●8

10K 893 12
                                    

C'est non sans craindre que Leene se mit à détailler cette magnifique pièce

Tout était blanc et il y avait des couleurs beiges placées spécifiquement sur des coussins, sur les fins du mur et même sur le lit.

Il y avait une télévision comme dans les restaurants, une grande télévision, un espace devant elle qui ressemblait beaucoup à un salon. C'était si beau et si grand qu'elle croyait rêver, car c'était ainsi dans ses rêves

Elle se retourna et vit comme une grande fenêtre et un balcon

Sans réfléchir donc, elle y alla et ce qu'elle vit était digne d'un conte de fée. Elle était dans un palais... non au paradis.

L'air conditionné frappait si fort qu'elle alla se mettre sous la couverture, attendant maintenant les réponses à ses questions, parce que si elle était là pour faire dans la prostitution, vu la hauteur, elle n'allait pas hésiter à sauter pour mourir définitivement.

Une dizaine de minutes plus tard, elle entendit sa porte s'ouvrir et avec sa peluche tout près, guettait la personne qui allait entrer et ce fut une fille, habillée dans un uniforme

Elle ne comprenait rien et la jeune fille semblait ne même pas se préoccuper d'elle. Elle ramassait tout simplement sa fin et reparti tranquillement

Vu que la porte était entrouverte. Elle descendit pieds nus et ce fut à ce moment-là qu'elle se rendit compte de ce qu'elle portait

C'en fut trop pour elle. L'avait-on violé ?

Non, j'allais le savoir non?

Marchant lentement, elle traversa le beau petit salon privé pour tomber sur lui. Son cœur fit une embardée

- Où est-ce que vous allez ?

À l'entente de cette voix à accent nouveau pour elle, elle regarda droit devant elle, tombant toujours sur son large torse tellement il était grand.

- Venez... Dit-il sans la toucher en allant s'asseoir près de ce qui était le balcon

Elle hésitait et à vrai dire, était perdue

C'est donc en réprimant la voix de sa raison qu'elle alla s'asseoir dans une chaise si confortable qu'elle faillit s'oublier.

Elle n'était pas habituée donc il fallait la comprendre

- Vous devez certainement vous poser des questions.

Réprimant l'effet de cette voix sur sa peau, elle hocha simplement la tête, attendant maintenant une réponse

Adolf pouvait voir qu'elle rougissait et paraissait secouée par des spasmes. Il la regardait si attentivement qu'elle-même commençait à se sentir encore plus mal à l'aise, qu'elle ne l'était déjà, en sa présence.

Puis, il la vit se frotter les bras comme pour se réchauffer et il comprit qu'elle avait froid

- Quel con je fais... murmura-t-il, avant de se lever pour couper la climatisation.

Il revint s'asseoir à la même place et put lui demander

- C'est bon ? Et pour seule réponse, il eut un hochement de tête

Il se contentait de ça pour le moment.



- On va faire court. Il y a eu un affrontement dans les rues où vous étiez et par chance, je suis arrivé à temps.

Elle le regardait sans brancher, voulant certainement qu'il continue et c'est ce qu'il fit

- Quand je vous ai retrouvé, vous étiez épuisée et inconsciente.

- Comment m'avez-vous retrouvé ?? Qui êtes-vous ? Où suis-je ? Demanda-t-elle de but en blanc

Il respira un bon coup avant de répondre, non sans craindre le moment

- Je suis Adolf Meyer, j'ai eu des informations sur vous grâce à madame Hélène et vous êtes présentement en Allemagne.

- Hein ? C'est censé être où ça ? Demanda-t-elle confuse et hébétée

- C'est un pays peu loin de la France.

- Quoi ?!

- Calmez vous et écoutez. Votre quartier est très dangereux et la seule chose que je pouvais faire pour vous, c'était de vous ramener avec moi.

- Mais je ne vous ai rien demandé moi ! Arrêtez tout ça et dite plutôt la vérité. C'est une maison close n'est-ce pas ? Demanda-t-elle toute tremblante.

Adolf loin de s'y attendre, fronça des cils

- Qu'est-ce que vous racontez ?

- Non mais cessez de faire ça ! J'ai vu dehors... moi qui croyais que vous étiez quelqu'un de bien parce que madame Hélène vous avait présenté comme un bon donateur... j'ai cru que

- Ma maison n'est point une maison close ! Tonna-t-il d'une voix si froide qu'elle en frémit

Il la regardait si dangereusement qu'elle en eut la chaire de poule, avant de baisser les yeux. Elle ne pouvait en placer une maintenant et pouvait sentir son regard sur elle

- Je veux juste vous donner une seconde chance.

- Pourquoi?! Vous ne me connaissez pas et moi non plus?! Que me voulez-vous jusqu'à m'emmener dans un pays loin de mon pays d'origine ! Qu'est-ce que vous me voulez putain ! S'exclama Leene, tandis que les larmes menaçaient de couler

- Je ne sais pas, mais pour le moment, profitez... répondit simplement Adolf avant de se lever

Il passa juste devant elle sans la toucher

- Ici, il y a deux portes. L'une pour votre salle de bain et l'autre pour votre penderie, le lieu où vous rangerez vos vêtements.
Une jeune fille viendra vous prévenir de l'heure du repas. Tâchez de vous reposer...

Et sans en dire plus, il repartit en refermant soigneusement derrière lui

Confuse et nerveuse, elle se passa une main dans les cheveux, avant de voir comment ceux-ci étaient mêlés.

Elle avait besoin de prendre une douche... mais

Mais rien. va la prendre ta douche, et profite comme il te l'a dit... Lui souffla une voix

Devrait-elle l'écouter ?

Ai-je le choix?

La Sans Abri Et Le Milliardaire Allemand Où les histoires vivent. Découvrez maintenant