𝐏𝐑𝐈𝐃𝐄 ⚊ ❪f. weasley❫

INTERLUDE

a.n. : ok, c'est une interlude plutôt longue comparée à d'habitude mais je trouvais assez important d'écrire ce passage :)

Drago descend les escaliers en serrant les dents, les mains dans les poches de son pantalon de costume. Juste en face, sur l'escalier parallèle, avancent Pansy, sa cavalière, et Skår. Lorsqu'il arrive à leur rencontre, tout les trois se toisent avec incrédulité.

— Pourquoi du rouge, Skår ? Tu aurais pu choisir n'importe quelle couleur, alors pourquoi du rouge, pour l'amour du Ciel ?

Son amie... Pouvait-il l'appeler ainsi ? Amis, ils l'avaient été il y a bien longtemps. Maintenant, ils n'ont plus le choix de se côtoyer, leurs familles cohabitant sous le même toit depuis des années. Skår lui jette un regard hautain qui n'avait rien de convaincant, comme si ce n'était pas à Drago qu'elle cherchait à prouver quoi que ce soit mais plutôt à elle-même.

— Qu'est-ce que ça peut bien te faire ?

— On se calme, oui ? Intervint Pansy, camarade de dortoir de la petite brune. Drago, reprend-t-elle avec un sourire aguicheur, tu es très élégant ce soir.

Le blond se fait violence pour ne pas lever les yeux au ciel. Bon sang, ce qu'il n'avait pas envie d'avoir Pansy Parkinson à son bras ce soir. En réalité, Drago ne s'était jamais vraiment posé la question quant à l'heureuse élue qu'il afficherait à son bras. Cependant, ce fichu bal le laissait avec un couteau sous la gorge : personne ne l'avait forcé à inviter Pansy, mais c'était un choix évident, le roi et la reine des Serpents réunis. Qu'aurait dit son père s'il avait choisi de privilégier une sang-mêlée très jolie bien que sans histoire ? Ça, Drago n'avait pas envie de le découvrir.

— Je te retourne le compliment, répondit-il d'un sourire forcé. Tu peux partir en avance, j'ai deux mots à dire à Skår. Je te rattraperais.

Son ton ne laissait pas beaucoup de place à la discussion. Pansy acquiesce à contrecœur et lance à Skår :

— À plus tard Abel, et n'oublie pas la capote avec ton pouilleux !

Le jeune homme grimace à l'idée qu'une telle chose puisse arriver à celle qu'il a toujours vu comme une agaçante sœur. Elle descendit les marches si rapidement que Drago se demande comment elle a bien pu faire cela sans être déséquilibrée par ses talons hauts d'un vert émeraude. Côte à côte, Skår et Drago l'observe rejoindre le reste des élèves en bas, entourant une professeur McGonagall stressée au possible.

— Je n'arrive pas à croire que tu oses te montrer dans cette tenue, grommelle Drago.

— Ta braguette est ouverte, gros malin.

Il lui lance un regard noir en remontant sa braguette, le rouge aux joues.

— Alors c'est vrai, ce rouge, c'est pour un Weasley ?

— Il faut bien qu'un de nous deux se rapproche de l'ennemi, puisque tu t'es mis Potter à dos !

— Oh, je t'en prie Skår. Tu crois que je n'ai pas remarqué la façon dont tu le regardes ?

Ces mots étaient bien trop agressifs et acides pour sonner aussi désintéressés qu'il ne le souhaitait.

— Et puis, rien ne te force à les espionner, si ? Il ne va pas... Il ne va pas revenir ?

— J'obéis aux ordres, Drago, répondit-elle, la voix hésitante.

Drago replace le col de sa veste, déterminé.