𝑌𝑢𝑟𝑢𝑠ℎ𝑖

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JE
SUIS
DÉSOLÉ.

Mes excuses seront peut-être qu'une fumée qui se dispersera sans ton regard.

Mais lorsque la voix ne peut faire passer les messages, les mots quant à eux sont une douce rivière qui glisse sur le bout des ongles.

Supplice d'une fois.

J'implore seulement ton pardon, car ma présence était nécessaire. J'ai préféré figer mon regard sur le passé, sans écouter le présent. Le déni était une solution.

Pourtant je m'en veux.

Du ciel, j'aurais sans doute aimé te voir pleurer ma disparition. J'aurais aimé te voir sourire de nostalgie, lorsque mon nom aurait été prononcé.

J'aurais aimé voir ton soutien, ta peine, ton regard larmoyant. Oui, égoïstement j'aurais aimé te voir souffrir de mon départ.

Comme un déclic, je souffre de ne pas être venu. Parce que toi, cher ami, cher camarade aux longs cils noirs, cher adolescent brisé ; tu avais besoin de soutien. Tu avais besoin de m'observer, moi, une vague connaissance de l'enfance, auprès de ton corps froid et inerte.

Je passerai peut-être un jour, pour glisser ma main sur ton nouveau chez toi. La pierre froide me donne déjà les frissons, alors s'il-te-plaît ne m'en veux pas de ne pas me presser.

Juste.
un.
pardon.

Mtenshino
À T

許し

saccades de l'âme (terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant