72 - Fugue ?

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Purée.

Maudit soit ce fichu temps.

Maudit soit cette fichu vie.

Maudit soit cette putain de bicyclette.

Maudit soit ce vampire collant.

Maudit soit sa jalousie excessive.

Maudit soit son manque d'explications et son côté mystérieux énervant.


Actuellement, il est environ 13 heures, je suis en train de pédaler sur une bicyclette alors qu'il pleut. Mes vêtements sont trempés. J'ai froid. Heureusement, je ne suis qu'à quelques mètres de ma destination finale. Je franchis les derniers mètres rapidement malgré ma flagrante fatigue dû à l'effort physique que j'ai fourni pendant 20 minutes. Je descends précipitamment de ce maudit moyen de transport avant de le ranger négligemment devant la petite maison en face de moi.

Je m'approche rapidement et tends mon bras pour sonner. Mais, mon doigt tendu n'atteint jamais la sonnette étant intercepté par une main, serrant brutalement mon poignet. Je gémis d'inconfort avant de tourner ma tête vers la personne. C'est un homme d'environ 2 mètres, très musclé, les cheveux noirs et les yeux marron. Il me regarde froidement avant de me traîner à une distance raisonnable de la porte. Sa voix froide tranche l'air:


-Déclinez vos intentions et votre identité.

-Lâchez-moi vous me faîtes mal. Je vous promets que je ne bougerai pas si vous me lâchez.

-Je répète, déclinez vos intentions et votre identité.

-J'ai froid et j'ai mal, je suis épuisé et vous me demandez pourquoi je suis là et qui je suis ? Sérieusement ? Lâchez moi. Je vais appeler Allan.


Son regard froid me jauge, sa main serrant toujours mon poignet. Décidant de ne pas rester dehors plus longtemps, je dis, capitulant:


-Je suis Antoine Ross et je viens voir Allan. Qui voulez-vous que j'aille voir ? Je souhaite simplement lui parler.

-Je vais devoir vous fouiller avant de vous laisser rentrer.

-Quoi !? Vous voulez que je lui fasse quoi sérieux ? 


La porte s'ouvre violemment, Allan se tenant là, il dit en regardant froidement le garde:


-Lâchez le, je m'en occupe.

-Je ne suis pas à vos ordre. Je dois le fouiller pour être sûr qu'il ne possède pas d'arme pouvant les blesser.

-J'ai dit que c'était bon. Que je m'en occupais.


Après plusieurs secondes de combat visuel acharné, il me lâche, je trébuche et Allan me rattrape avant de passer l'un de ses bras autour de mes épaules pour me soutenir. Je grelotte, même quand la porte se ferme derrière nous. Il me lâche et j'essaie de reprendre une respiration normale, Allan me regarde avec inquiétude avant de dire:


-Viens, je vais te passer des draps de bain pour t'essuyer et tu pourras m'emprunter des vêtements. Tu es trempé... Tu veux attraper froid ou quoi !? 

-Non, c'est juste que---

-Tu m'expliqueras ça après, viens. Tu veux que je t'aide pour marcher ?

CaptivantWhere stories live. Discover now