Chapitre II

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Ça fait une semaine que je me suis chiquée avec Lana. Une semaine que je m'éloigne de plus en plus de mon groupe d'amis. Une semaine que je m'acharne sur mes cours, faisant tout pour rendre les meilleurs devoirs possible. Une semaine que chaque soir, mes séances de sport durent un peu plus longtemps à chaque fois. Mais surtout, une semaine que je n'ai vu, ni Paul, ni sa fille, et que je me sens observée. Ça me fou la rage. J'ai l'impression de doucement mais sûrement tomber dans un cercle vicieux. Ça me fais parfois rire amèrement, avant que je ne me reconcentre sur mes révisions.

Peut être que je suis parano. Je me décide de sortir de sous mes couettes, et regarde l'heure. 10 : 25. Bien. Je m'en vais me changer, et commence ma gym du week-end. Je fais tout pour être parfaite. Pas pour les autres, mais pour moi. Je recherche la perfection en permanence. Les études ? Je dois être la première. Le sport ? Je dois aller jusqu'au bout de mon corps. Les relations humaines ? Je fais en sorte de ne jamais dire un mot plus haut que l'autre. La psychologue qui me suivait lorsque j'étais au collège, pensait que c'est terriblement néfaste. Mais je m'en fiche, je vis très bien comme ça. Je continue toutes sortes d'étirements dans le but d'assouplir mon corps, quand un petit "diling" résonne dans ma chambre silencieuse. J'abandonne mon grand écart, me redresse tel un chat et me saisi de mon téléphone.

Inconnu

Il est bientôt quatorze heure. Mange.

Je fixe le message pendant un bon moment.

Moi

Merci de votre sollicitude, mais je pense être assez grande pour savoir quand je dois manger ou pas.
Cordialement.

Je balance mon téléphone sur mon lit, et reprends les exercices, alors que l'appareil recommence à sonner. Tu peux le faire autant de temps que tu veux mon chou, mais je suis relativement patiente. Il est presque seize heure, quand je décide d'arrêter mes étirements. Je m'en vais vers la douche, ignorant toujours autant les sonneries de mon téléphone. Je me lave rapidement à l'eau froide, et m'habille d'un short à carreau blanc et noir et d'un tshirt rose fuchsia en voile de bateau. Je peigne rapidement mes court cheveux blond, et sors de ma petite salle de bain, dans l'idée d'aller prendre un goûté. Je jette un rapide coup d'oeil à mon téléphone qui a cessé de faire du bruit et me fige. Sur mon lit, se trouve une pomme bien verte, et une barre de céréales. Qu'est ce que... j'entends un léger bruit de craquement, alors je me précipite vers un coin de ma chambre, et m'équipe de mon point américain, ainsi que de ma batte de base-ball.

Je reprends ma respiration, tentant de la calmer. C'est pas le moment de faire une crise de panique ma vieille. Les craquements continuent et une réalisation me glace le sang. Ça ne vient pas des escaliers qui mènent à ma chambre. Non. Ça vient... du toit. Je souffle et inspiré longuement. Parfaite. Tu dois être parfaite. Et pour être parfaite, tu ne dois pas avoir peur. Je calme mes mains tremblantes, alors que ma tête commence à me tourner et que des points noirs apparaissent dans ma vision. Non... je.n'ai.pas.le.droit. Je raidis mon corps au maximum, et me concentre sur toutes mes sensation. Le parquet froid sous mes pieds, l'air sentant le papier, le tissus et ma bougie parfumée. Le léger vent qui-... le vent ? Mon corps se tend à son paroxysme. La seule fenêtre assez grande pour rentrée se trouve derrière moi. Connectée à un petit balcon. Je saute en avant et m'écrase sur le sol puis me redresse tout aussi vite, en face de la fenêtre. Et c'est là que je le vois. Ma visions est flou, mais ce que j'ai retenu, c'est ses cheveux cuivre, sa veste jaune, et un espèce de masque sur son visage.

Tout mon corps tremble, et je sens que mes jambes me lâchent peu à peu. J'aurais dû manger... FUCK ! Je me sens tomber, mais vois également l'inconnu courir vers moi et me rattraper. Depuis quand les intrus prennent soin de leur victime ? Mes yeux se ferment contre ma volonté et je pars dans les vapes. Quand je reprends connaissance, je me sens soulever par l'intrus. J'ai envie de soupirer de soulagement de m'être évanouie si peu de temps, mais mon corps ne m'obéit plus d'une part, et d'autre part, le monsieur au masque est toujours là. Et je suis dans ses bras. Yes. T'es dans la merde ma vieille. Je sens qu'on se déplace, puis je me sens sur mon lit, toujours dans les bras de l'inconnu. Je tente d'ouvrir les yeux, mais la lumière me fait mal aux yeux, et je lâche un gémissement malgré moi.

«-Je t'avais dis de manger.»

Fait la personne avec sévérité. Enculé. J'étais pas parano. J'étais bel et bien suivis. Magnifique.

«-Bois.»

Fait-il en pressant le goulot de ma gourde contre mes lèvres. Je bois quelques gorgées et tilt que je suis définitivement stupide. Qu'est ce qui me dit qu'il n'y a pas foutu une drogue ou une connerie dans le genre ? Stupide, stupide, stupide ! Voyant que je ne bois plus, il soupire et enlève la bouteille. Mes oreilles commence à siffler. A non ! Pas maintenant ! J'ai pas envie de faire une chute de tension dans les bras de mon potentiel meurtrier ! J'entrouve difficilement les yeux, et le vois déballer la barre chocolaté, qu'il présente à ma bouche. Bon... il peut pas l'avoir empoisonnée... si ? Je souffle par le nez, frustrée, et me décide à manger. Quand j'ai fini, je sens mes forces revenir à peu près à la normale, mais une énorme envie de dormir m'empêche de bouger. Je le vois enlever ses gants, et une de ses mains vient se loger dans mes cheveux pour me faire des papouilles. Oh le con ! Mais c'est qu'il veut vraiment que je dorme ! Mes yeux se ferment d'eux même, je pense à résister, mais juge que ça ne sers à rien. Que je dorme ou pas, vu mon état, il peut faire ce qu'il veut de moi...

JUSQU'AU BOUT [Yandere Masky X OC]Where stories live. Discover now