Un loup garou à Poudlard

Chapitre 2

Pdv Asher :

J'ai pris l'habitude, il y a 3 ans, quand nous avons emménagé ici, de me lever une heure plus tôt que mon père pour pouvoir sortir dehors, et aller nourrir des animaux, ou aller jusqu'à la forêt qui borde la banlieue. Il a toujours fallu que je sois silencieux pour mettre mon plan à exécution, cependant, aujourd'hui, je n'en n'ai pas besoin. En effet, mon père est parti à 6 h ce matin pour aller au chemin de traverse et acheter la potion tue-loup. En règle générale, il m'emmène avec lui pour éviter que je sois seul à la maison, le passage le plus proche pour la rue commerçante prisée des sorciers étant à deux heures de route, néanmoins, cette fois, il a décidé que je pouvais rester seul, comme c'est ma dernière année à l'école primaire, et que je suis, selon lui, assez grand pour me débrouiller seul une journée.

Je me suis donc levé dix minutes après le départ de mon père, au cas où il aurait oublié quelque chose. J'ai pu m'habiller avant de partir faire ma petite escapade. J'ai vu mon reflet dans le miroir en me brossant les dents. Mes yeux bleu clair fixaient la glace, et mes cheveux bruns toujours en bataille avaient encore une fois légèrement bouclé, j'ai abandonné l'idée de les coiffer, peut importe le nombre de coups de brosse, ils reviennent à leur état d'origine de toute façon. 

Je suis sorti sans faire attention au grincement de la massive porte en bois de l'appartement. 

J'ai descendu les escaliers, n'ayant pas vraiment envie d'aller dans l'ascenseur tagué et empli d'une étrange odeur, tout sauf agréable, je préférais toujours les toiles d'araignées, les tags et les marches incomplètes de l'escalier. Quand je suis arrivé au deuxième étage, la porte de l'un des appartements s'est ouverte sur Madame Gilberts qui m'a réprimandé :"Tu sors encore tout seul ? C'est dangereux, j'ai vu ton papa sortir tout à l'heure, attends un peu, je vais t'accompagner à l'école avec Jad et Nour.

- C'est gentil, mais non merci. refusais-je avec un sourire. Ce n'est pas encore k'heure d'aller en cours après tout !"

Après ces mots, je me suis dépêché de descendre les escaliers, entendant toujours la voix inquiète de Madame Gilberts insister derrière moi. 

Je suis enfin sorti de l'immeuble, et, heureux d'être enfin à l'air libre, je me suis précipité vers la ruelle où plusieurs chats et chiens errants m'attendaient déjà. J'ai sortit les restes de nourriture que j'avais caché hier soir dans mon sac, et les ai posés au sol. Or, cette fois-ci, je ne suis pas resté avec eux, et me suis dirigé vers la lisière de la forêt située derrière notre habitation, donc à la bordure de la ville. 

J'avais trouvé... une chose... intéressante là bas.

J'ai marché une quinzaine de minutes avant d'atteindre mon objectif : une clairière isolée, dans laquelle il n'y avait qu'un arbre. Un chêne immense, semblant beaucoup plus vieux et imposant que tous ceux composant la forêt. Il avait une étrange aura, il dégageait quelque chose qui m'avait attiré la dernière fois que j'étais venu, et qui avait toujours le même effet maintenant. La dernière fois, Kahl m'avait obligé à quitter la clairière à cause de la nuit tombante.

Or, aujourd'hui, il n'y avait rien pour m'empêcher d'aller voir ce que cachait ce végétal.

Pdv Kahl :

Asher est toujours en retard, c'était ennuyeux au début, mais j'ai finis par m'y faire. Un peu comme tous les trucs bizarres qui arrivent avec lui ; autant ceux qu'il fait sans s'en rendre compte, que ce que je suis certain qu'il ne peut pas faire mais qui n'arrivent que quand il est présent. 

Je me retrouvais à l'attendre au croisement de la rue par laquelle j'arrivais pour aller à l'école, et la route qu'il empruntait. Il avait déjà 15 minutes de retard par rapport à l'horaire prévu, donc 5 minutes de plus que d'habitude. Sachant qu'il n'est jamais à l'heure, je ne me suis pas spécialement posé de question, et me suis juste dis que j'allais l'attendre, quitte à arriver en retard.

Pour passer le temps, j'ai laissé mon esprit divaguer, et je suis naturellement revenu au jour où un nouveau était arrivé dans notre classe ; mon futur meilleur ami en somme. 

"Bonjour les enfants, aujourd'hui je vais vous présenter votre nouveau camarade de classe, Asher Lupin. Tu peux aller t'asseoir à la place libre à côté de Mina. avait déclaré notre professeur de l'époque."

Au fils des jours, j'ai pu constater que Mina ne faisait plus que parler de "Ash", visiblement celui qui avait prit ma place. A ce moment, je me suis fourvoyé. Je considérais que ma jumelle me remplaçait par ce type, alors qu'elle s'était juste fait son premier ami. Jours après jour, paroles après paroles, j'ai fini par détester Ash qui me volait ma soeur. A l'époque, on pouvait me qualifier "d'enfant à problèmes", j'étais plutôt bagarreur, alors, ce problème que j'avais avec le nouveau, j'ai décidé de le résoudre comme j'avais résolu les problèmes de Mina avec Charles. Par une raclée.

C'est pour cette raison, qu'après les cours, j'avais isolé le voleur en dehors de l'école pour eviter les punitions, et j'allais mettre mon projet de destruction de chapardeur en action, cependant, ça ne s'est pas passé comme prévu.

...

...

Après tout ça, le seul à me regarder normalement, à continuer de se comporter comme d'habitude, c'était celui que j'avais pris en grippe. 

Suite à ces événements, il était venu à la maison tous les jours pour me donner mes devoirs, malgré le fait que je ne venais jamais lui ouvrir, il les donnait à ma mère, puis repartait. 

Et quand je suis revenu à l'école, il venait me parler tous les jours, de sujet banaux, comme on le ferait en temps normal. 

Toujours avec le sourire. 

Néanmoins, un jour, j'ai craqué, je me suis effondré en larmes, et je me suis exclamé :"Pourquoi tu n'abandonnes pas ? Pourquoi même tu as essayé à la base !? Tout le monde sait que c'est de ma faute si c'est arrivé, pourquoi tu ne m'évites pas !? Pourquoi tu continues de venir me voir après ce que j'ai fais ? Pourquoi tu ne fais pas comme les autres ?!

- Tu estimes que tu dois être puni ? m'interrogea-t-il. Moi je pense que tu ne mérites pas d'être puni encore plus, tu l'as déjà perdue, c'est une sentence plus que suffisante. il finit avec un sourire triste, après tout, je suppose que lui aussi tenait beaucoup à elle."

Par la suite, nous sommes devenus amis, ou plutôt, il ne m'a pas laissé tombé à ce moment là, je ne sais même pas pourquoi au final, mais maintenant, il est hors de question que je le laisse tomber, en définitive, c'est peut-être ça, "être amis" ne pas laisser tomber l'autre, et avoir confiance en l'autre pour ne pas le laisser tomber.