Épitaphe écarlate.

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Si je t'écris un poème,
C'est parce que je t'aime.
Si je t'écris une histoire,
C'est pour te donner de l'espoir.
Si je t'écris une lettre,
Son contenu est une menterie :

Je ne retournerai pas à la terre.

Tant que je t'écris,
Tu peux être sûr que j'existe.

Même si...je ne suis qu'un fantôme.

Dire cela peut être triste,
Mais c'est réel.

C'est farfelu, je le sais.
Je ne suis guère au ciel,
Mais ici, avec vous. Baillet,
Toujours est ma peau,
Encore au fond de l'Eau
Est mon corps.
Toujours, je dors,

Et j'ignore quand je quitterai
Cet ailleurs.
Mais...pourquoi fuir la paix,
Que me procure ce lieu ? Qu'un lusteur
Ne vienne jamais me repêcher.

Laissez le cadavre là !
Laissez-le reposer !
Personne à part moi
N'a le droit de le toucher !

Son réveil dépendra de ma volonté.

Que le Père me fasse Grâce
De rester ici pour l'Aimé.
Et que lentement...le temps passe.

Je vais égorger la Vie.
Et attendre la fin de l'hémorragie
Dans les ténèbres de la nuit...

Ce sera le prix
De mes décès antérieurs.

𝑳𝒂 𝑴𝒆𝒓 𝒅𝒆 𝒗𝒆𝒓𝒔. Where stories live. Discover now