Chapitre I

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Reprenant conscience peu à peu, j'entends des cris, et des coups de feu venant de toute part. Je veux bouger, m'enfuir, mais je semble paralysée. Mon corps refuse de m'obéir !

Il est minuit passé, la lune est rouge sanglante. Sans savoir comment, mon corps est laisser pour mort dans une ruelle de Seryo (fictive). Je pris un dieu pour que l'effet du poison s'atténue.

Ça fait déjà deux jours et le chaos règne toujours en maître. J'essaie de mettre toutes mes forces dans mon bras droit, afin d'attraper mon flingue.
Je sens des picotements dans mes doigts. Enfin ! Enfin une sensation !

Depuis que cet enfoiré de Diablo m'a kidnappée et administrée ce poison via une seringue, je n'osais plus espérer. Heureusement j'ai réussi à m'enfuir grâce à une explosion ayant détruit son QG. Ce fût ma seule chance, face à lui. Oui. J'ai eu de la chance... mais plus j'y réfléchis et tourne cet événement dans tous les sens, plus je crois que ce n'était pas une coïncidence. Quelqu'un m'aurait-il aider ? En tout cas, pas quelqu'un de ma connaissance.

Durant cette réflexion, des picotis se font sentir de plus en plus à travers mon corps. Peut-être que l'effet de ce neutraliseur s'amenuise. J'arrive alors à empoigner mon arme. Je relève lentement la tête, jusqu'à remarquer que je me retrouve nez-à-nez avec un homme. Un homme au sourir malsain et pervers, tenant une dague.

Mon regard s'assombri par réflexe, et attend de sa part, le moindre geste qui montrerai ses intentions, bien que flagrantes. Après tout c'est la guerre.
Et ni une ni deux, il brandit son arme et se rapproche dangeurement de moi. Rassemblant, avec non sans mal, mes forces, je bascule en arrière d'une roulade improvisée. Je me retrouve aux aguets face à lui.

Son expression changea et fit demi-tour. Sans doute dégoûté que je puisse me mouvoir.

Dans ce monde la feinte et la manipulation sont les clés pour survivre. Une fois, l'homme partit, je m'aide du mur crasseux de la ruelle, et m'enfonce dans celle-ci. Au passage, je croise des cadavres entassés.

Étant habituée à ce genre de spectacle, je ne gémis point. J'avance avec difficulté mais consciente. Toujours sur mes gardes.

Je déplace un cadavre près dune benne à ordure et me cache derrière celle-ci. Le temps de récupérer assez de forces. Dans ce monde nul ne sait qui va survivre.

Et dire qu'il y a des familles entières vivant heureuses à l'instant où je parle. Qu'elles ne se doutent, pas même, un seul instant de ce que certains vivent. Elles doivent jouer ou manger, passer du temps à se chamailler et à se réconcilier. Les enfants vont à l'école, et les parents vont travailler.

Je soupir. Je n'ai jamais connu ce quotidien dans ma propre famille. Notre lignée est connue pour être des mercenaires au sang froid. Je n'ai jamais pu parler avec mes parents de sujets hors les ordres de travail. Mes petites sœurs ont été très influencées par moi et mes parents. Elles font fi des sentiments et des émotions mais savent admirer, voir idolâtré les grands noms de notre famille.

J'ai toujours vécu étant la fille modèle que mes parents ont toujours voulus former. Je connais tous les trucs et techniques d'assassinat, de filature, de manipulations. Héritage de nos ancêtres. Ayant une fois infiltré une famille, dont l'homme, le mari et le père, était une vraie pourriture. Évidement je n'avais aucune empathie. Et lorsque je me suis présentée au poste de nounou, afin d'arriver à trouver ses faiblesses, il n'était plus l'homme dont les méfaits étaient tous plus horribles les uns que les autres. On aurait dit un père aimant et sévère. Un mari, aimant et autoritaire. La façon dont il avait de parler à sa famille,me fis verser ma première larme depuis longtemps. J'éprouvais alors de la pitié pour cet homme.

Bien que cela, j'ai tout fait pour mener à bien ma mission. Car notre crédo est "une erreur et c'est la mort". Et personne n'a envie de savoir ou même d'imaginer, de quelle manière ou de quelle façon nous la rencontrerons. Mais une chose est sûre ; un jour ou l'autre je verrai mes yeux se fermer trop tôt... C'est ce qu'on m'a appris depuis mes tous premiers mots.

Déjà à l'âge de trois ans, je savais manier le couteau. À cinq ans je parlais plus de huit langues. À neuf ans je tenais mon premier flingue.

Autant vous dire que je n'ai jamais connue l'insouciance enfantine. Je l'ai longtemps regretter en secret. Mais j'ai vite compris que tel est mon destin en ce monde.

-BaAMM!!!

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EvilMoonWhere stories live. Discover now