c h a p i t r e 4 2

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media : immortals - fall out boy

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Mes paupières se levèrent brusquement et j'observais une forme de plus d'une vingtaine de mètres respirant la force, la puissance et la noblesse s'élever vers le ciel.

— Ha ! Ha ! s'écria-t-elle.

Je ne compris pas ce qu'il se passait. Je voyais, je pensais, je me relevais. Comment se faisait-il que je ne sois encore en vie ? Comment se faisait-il que je sois encore maître de mon esprit et de mes actes ?

Je vis la déesse rejeter sa robe noire et apparaître dans sa splendeur : vêtue d'un long fourreau blanc, les bras ornés de bijoux d'or. Son visage était terrifiant et beau à la fois ; un diadème d'or brillait dans ses longs cheveux noirs.

— L'heure de ma vengeance est venue ! tonna-t-elle d'une voix claire refroidie par la colère qui s'infiltrait entre tous ses pores.

Porphyrion recula. Il ne dit rien mais lança un regard haineux à Jason. Le message était clair : Nous nous reverrons. Puis il frappa le sol de la base de son javelot et disparut, englouti par la terre.

Dans la cour, les monstres, pris de panique tentaient de fuir, mais ils étaient pris au piège.

L'éclat de la déesse redoubla.

— Couvrez-vous les yeux, mes héros ! cria-t-elle.

Je fermais mes paupières et aperçus à travers elles une vive lumière incandescente prenant place dans toute la pièce. Je savais ce qu'Héra faisait : elle se transformait sous sa véritable forme divine pour éliminer tous les monstres aux alentours.

Le noir recouvrant mes paupières, j'ouvris les yeux et me retournais vers la déesse prête à la remercier, quand j'entendis Piper retenir son souffle.

— Jason ! s'écria-t-elle si pleine de détresse qu'elle traversa mon corps avant même que je n'ai pu apercevoir le corps de mon ami.

Contre tout espoir, Piper continuait d'appeler Jason, qu'elle tenait dans ses bras. Je me ruais vers lui pour appuyer de toutes mes forces sur son cœur de mes mains pour lui insuffler toute ma force restante. Je sentais un voile vert prendre place devant mes yeux. Mes cheveux devaient s'être ternis de brun. Pourtant, au fond de moi, je sentais que le cas était désespéré. Cela faisait maintenant deux minutes que son corps était inerte. Son corps fumait entre mes mains et celles tremblantes de Piper et ses yeux étaient révulsés. Je n'arrivais pas à percevoir s'il respirait encore et des larmes coulaient sur mon visage. Ça ne pouvait pas se terminer comme ça. C'était impossible. Il n'avait pas le droit de mourir. Pas lui.

— Il n'y a rien à faire, mon enfant, dit Héra.

La déesse nous dominait pars la taille, mais elle avait retrouvé sa modeste robe noire et son châle. Je ne l'avais pas vue faire son numéro nucléaire, j'avais fermé les yeux, heureusement pour moi, mais en découvrant les répercussions, je me demandais si je n'aurais pas mieux fait de moi aussi les laisser ouverts. Toute trace d'hiver avait disparu de la vallée. Il ne restait aucun signe des combats non plus. Les monstres s'étaient pulvérisés. Les ruines avaient repris leur aspect antérieur : des ruines, toujours, mais rien n'indiquaient qu'elles avaient été envahies par une meute de loups, des esprits de la tempête et des ogres à six bras.

Même les Chasseresses avaient étaient ranimées. Elles attendaient dans la clairière, à distance respectable, sauf Thalia qui était agenouillée à côté de Piper et moi, une main sur le front de Jason. Elle regarda la déesse d'un œil noir et lui lança :

La sœur du traîtreWhere stories live. Discover now