Aller Simple [Banana fish] - Terminé

1 :: Résurrection.

Une lumière incessante vint chatouiller mes paupières encore closes. En ouvrant péniblement les yeux, la lumière éblouit mon champ de vision, ce qui me fit imaginer à quoi pourrait ressembler la mort. Tout était si éclairé, ce n'était pas vraiment l'image que je me faisais de ma place en enfer. Quand bien même ai-je eu la chance de me retrouver au Paradis en martyre, cette lumière était bien trop violente pour être l'endroit de l'éternel repos. Après quelques secondes, le temps de m'habituer, je commençais à voir plus clair l'endroit où mon corps était allongé. J'étais en vie. Dans un endroit qui me semblait bien trop familier. À moins que cela soit ma première épreuve dans les enfers.

En tentant de me redresser, la réalité me ramena aussitôt. J'ai été poignardé. Mais le destin a décidé de me laisser errer une nouvelle fois dans les rues de New York. Certaines personnes prétendent que lorsque la mort arrive une lumière apparaît, pour moi tout s'était assombri. Ou encore que toute votre vie se met à défiler devant nos yeux, une seule chose m'est venue à l'esprit : le visage d'Eiji. Peut être parce que je me suis senti vivre uniquement à ses côtés ... J'aurais préféré ne jamais me réveiller, ne jamais me retrouver seul dans cet endroit.

Soudain je me rappela de cette lettre qu'il m'avait adressée. Elle n'était pas près de moi. L'ai-je perdu ? Me l'a-t-on prise ? C'est dans un bon que je m'extirpe du lit, arrachant les perfusions sur mon bras. Ce qui déclencha rapidement des bruits aigus qui m'agaçaient au plus haut point. La douleur au creux de mon ventre me fit basculer en arrière. Je me retrouvais maintenant au sol serrant les poings de ne pas pouvoir me relever. Sur mes joues une larme se mit à rouler ... La douleur due à ma blessure n'était pas responsable de cette larme mais le retour dans une réalité sans Eiji. Il n'était plus là pour bercer mes angoisses.

Soudain la porte s'ouvrit en grand laissant apparaître une infirmière paniquée, quelques secondes après je vis qu'elle était suivi par Max. Mes yeux se fermaient doucement, laissant échapper une deuxième larme. Je réussis à reconnaître la voix de Max qui criait mon prénom, puis le trou noir ...

La deuxième fois où je réussis à ouvrir les yeux, à mon réveil se trouvait Max à ma droite. Il avait les yeux rivés sur moi, l'air inquiet. Lorsque nos regards se croisèrent il bondit du siège :

-Ash ! Tu vas bien ? Dit moi ce qu'il s'est passé ? Qui t'a fait ça ?

Je laisse échapper un grognement devant tant de questions d'un coup. Je tourna ma tête du côté opposé ou Max était assis en fronçant les sourcils. Je venais à peine de reprendre connaissance et de me rappeler les événements. Cela avait le don de m'agacer. Qu'est ce qu'il s'est passé ? Je me suis fais poignardé espèce de-

-Oh désolé ... J'étais vraiment inquiet tu sais ... reprit-il en baissant la tête, tu as dormis durant 2 jours entiers ...

Ma colère s'atténue, voyant qu'il était déjà désolé. J'hocha les épaules pour signifier que ce n'était pas bien grave. J'avais dormis si longtemps ? Impossible de savoir combien d'heures séparent mon premier réveil du dernier. Une question me brûlait les lèvres, une seule.

-Eiji ... Eiji est-il bien arrivé au Japon ?

Max haussa les sourcils sûrement surpris, par la suite un sourir à la fois rassuré et plein de tristesse apparu sur son visage qui laissa mon interrogation en suspens :

-Oui ... Il nous a appelés dès son arrivée. Il voulait s'assurer également que tu avais bien reçu sa lettre ... Lorsque Sing t'a retrouvé tu la tenais entre tes mains. Je lui ai donc affirmé que tu l'avais lu et-

-Où est-elle ? Dis-je en coupant Max dans son élan me redressant de mon lit.

-Elle est dans une caisse où se trouvent tous tes effets personnels. Tu l'as retrouvera lorsque tu quittera l'hôpital.