Faute professionnelle et enquête parallèle

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Elle se dirigea d'un pas décidé vers la chambre du suspect. Elle ouvra d'un cou sec la porte, pria tout le monde de quitter la pièce, et la referma de la même façon. Elle poussa les soins, la table qu'on avait apporté à l'homme et s'avança vers lui. Sans rien dire elle prit son téléphone, elle avait instauré un silence pesant et très troublant, le but étant de le perturber. Toujours sans un mot elle lui montra une photo de la procureure. Après un temps elle dit :

- Vous la reconnaissez. Je vous présente madame la procureure. Décédée suite à une explosion produite intentionnellement dans votre piscine. Donc j'espère que vous avez une EXCELLENTE explication parce que vous êtes sacrément dans la merde. Ajoutez à ça coups et blessures ayant probablement entraîné la mort d'un fonctionnaire de police assermenté sans l'intervention de cette magistrate, insista-t-elle en remontrant la photo. L'homme ne parlait toujours pas. Est-ce que vous comprenez bien les termes que j'emploie ?

Pas de réponse.

- Très bien, je continue, à cause de vous un capitaine de police est entre la vie et la mort, je n'ose pas imaginer les conséquences pour vous, s'il ne s'en sort pas. Donc première question, pourquoi m'avoir contactée ?

- ...

- Vous m'entendez ou pas là ? ! WOW ! Vous comprenez quand je vous parle. Vous comprenez que c'est grave.

Toujours rien.

- C'est peut-être à cause de ceci que vous ne répondez pas. Dit-elle en montrant un câble visiblement relié à la machine.

- Non arrêtez.

- Ah donc vous parlez, alors réponse ?

- On me l'a demandé.

- C'est qui « on » ?

- Je connais pas son nom.

- Faites un effort. Dit-elle en s'approchant d'un second fils.

- Ils sont deux, celui qui était à la piscine travaille pour celui qui m'a contacté. Lui je l'ai jamais vu.

- On avance. Pourquoi vous a-t-on demandé de m'appeler ?

- Pour que vous veniez.

- J'ai très peu de patience, donc si vous pouviez être clair.

- La petite, on voulait vous attirer pour aller la chercher.

Les liaisons se faisaient dans sa tête, vent de panique, Nicky compris et appela l'orphelinat.

- Pourquoi m'avoir attaquée ?!

- J'ai paniqué.

- Pourquoi veulent-ils la fille ?

- Mais je sais pas, j'ai pas posé de questions.

- Donc vous on vous appelle pour que vous attiriez une flic chez vous, et vous ne posez aucune question.

- Quand on voit la tête du mec et la somme qu'il vous propose, non on pose pas de questions.

- Je croyais que vous ne l'aviez jamais vu.

- Non je l'ai pas vu, c'est vous qui m'embrouillez avec vos questions.

- Comment est-il, je sais que vous l'avez vu, comment est-il ? ! Là j'ai plus de patience.

Elle retira un autre fils.

- Petit, brun, fin, avec une barbe.

- Vous n'auriez pas moins précis.

- Il a une cicatrice dans le cou, et un tatouage, une étoile sur le bras.

Cassandre : Jusqu'au bout malgré toutWhere stories live. Discover now