Chapitre 22 : « Prisonnière » (bis)

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Assit nonchalamment sur le rebord de ma fenêtre se trouvait encore et toujours l'homme que j'aimais.

- Lance.
- Tu pourrais me demander si je vais bien. Malgré la guerre on entretient une relation.
- Ah bon ?
- Je pensais que c'était clair.

Comment est-ce que ça pourrait être clair alors qu'il m'a jetée d'une falaise ?

- Je trouves ça courageux O'oluray que tu mettes tes sentiments de côté pour sauver ce monde. Mais penses un peu à toi, tu ne trouves pas que tu en fais trop ?

Il se rapprocha de moi.

- Qu'on t'en demande trop ?
Ajouta t-il.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Que tu ne sers qu'à être une machine de guerre.

Je me tus un instant.

- Peu importe mon camp je serai toujours une machine de guerre Lance.
- Et si avec moi je te laissais te la couler douce ? Que tu sois juste là pour m'épauler comme une épouse. Que tu sois présente comme pendant notre accord.
- Cet accord...
- Tu te souviens de la dernière règle si nous mettions fin à cet accord ?
- "Chaque associé se doit de vivre sa vie comme il la veut."
- Tu penses que tu vies ta vie comme tu la veux ?
- Pas réellement non. Et toi ? Tu penses que toutes ces guerres c'est vivre ta vie ?
- En un sens oui.

Nous nous tûmes un instant.

- Sinon joli nuisette. J'aime le rouge.
- Tss.
- Tu m'avais manqué.
- Pardon ?

Il me regardait droit dans les yeux.

- Comment peut-on s'aimer et être aussi loins l'un de l'autre ?
- Je- Nos objectifs ont dicté nos vies Lance...

Il posa sa main sur ma tête et reprît d'un air très sérieux.

- Il me reste encore quelques hommes à disposition. Suis-moi dans mon repair, tu n'auras pas à combattre et restera au près de moi, me susurra t-il à l'oreille.
- Quoi ? Lance ! Même pas en rêve ! Je ne peux décemment pas te-

Des bruits de pas se firent entendre dans le corridor.

- Ouais il a été aperçu fouillez toutes les issus du Quartier Général.

Lance se mit à rire doucement.

- Tu pourrais me livrer à eux. Mais je ne t'en donnerai pas le temps.

Je le vis alors s'approcher de moi avec un spray et la seconde d'après je sentais des bras me porter.

- Je suis navré, mais je t'apprécies trop pour te laisser entre leurs mains O'oluray.

Puis le noir.

À mon réveil je ne ressentais aucune douleur rien. À force de battre des cils je reconnu une pièce, une chambre. Une ambiance plutôt tamisée, des rideaux rouge, un drap noir et des armures.

Je remarquai aussi que je portais un long haut allant jusqu'à mes genoux.

Je me levai de ce lit me remémorant les derniers moment que j'avais vécu avant de m'effondrer de fatigue.

- L-Lance ?

Bien évidemment personne ne me répondit.
Je sortis alors de la chambre et longea ce corridor aux couleurs rouge bordeaux et aux torches éclairant assez pour savoir ce qu'il se dressait devant soi.

Je fus bien vite arrivée devant des escaliers. Escaliers menant à une sorte de grand hall à en juger de la porte d'entrée non loin de moi.

Alors que j'hésitais à les descendre une voix masculine se fit entendre.

- Et bien et bien y'a de la demoiselle par ici.

En me retournant je pus apercevoir un homme aux cheveux noirs et aux yeux beiges accompagné d'un deuxième homme qui... ressemblait comme deux gouttes d'eau à Lazarro, sauf qu'il avait deux yeux violets et un torse largement plus bombé.

Et bien ! De si beaux hommes. Je me demande même pourquoi ils n'étaient pas à Mémoria !

- Je suppose que c'est donc elle ?
Demanda l'homme aux cheveux blonds en tendant sa main pour me saluer.
- Ophélie enchantée.

Je lui serra la main, il me sourit et je lui rendis son sourire. Cette scène arracha un sourire à l'homme aux cheveux noirs ce qui fît élargir le miens.

Lance se racla la gorge.

- Vous avez tellement le sourire facile bande d'andouilles.
- Excuse nous d'être de sympathiques personnes, ironisa l'homme qui tenait toujours ma main dans la sienne.

Lance posa son regard sur nos mains, entrelacées. Son expression se ferma et une veine apparu sur sa tempe.

J'avais oublié à quel point il était impulsif.
Je retirai lentement ma main sous les yeux amusés de l'homme aux cheveux noirs.

- Bon les gars je vous présente Ophélie. Ophélie je te présentes Reguy et Zalvator.
- Qui ne sont autres que ses meilleurs amis ! Mais il aura toujours honte de l'avouer, dit le dénommé Reguy aux cheveux noirs d'un air amusé, les bras croisés.
- Tss, Zalvator est d'ailleurs le frère aîné de Lazarro.

Ce dernier m'adressa un sourire. Je pouvais lire dans ses yeux violets la peine de ces derniers jours, j'imagine qu'il réussit à passer paisiblement son deuil mais que ça doit quand même l'affecter.

- J'avais remarqué la petite ressemblance, dis-je en souriant.

Puis en remettant les pieds sur Eldarya je me rappelai pourquoi et comment j'étais ici.

- LANCE !
- Qu'est-ce qu'il y'a ? Calme toi.
- Qu'est-ce que je fiche ici ?!
- Ah oui, suis moi.

Ne voulant pas faire une scène devant ses amis et attendant ses explications je le suivis jusqu'à la chambre où je m'étais réveillée.

- Bien.

J'attendais les bras croisés qu'il m'explique.

- Je t'ai endormie.
- Ça je l'ai compris !
- J'avais prévu de te le proposer et que si tu refusais je te ramènerai de force.
- Argh, monsieur obtient vraiment tout ce qu'il veut hein ?!

Il hocha la tête frénétiquement avec un sourire d'idiot puis reprit son sérieux.

- Tu n'es pas contente d'être à mes côtés ?
- Si Lance... mais tu connais la raison de ma réticence. La garde. On a pas la possibilité et l'opportunité de se créer de petits rendez-vous par ci par là.
- Pourtant ça avait commencé comme ça tu te souviens. Et Je voulais plutôt savoir si tu aimais être avec moi.

Je levai la tête vers lui qui prenait nonchalamment une pomme dans sa main.

- Être avec toi ? Nous sommes
ensembles maintenant ?
- Bien évidemment.

Il s'assit grossièrement tout en croquant dans le fruit.

C'était officiel. Je ne pouvais et ne voulais pas reculer. Je souris, un tout petit sourire. Lance m'interrogeait du regard.

- À quoi tu joues ?
- Quoi ! Qu'est-ce que j'ai fait ?
- T'as d'ses sourires étranges des fois.

Je riais en m'asseyant sur lui et en lui prenant le fruit des mains pour croquer dedans. Il haussa un sourcil et sourit de la plus belle des manières.

 𝐖𝐢𝐒𝐇 : Au Beau Milieu de la Guerre [ELDARYA]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant