Chapitre 11 : Rejoins-moi...

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Raquel commença à se changer à l'arrière du coffre tandis que la voiture roulait. Ils passèrent devant L'Audience Nationale, les journalistes étaient toujours là. Lisbonne sourit en pensant au fait que personne ne se doutait qu'elle se trouvait là, dans le coffre de cette voiture rouge banale qui passait devant eux. Ils n'y avaient pas à dire, être braqueuse était beaucoup plus excitant que tout ce qu'elle avait pu faire dans toute sa vie. Elle ne regrettait rien. En plus, sans cela, elle n'aurait jamais revu Alicia. Alicia. Où était-elle d'ailleurs ? Elle espérait qu'elle ne s'était pas faite attraper par la police... Elle avait prit un risque, un gros risque en lui donnant ce papier... Elle espérait que Sergio comprendrait... En parlant de lui, elle sortit du sac une boîte en plastique qui contenait une oreillette qu'elle mit aussitôt.

- « Professeur ? Ici Lisbonne vous me recevez ? » demanda-t-elle, un peu anxieuse.

- « Je te reçois cinq sur cinq Lisbonne. » répondit-il.

On sentait dans sa voix qu'il était soulagé de l'entendre à nouveau.

- « Professeur ce que j'ai à vous dire est de la plus haute importance ! Ça concerne Alicia. Ne vous énervez pas avant que j'ai terminé ! Elle est de confiance pour moi ! » commença Lisbonne après un moment d'hésitation.

- « De confiance ? Alicia Sierra ? La femme qui t'a fait passer pour morte, qui a tiré sur Nairobi en utilisant son fils et qui a torturé Rio ? C'est ça une personne de confiance pour toi ? » lui demanda Sergio.

- « Sergio écoute moi ! Tu sais que notre relation à elle et moi est plus qu'ambiguë, je t'en ai parlé... »

- « Oui ça je le sais. Bien que se passe-t-il ? »

- « Tu as vu sa conférence de presse et ses excuses ? » lui demanda Raquel.

- « Oui en effet. Et ? Je ne suis pas sûr qu'elle soit sincère... » répondit Sergio.

- « Elle l'est ! Elle me l'a dit. J'ai décidé de l'aider. » l'informa Raquel.

- « Très bien je te fais confiance. Comment comptes-tu l'aider ? » lui demanda-t-il après un instant de réflexion.

- « Je lui ai laissé un mot en lui demandant de ne pas l'ouvrir avant deux jours. Je savais qu'en deux jours tu aurais réussi le plan Paris et que j'aurais le temps de te parler de tout ça. »

- « Comment peux-tu être sûr qu'elle attendra bien deux jours avant d'ouvrir ce papier et qu'elle ne te trahira pas ? » lui demanda Sergio avec inquiétude.

- « Sergio ! Elle m'aime ! »

- « Et toi ? »

- « Moi quoi ? » lui demanda Raquel même si elle savait ce qui lui demandait.

- « Est-ce que toi tu l'aimes Raquel ? »

- « Oui... » murmura-t-elle.

- « Plus que moi ? »

- « Je ne sais pas... C'est différent... » répondit-elle.

- « D'accord... Je te laisse réfléchir pour prendre ta décision mais en attendant, nous avons un plan à réaliser Raquel et je ne sais toujours pas quelle aide tu lui as apporté. » répondit Sergio d'un ton calme.

Il savait que Raquel avait besoin de temps pour peser le pour et le contre et que de toute façon ce n'était ni le moment ni l'endroit propice pour réfléchir à des histoires d'amour.

- « Je lui ai donné l'adresse de la planque la plus sûr de Madrid. » dit Raquel dans l'oreillette.

- « Et où se trouve-t-elle ? » lui demanda-t-il.

- « Tu la connais mieux que personne Sergio. » répondit Lisbonne.

