-BaAMM !!
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Un frisson me parcouru l'échine lorsque ce bruit frappa à côté de moi. Quelqu'un était tombé dans la poubelle, sûrement du toit de l'immeuble contre lequel j'étais adossée. Recouvrant déjà presque toutes mes capacité motrices, je fis un bon en arrière, prête à dégainer. Une dizaine de minutes passa, pendant que je scrutais le moindre son provenant de ce contenant.
N'entendant rien de suspect, je suppose donc que la personne devait avoir quitté cette Terre suite à la chute. Mon corps raide se détend. Je reprend donc ma place dans ma cachette, quand finalement un gémissement de douleur se fit entendre.
Je me lève, et rapproche ma tête au dessus de la poubelle, pour en voir le contenu. Et là, un homme au corps entraîné mais aux cicatrices marquées se détache du reste des ordures. Étonnée, malgré moi, qu'il soit encore en vie après cette chute,je suis d'abord méfiante et décide de m'éloigner. Manque de bol, on dirait qu'il m'avait repérée. C'est alors que le son de sa voix me parvient. Une voix rauque mais tracée de douleur, me parle.
-Att... Attend ! J-j'ai be-besoin... d'aide ! ...te-plaît !
Bien sûre, mon expérience et ma raison ne m'auraient jamais permis d'aller aider un parfait inconnu demandant de l'aide sans savoir nullement ses intentions et s'il était sincère.
Pourtant, dans un coin de ma tête, une voix me chuchote de vouloir en savoir plus, sur cet homme ayant dégringolé les étages avant de s'écraser dans cette boîte de métal.
Il reprend, l'air pitoyable :
-S-S'il-te-p-plaît ! Je paierai, ou n'importe qu-quoi d'autre ! Je veux juste... (il reprend son souffle) sortir de cette poubelle et j'ai besoin... besoin de soins...!
Je soupir ne sachant pas ce qu'il se passe dans ma tête pour m'apprêter à l'aider. Mon 9mm toujours en mains, je le range à ma ceinture. Escalade le réceptacle, pour atterrir dans une bouillie d'odeurs plus horribles les unes que les autres. Je peste intérieurement. Et l'empoigne en passant son bras autour de mes épaules pour pouvoir le soutenir. Il gémit à nouveau.
-Ah-aïe! Ma... ma jambe...
Et effectivement sa jambe semble ouverte, je fais de mon mieux pour nous sortir de ce bric-à-brac de l'horreur. Après un moment d'efforts à porter un homme faisant facilement deux fois mon poids et ma taille, nous sommes enfin sur le sol. Après, pas sûr que ce sol soit plus accueillant que la benne à bien y réfléchir.
J'aide ce type à s'adosser à la paroie du bâtiment et arrache une de mes manches, afin d'en faire un bandage pour sa jambe. Je l'enroule soigneusement, et l'attache. Il se laisse échapper deux ou trois hips de douleurs, car il faut le dire, je ne suis pas très douée pour la douceur.
Quoi qu'il en soit, cet homme semble épuisé. Il ferme les yeux, je pense qu'il s'est endormi. C'est alors que je le vois plus nettement.
Il à l'air d'un sportif, peau bronzée par le soleil. Muscles gonflés mais pas prohibants. Sans parler de son sweatshirt et son jogging gris de marque. Il a les cheveux bruns assez clairs, et une mâchoire pas si carrée tiens. Il à l'air bel homme. Je crois. C'est ensuite que je remarque qu'il est percé à l'oreille droite. Une chaîne noire tombe de son lobe d'oreille. Assez sexy en passant. Je me rappel que j'avais longtemps souhaité me percer les oreilles aussi, avant de m'abstenir.
Soudain mon regard porte une attention particulière à son bras gauche. Un tatouage en forme de croissant de lune. Bizarrement, mon cerveau tic. Ça me dit fortement quelque chose, mais impossible de savoir quoi. Bon, ça me reviendra sûrement un moment ou l'autre.
J'observe son bras, la manche de son pull déchirée, une entaille s'est formée pile au milieu du dessin. Mais pas de goûte de sang, pourtant je vois bien que c'est récent. Bizarre.
Enfin bon, je ne porte pas plus mon attention là-dessus et me lève. Dans un souffle amère, je m'étire. C'est bon. J'ai recouvré mes capacités physiques habituelles. Je jette un dernier regard furtif au corps que je laisse pour mort, avant de me retourner et m'en aller pour de bon.
J'arrive à l'entrée de la ruelle, désormais livrée à moi-même. Il faut que je trouve une solution pour rentrer, ou au moins un endroit moins dangereux le temps de survivre à cette nuit Rouge...
-Craack~!
Je me retourne, par un réflexe naturel, en une demi-seconde pour... le voir. Se tenir debout, m'indiquant de le suivre...
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Plus j'avance, et plus je sombre. Je n'ai plus de lumière malgré l'hombre. Je suis tombée et tout est noir. Dans le vide de mes pensée, je cours et j'ai peur. Je ne sais ce qui me poursuis. Je ne sais ce que je suis. Mais jamais je ne regarde en arrière.
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