Pourvu que la solitude soit belle

et le vent lui chantait à l'oreille

Noé était toujours avec sa solitude a lui, celle qui reflète son âme. C'est à raison pour laquelle il ne la voyait pas. Noé sentait le vent du calme chuchoter des jolis mots à l'oreille, alors qu'il contemplait sa solitude rien qu'à lui. Noé, il avait des cheveux châtains, bouclés, de grands yeux verts, comme lui. Il avait du soleil dans l'âme, mais ça, seul Adam aux cheveux bruns le savait. Il avait aussi des petites gouttes d'eau qui sèchaient sur sa peau alors que ses lèvres souriaient au ciel vide. Noé, il était complexe, comme la simplicité détaillée d'une nuit étoilée. Noé, il était lui, mais il avait peur de son être. C'est ça, les ravages de l'adolescence. Noé, il allait rester assis là, sur son skate abîmé par ses rires, avec ses chaussures usées de souvenirs et son sac remplis d'importance. Noé, il allait rester là, la tête pleine de rien, juste de sa solitude et de la mer qui hésite à venir vers lui, trois pas en avant quatre en arrière.