- « Tu n'as pas fait ça ? »

- « Si. Elle a ton adresse. L'adresse du hangar ! Je t'en prie elle a besoin de toi ! Elle ne te livrera pas à la police je le sais ! Elle pense que je serais dans le hangar avec toi ! Je t'en supplie prend soin d'elle Sergio ! Je l'aime et je t'aime ! » le supplia-t-elle.

- « Très bien... Mais au moindre mouvements suspects ! Au moindre soupçons je la dénonce c'est clair ? » dit Sergio en grommelant.

« Oui. De toute façon je l'ai prévenu dans le message. »

- « Très bien... On passe à la suite du plan Paris Raquel ! Maintenant ! »

- « Bien Professeur. On arrive. » répondit Raquel.

- « Bien terminé. »

- « Je t'aime Sergio. » ne pût-elle s'empêcher d'ajouter.

- « Moi aussi Raquel. Moi aussi je t'aime. » répondit-il avant de couper le contact.

Dans son hangar poussiéreux et humide, le Professeur paniquait un peu. Il n'avait prévu l'arrivée d'Alicia dans le hangar... Lisbonne, Lisbonne, Lisbonne... Il l'aimait certes mais elle le mettait dans une fichue position.

- « Tokyo ? Lisbonne est en route. Compte à rebours...enclenché. » dit le Professeur.

Il entendit un des membres de la bande commencer à tirer dans le vide pour alerter les policiers à l'extérieur de la Banque. Tout devait être réglé avec la minutie d'une horlogerie.

- « Cours allez ! » ordonna Tokyo à quelqu'un.

Sergio se doutait qu'il s'agissait de Gandia. Il pouvait tout écouter grâce à la fréquence radio fournit par celui-ci. Il entendait Gandia, donc la bande, et les policiers qui se trouvaient à l'extérieur sous la tente.

- « Colonel ! Ça tire dans la banque ! » informa Martínez.

Le Professeur le reconnut à sa voix.

- « Gandia ! Vous me recevez ? » demanda le colonel Tamayo.

- « Ici Gandia ! » récita Gandia qui suivait les ordres de Tokyo qui lui pointait un flingue dans le dos.

- « Je suis cerné Colonel ! Ça tire de partout ! » continua-t-il.

- « Allez monte ! » le poussa Tokyo dans les escaliers.

- « Où est-ce que vous êtes ? On peut vous envoyer du renfort ? » demanda Tamayo.

- « Négatif colonel ! Je suis entrain de monter jusqu'au toit ! » dit Gandia récitant ce que Tokyo lui disait.

- « Évacuation demandée ! » dit-il.

- « Pour l'amour de dieu envoyez un hélicoptère tout de suite ! » ordonna le colonel.

- « On se bouge ! » les pressa Ángel.

- « Delta 1, tenez vous prêt à décoller. Opération de sauvetage ! On y va ! » ordonna Suarez qui perdait petit à petit son calme.

- « Tenez bon Gandia ! » tenta de la rassurer Tamayo.

- « J'ai un M-16 et trois chargeurs. Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir colonel ! » répondit Gandia.

Le Professeur saisit son micro.

- « La fumée ! Maintenant ! » ordonna-t-il à son équipe.

Bogota s'exécuta et alluma des fumigènes que Stockholm jeta sur le toit. Celui-ci fût bientôt recouvert de fumée.

- « Ils ont mit le feu ! » ordonna Tokyo à Gandia.

- « Ils ont mit le feu quelque part. Je ne vois plus rien ! » répéta Gandia.

- « Chef y'a de la fumée sur le toit. » informa un des snipers.

- « Tenez bon Gandia l'hélicoptère est en route ! » l'informa Tamayo.

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¡Hola mis ángeles!
¿Cómo estáis?
Voici le onzième chapitre ! Ça commence à chauffer pour Gandia mais ça me fait toujours autant rire de le voir aussi désespéré 😂
Suis-je cruelle ? Peut-être 😂 C'est même sûr 😂
N'oubliez pas les petites coms !

¡Besos a todos! 💜

Un Amour Impossible Où les histoires vivent. Découvrez maintenant