Prologue

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Mouais, j'ai vraiment rien à dire ... Je me lance encore dans une autre ... BREF,

Bonne lecture!

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Je n'avais jamais roulé sur l'or où sinon ça ce serait sû et je ne serais sans doute pas à 21h30 assiégée sur ce tabouret inconfortable à attendre qu'un prochain client puisse être encaissé.

Je ne tiendrais sans doute pas un journal à la page des recrutements. Je ne serais sans doute pas dans le rouge seulement deux jours après avoir reçu ma paye, et ce fameux journal que je tiens, je l'aurais sans doute acheté et non emprunté au magasin dans le quel je ne travaillais qu'à mi-temps .

J'essayerais encore moins de cumuler deux jobs en même temps, et-

«Le loyer est encore impayé, je ne serais pas si clémente Will, ça fait déjà 4 fois que ça arrive et la même année. Trouve une solution avant dimanche prochain, parce que je serais pas en mesure de te garder. Bonne soirée. »

Bref, je ne roulais pas sur l'or où sinon ça ce serait sû.

Exaspérée, je me laisse d'abord tomber sur le vieux comptoir de ce supermarché de proximité. Trouver une solution avant dimanche prochain où je finirais par me retrouver à la rue c'est clairement ce que laisser sous-entendre ma coloc' et je pouvais la comprendre.

Mais on était vendredi et là elle me parlait carrément d'un miracle. Chose qui au vue du résultat de ma vie 21 ans après, n'était jamais arrivé.

Et c'est pas demain la veille que ça allait changer.

Alors encore plus désespérée j'attrape mon téléphone et machinalement je lui écris une réponse du style «ça marche». Ce n'était certainement pas en restant ici à attendre que j'allais changer les choses, mais pour le moment, attendre payer bien mieux que rechercher.

Grandir dans une famille comme la mienne n'aidait absolument pas dans la vie, et malgré le temps que je passais dans cette boutique, j'avais toujours du mal à rejoindre les deux bouts.

C'est comme si une force surnaturelle m'attirait vers le fond. Qu'elle m'empêcher de réussir, et qu'à chaque fois que je pouvais souffler, l'air de dire « non tu t'en sortira jamais » cette même force me rattrapait et la boucle était bouclée. Un vrai cercle vicieux sans fin qui ne me laissais aucun répit.

Mais triste à dire, j'avais l'habitude, et je n'imaginais pas ma vie 10 ans plus tard si aujourd'hui déjà j'avais du mal.

« C'est à ça que t'es payé ? »

Sur la pointe des pieds, les coudes sur le comptoir, une petite fille âgée d'à peine 6 ans tout au plus, me jaugeait du regard. Certes je ne faisais pas très professionnel un téléphone dans la main et la posture avachie ne donnait pas une très bonne image de la société pour laquelle je travaillais, sauf que ... Elle était qui cette gamine aux deux dents de laits qui menaçait clairement de foutre le camps de sa bouche ?

« Je t'en pose des questions? Tu veux quoi ? » Je demande tout de même assez poliment parce que je refuse de me battre avec une gosse.

« Je voulais une barre chocolatée, mais tout compte fait je ne vais pas la prendre. »

Son air était assez hautain, et malgré son jeune âge, j'avais la forte impression qu'elle me prenait de haut ... et elle me prenait de haut.

Ses yeux en amendes couleur noisettes me toisaient et sans cesse, elle jouait avec sa longue tresse brune qui retombée sur ses petites épaules menue recouvert d'une veste en jean. Sérieusement elle ne devait pas avoir plus de 6 ans et encore. Alors où étaient ses parents ?

«Mon père bosse lui, jusqu'à tard le soir, alors que d'autre se pavasse sur un tabouret. Je ne prendrais rien au final. Je vais pas faire rentrer de l'argent dans la caisse d'une flemmarde. »

Cette fois, le deuxième sourcil avait rejoint son compère qui était toujours arqué. Je dévisageais rapidement cette gamine un peu trop pipelette puis calmement, je reposais mon téléphone en veillant bien à le mettre en veille.

« Bien. Pars. Je m'en fiche ma paye ne change pas. »

« Donc t'es bien payé à ne rien faire? Fascinant. Et tu n'as pas honte ? » Sa mine faussement étonnée et sa bouche entre ouverte avait réellement le dont de m'agacer. Non sérieusement qui était cette petite peste ? N'avait-elle rien d'autre à faire ?

« Où sont tes parents sale morveuse ? Il est tard tu devrais être au lit. » J'utilisais un ton moqueur de manière à ce que cette gamine plus idiote que les autres gamins de son âge n'oublie pas la différence d'âge entre elle et moi.

Technique qui n'avait pas porté ses fruits puisqu'elle était toujours là, et qu'elle me toisait toujours.

« Bon moustique du balais, j'ai une vie difficile à mener et un travail plus sérieux que du baby-sitting à faire. Alors tu vois la porte la bas ? Ben tu ferais bien de la prendre. »

« Une vie à mener ? J'imagine que la vie d'un moustique est sans doute 1000 fois plus difficile à mener que la tienne. En l'occurrence ma vie aussi petite soit-elle, est peut-être plus dure à mener que la tienne. Vielle peau. »

Le sourire vainqueur que j'avais acquis un peu plus tôt s'estompe peu à peu, la bouche béa j'écarquille les yeux. Je pensais ne pas me battre avec une enfant mais là j'ai très sérieusement envie de retrousser mes bretelles pour lui en faire mordre la poussière. Je sais c'est mal de pensé comme ça, mais peu importe, elle est celle qui avait commencé.

« Oh ! Tu veux que je pleure pour une fillette de 6 ans ? Tu veux que je m'apitoie sur ton pauvre petit sort de pauvre petite fifille ? Ben tiens prends le bocal de barres chocolatées, ça sera ma première bonne action, et sort du magasin, la porte est juste derrière toi. »

L'enfant me dévisage pour la énième fois, elle s'approche du comptoir et attrape simplement le bocal avant de le ranger dans son sac à dos. Je viens réellement de le lui offrir alors que précédemment, super remontée, je parlais de lui en faire mordre la poussière ? Je m'attendais à quoi ?

Qu'elle refuse gentiment, alors qu'elle était la première à m'avoir agressé ? Elle venait de toucher le gros lot, et j'étais celle qui lui avait permis de le toucher. En revanche moi, demain, je ferais moins la maline quand IL remarquera qu'il lui manque un pot. Et son préféré en plus.

« Ouais .. Bon j'ai peut-être parlé un peu ... »

« Garde la monnaie tu te paieras une humeur avec. »

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J'ai un peu envie de changer de style de romance, on verra bien où cela me mènera ...

Bisous, bisous !

GOUVERNESS [J.JK]Where stories live. Discover now