comme ma plus grande fierté.

Je souris en me caressant à nouveau le ventre, peu importe ce qui arrivera, je ferais de mon mieux pour rendre heureux cet enfant.

Aymen : je suis de retour, j'ai pas prit trop de temps j'espère 

Moi : nan t'inquiète, j'étais en pleine réflexion là

Aymen : en même temps c'est compréhensible, tes plans ont complètement changés là

Moi : ouais et c'est pas plus mal finalement, je veux dire, je vais être maman bordel ! 

Aymen : ouais raison de plus pour ne pas dire ce genre de mot

Moi : oups pardon t'as raison ! 

Il rigole légèrement et reprend tout en conduisant. 

Aymen : tu commences à changer, t'as enfin comprit ce qu'avoir un enfant signifiait ?

Moi : et bien pas totalement, je t'avoue que certaines choses n'ont pas changé mais c'est la première fois que je ressens un tel lien avec quelqu'un...

Aymen : alors fais très attention à lui

Moi : si je ne suis pas ramenée au commissariat, je pense que ça devrait aller 

Je tire la langue pour l'emmerder et il me pince la cuisse en retour bien qu'il n'appuie absolument pas 

Aymen : ohh ça va reviens pas là dessus c'est toi qui avait commencé en plus

Moi : Moi ? Je faisais juste mon travail

Aymen : ouais mais tu m'as dérangé en pleine conversation

Moi : le resto était bondé, j'allais pas attendre que Monsieur termine sa conversation

Aymen : oui bon okay j'avoue mais t'étais grave insolente

Moi : ahhh ça, je pense que ça ne changera jamais

Aymen : pauvre enfant... T'avoir pour mère ça va pas être facile 

Je lui donne un léger coup à l'épaule en le voyant se retenir de rire

Moi : Laisse mon bébé hors de cette histoire

Aymen : oui Madame

Moi : j'aime le respect

Aymen : tu oses dire ça ? Genre toi ? Franchement t'as même pas un peu honte ? 

Moi : rohhh ça va hein

Aymen : bon sinon j'ai la flemme d'aller jusqu'à chez toi

Moi : ouais mais t'es mon chauffeur je t'ai pas demandé ton avis 

Aymen : tu veux pas plutôt qu'on aille chez moi ? Je te dépose après

Moi : ohh non flemme et n'essaye pas de me faire changer d'avis, non c'est non

Aymen : Sofiane m'a dit ton point faible

Moi : J'ai pas de point faible, je suis trop forte en faite

Aymen : dommage je comptais commander

Moi : rohhh après tout, si tu me déposes avant 22h ça me va hein

Aymen :  "gngngn n'essaye pas de me faire changer d'avis, non c'est non"

Moi : je suis assez mature pour ne pas bouder, dois-je te rappeler que je vais être maman ?

Aymen : vu comment je te suis partout depuis 3 mois, t'en fais pas je m'en rappelle très bien

Moi : je t'avais rien demandé moi à la base...

Aymen : ouais mais j'ai jamais dis que c'était toi qui avait demandé

Moi : chut c'est bon

Aymen : haaaa t'as plus d'arguments j'ai gagné

Moi : gagné quoi même ? T'es un enfant

Aymen : ohhhh c'est pas un magasin Haribo ça ?

Moi : Où ça ?!

Aymen : et t'es pas une enfant hein ? *en explosant de rire*

Moi : absolument pas, les bonbons c'est pour les grands et les enfants, tu connais pas le slogan ou quoi ?

Aymen : mais oui bien sûr, allez on est arrivé

Moi : Quoi déjà ?

Aymen : bah oui, tu croyais que j'allais emménager à 3h de mon travail ou quoi ?

Moi : oui bon j'avoue

Il ouvre la portière et appuie sur ce foutu bouton pour que ma ceinture s'enlève

Aymen : bolosse

Moi : toi même d'abord

Aymen : vive la maturité

On avance tranquillement jusqu'à son immeuble qui, soit dit en passant, est très différent du mien. 

La quasi totalité de la façade est en verre, le hall est rempli de miroir et est hyper moderne. Ça change de mon immeuble. 

Moi : je croyais que tu vivais dans une maison ?

Aymen : oui mais j'ai déménagé y a quelques temps, j'en avais marre d'être seul dans un grand espace donc j'ai pris un appart qui convient mieux

Moi : comment ça ?

Aymen : C'est sûrement un caprice de riche de vouloir une grande maison pour ne même pas la remplir. En plus, même si je n'ai pas de difficultés financières, je ne vais pas dépenser mon argent dans une immense maison juste pour impressionner la galerie...

Moi : woww, c'est rare de voir des gens penser comme ça

Aymen : mais je suis rare *avec un faux air arrogant*

Moi : tais toi et montons dans l'ascenseur

On monte donc et il appuie sur le dernier étage

Aymen : j'ai beaucoup insisté pour avoir l'étage le plus haut possible, j'adore les couchers de soleil et rien de mieux que de l'admirer depuis une terrasse en hauteur

Moi : et bah, heureusement que t'es pas aux Tarterets

Aymen : pourquoi ça ?

Moi : monter 7 étages à chaque fois ? Estime toi heureux d'avoir non pas un mais 2 ascenseurs qui fonctionnent en plus... Woo on est déjà arrivé !

On se dirige vers la porte de l'appart d'Aymen qui est au fond de ce long couloir

Aymen : ouais j'avoue, après ça me ferait faire du sport

Moi : flemme perso j'aime pas le sport et je n'en fais pas

Aymen : tu fais ce que tu veux de ta vie, t'es majeure et vaccinée t'as pas besoin qu'on te dise quoi faire hein

Moi : oui oui je sais