Le Pélican jaune

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~Merci pour toutes les vues WOW NON MAIS ÇA FAIT BEAUCOUP LA NON fneiufbiuzebfu~

14h00, Collège CarnOMG 

              Et oui, après tout ce temps, le moment est enfin venu : celui de rencontrer la classe des 3e7. Mme Richard avait tellement attendu ce moment depuis 24 heures qu'elle ne pensait plus à rien d'autre. Elle n'avait pas été si distraite depuis la fois où Jacky avait mis des dreadlocks fluos à la fac et que tout l'amphi était devenu partiellement aveugle. Elle n'arrive même plus à faire une partie entière de son jeu de belote en ligne sans plonger malgré elle dans ses scénarios inimaginables qui ne pourraient absolument pas se passer au moment de sa rencontre avec la classe si spéciale. Elle n'avait même pas fermé l'œil cette nuit à cause de ses immenses doutes sur sa future rencontre : est-ce que tout ceci sera une déception comme lorsqu'elle a apprit le décès de Louis XII en discutant avec Mme De20k, la professeure d'histoire du Collège  ? Tous les films dans sa tête se mélangent...

Plongée dans ses pensées sur sa cuvette, elle devait penser à bientôt rejoindre la salle de classe : "ça serait ballot de louper le meilleur moment de sa vie hahahahhahah."

Elle sortit des toilettes après avoir retouché ses dernières mèches rebelles et un petit coup de déo exotique  ( son préféré est celui avec un pélican jaune dessus). Elle en mis dans une quantité ridiculement excessive, jusque dans sa gorge (hé oui elle ne peux pas se permettre d'assassiner un élève juste en parlant ), après voir craché une bonne flaque de sang elle ferma la porte avec un nuage toxique dans la pièce derrière elle (cela causa 3 cancers du poumon dans l'établissement ainsi qu'une blessure au poignet ayant fait intervenir la police scientifique pendant 4 jours d'affilés).

Dans tout le couloir on entendait ses talons à une vitesse légèrement rapide, pas trop, déjà que ses chaussures vertes de couleur bleue à motif léopards éoliens lui faisaient mal au nez. Elle monta les vieux escaliers en petit carrés de carrelage gris, décorés de multiples traces de chewing-gum disposées artistiquement depuis une vingtaine d'années . Arrivée au deuxième étage de l'établissement, après avoir soufflé un bon coup (son problème à la prostate commençait à lui coûter un peu de santé) elle actionna la poignée de la porte sans porte et sans poignée de sa salle de classe sans classe pour le moment ( bien qu'elle soit stylée). 

 Bien qu'une petite odeur de merde traînait nauséabondement dans les coins jaunes  de la pièce, c'était toujours un plaisir d'y pénétrer et d'observer ce lieu mythique. Des bibliothèques par ci, des fenêtres par là, un grand tableau blanc, des affiches de concours de mathématiques niveau CE2 de 2001 : c'était le paradis ! Sans parler du fameux pot à crayon Samantha Oups !!! (celui ci est désormais en exposition au Louvre 2020). 

Elle s'installa à son bureau avec son vieux sac desigual à motif non-descriptibles qu'elle avait eu à son anniversaire de la part de Titouan (ses ex-crocs), puis prépara quelques polycopiés parfumé de ses soins à la tyrolienne avec un "s".

Alors qu'elle repensait à la scène avec l'élève auto-proclamée "tractopelle", en se demandant comment elle réagirait en la revoyant, la sonnerie retentit et on entendait alors un vacarme énorme comme si la France avait gagné le prix des meilleurs poulaillers sur le marché. M.P entendit des bruits plus proches, près de la porte de sa salle : mais ça n'était pas des bruits ordinaires ! On aurait dit des bruits... D'OBJETS ALÉATOIRES. Une agrafeuse, un hélicoptère, une flûte à bec, et même le chanteur Garou!

"Oh bah ça quelle surprise, les élèves ne peuvent pas produire ce genre de son, ça n'est pas possible possiblement parlant" pensa la professeure.

Elle se rapprocha alors lentement de sa porte, bien que maintenant il y ait une poignée. Elle avait l'appréhension et l'excitation qui venait. "Quelles émotions, je n'ai jamais été aussi excitée, même devant Rachid, ma bouée gonflable". Il y avait que deux pas à faire et pourtant, c'était un effort surhumain pour la jeune Marie-Pierre. "J'espère qu'ils aiment mes chaussettes Nagui" songea t-elle en découvrant devant elle............






Des adolescents tout à fait banals.

...

L'horreur se fit voir sur le visage de Mme Richard. Quelle déception. Ça n'était donc que des fantasmes inventés par elle même ? DEPUIS LE DÉBUT ?

...

Ne va t-elle jamais connaître le vrai bonheur de l'anormal ? De l'absurdité ? De la simplicité du bizarre, et du partage de la folie ?


"Madame ?"

Cette voix résonna dans les pensées les plus profondes de M.P.

"Cette voix ? 

Je la reconnais !"

Elle releva la tête et vit devant elle la jeune fille tractopelle. 

" Mais oui ! Pourquoi penser des choses aussi sombres ? J'ai un tractopelle dans ma classe !"

Une lueur parcourut les yeux si vides de la professeure et elle reprit conscience de la situation.

"Entrez par ordre alphabétiqueque, je vais vous appeler :

Dany Lepélican"

Le jeune homme entra dans la classe.

"oh pitingue ça sent la beuh" chuchota-t-il en s'installant au fond à droite, près de la fenêtre, tel un protagoniste d'animé.

Mme Richard continua à appeler ses élèves:

"David Flûteàbec. Vincent Lapoule. Patricia Labite. Quentin Accrobranche. Valérie Boîteàdent. Sabrina Latchoin. Dominique Niquenique... "

Après que presque toute la classe était installée, il restait une élève : 

"Darack Topelle" prononça M.P d'une voix un peu tremblante, bien qu'elle luttait pour garder ses esprits.

La jeune Tractopelle prit la dernière place qui restait : celle juste devant sa professeure.

Elle s'installa rapidement, et chercha une chose dans son sac.

Marie-Pierre se dirigea vers le tableau, devant la classe, après avoir fermé la porte afin que l'agréable parfum comparable à l'odeur de l'anus de Satan ne sorte pas de la pièce. Elle sourit à ses nouveaux élèves montrant sa cavité buccale la plus immonde, bien qu'elle sente encore le déo exotique avec le pélican jaune dessus, et se retourna en prenant un marqueur noir.

Elle écrit M.P. RICHARD au tableau, mais à peine elle eut le temps de se remettre face aux élèves qu'elle vit Darack sortir un papier de son sac avec un petit soufflement de soulagement. L'élève s'avança vers sa professeure, sans aucune expression de visage puis déposa le papier sur son bureau.

"Qu'est-ce donc Darack ?" demanda M.P.





" Madame, voulez vous être mon père ?" dit le jeune tracteur.


Sur le bureau de la salle 210  était déposé un papier d'adoption.

Le Tractopelle JauneWhere stories live. Discover now