29 Je t'aime

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Chapitre 29 : Je t'aime

James se lève de sa chaise. Je sursaute et me fais tomber un peu de sauce bolognaise sur mon tee-shirt blanc. Eh merde. Tant pis. Je ne lui en tiens pas rigueur. Je l'ai eu en solde l'été dernier. Moins cinquante pour cent aux galeries Lafayette.

— Allez stop, viens avec moi, dépêche-toi.

Il me tire par la main pour m'emmener jusque dans la chambre.

— Hein ? Mais je n'avais pas fini mon assiette. C'est délicieux d'ailleurs.

— Je refuse de te voir ruminer une minute de plus un vendredi soir. Les vendredis soirs, on ne rumine pas, on décompresse, on profite.

Je fais semblant de ne pas avoir compris :

— Et tu proposes quoi ?

Il ne me répond pas.

— Tourne-toi.

— Pourquoi.

— Chut, pour une fois.

Je suis partagée entre l'envie de lui désobéir ou celle de l'écouter sans broncher. Après quelques secondes d'hésitation, je m'exécute. Me voilà face au mur, debout devant ma commode, quand il me force à me cambrer légèrement en avant. Une mini décharge électrique me parcourt la nuque. J'en ai la chair de poule et les poils de bras qui se hérissent.

— Déboutonne ton jean, je m'occupe du reste.

Pendant que je m'attelle à la tâche qu'il vient de me confier, James prend un vilain plaisir à me déconcentrer. Il m'embrasse d'abord le cou, plusieurs fois, à divers endroits, puis le derrière des oreilles, chacune leur tour, avant de commencer à me toucher les seins à travers le tee-shirt.

— ça y est, dis-je comme si j'avais fini d'apprendre ma table de multiplication.

— Bien, penche-toi encore un peu.

— Pourquoi ? l'embêté-je.

— Chut.

Il baisse doucement mon pantalon jusqu'à ce qu'il m'invite à soulever les jambes, l'une après l'autre, pour pouvoir le retirer et le jeter sur le lit. Et alors que je m'attendais à ce qu'il fasse de même avec mon string, d'une main experte, il le décale sur le côté avant de se mettre à me lécher, agenouillé derrière moi.

— Hum, c'est fourbe ça.

Je me cramponne comme je peux à ma commode pour ne pas perdre l'équilibre. Lui continue ses impétueux coups de langue. Il est fougueux, vorace. Je suis déjà en train de perdre pied, je n'arrive plus à me contenir et me mets à gémir dans toute la chambre. Il m'aspire le clitoris, avec délicatesse, puis avidement. J'ai de plus en plus chaud, je me sens fiévreuse. Il me masse les cuisses, les hanches, les reins. Et alors que j'avais toujours refusé à quiconque de s'en approcher, par peur, honte, timidité... Par dégoût aussi sans doute. Voilà que James entre soudain sa langue dans ce petit trou interdit et que sans aucune appréhension, je le laisse me pénétrer. Ça me chatouille un peu, ça surprend. Puis, emprisonnée entre ses doigts qui me titillent le clitoris et sa langue qui entre dans mon anus, je jouis sans même l'avoir vu venir.

— Je t'aime.

Oh non ! C'est sorti dans le feu de l'action. Ma voix était aiguë et chevrotante. Il reste donc de l'espoir. Je prie pour que James n'ait pas compris. Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

Il se relève et me retourne pour me serrer dans ses bras.

— Moi aussi, je t'aime.

Mon cœur s'est arrêté de battre.

Ta poupée RusseWhere stories live. Discover now