L'amie de la Lune

Chapitre 1

Jeudi 15 juin

9h15

La chaleur du soleil transperçait la pièce jusqu'au lit d'Aria, tapant directement son bras devenu rapidement chaud.

Elle ouvrit les yeux et regarda en direction de la fenêtre. Malgré ses rideaux occultant, la chambre était déjà bien éclairée, signe que la journée avait déjà bien commencée.

Aria se força à sortir du lit, non sans quelques difficultés.

La veille elle était allée se coucher tard.

En effet, la journée avait été difficile et elle avait eu besoin de son rituel, celui qui la sauve, celui qui la calme et l'apaise quand rien ne va.

Elle ouvrit la fenêtre et admira la vue. Aria aimait beaucoup la nature, observer les montagnes, les nuages, le ciel bleu.

La grande vallée pleine de verdure devant chez elle était une vraie source de bonheur.

De grands bruits se firent entendre, comme des casseroles. Le bruit venait d'en bas.

D'un coup, ce n'était plus des casseroles mais une voix : « Aria n'est toujours pas réveillée, elle ne se lève jamais tôt. Qui va aider à faire le ménage ? Je fais déjà ... »

Aria cessa d'écouter.

Ces phrases elle les connaissaient par cœur, elles avaient contribué à sa chute.

Personne ne savait et tout le monde jugeait, comme toujours.

Une douche bien fraiche était nécessaire pour se remettre les idées en place.

La jeune fille pris bien soin de se coiffer, faisant 2 tresses dans ses longs et magnifiques cheveux noirs.

Elle se regarda dans le miroir, hormis ses cernes, elle avait un beau visage, les traits fins.

On lui disait souvent que son visage dégageait quelque chose, qu'elle avait un truc mais elle ne le voyait pas quand elle se regardait.

C'était peut-être ce truc qui repoussait tout le monde, c'était peut-être ça qui clochait chez elle...

Soudain elle fut tirée de sa rêverie par des cris.

-Ariaaaaa, Ariaaaaaa tu es réveillée ? Cria Sophie, sa mère.

-Oui maman j'arrive répondit Aria légèrement agacée.

Elle descendit les escaliers en bois. Chaque marche grinçait sous son poids. Il était quasi impossible de l'emprunter sans que toute la maison en soi avertie.

Aria n'étais pas très épaisse, elle faisait environ 66kg pour 1,70m. Elle avait une belle silhouette, les formes bien réparties. Elle pourrait facilement faire des shootings photos.

Aria aimait bien son corps, ça l'aidait à tenir bon, à avoir un minimum confiance en elle.

Arrivée en bas sa mère était déjà prête à lui donner une liste de choses à faire longue comme un bras.

Elle s'y attela sans tarder et sans dire un mot.

16h00

Dans sa chambre

Allongée sur son lit après avoir passé la journée à faire des tâches majoritairement ménagères, Aria trainait sur les réseaux sociaux, regardant une nouvelle fois une story qui sonnait comme une trahison.

Encore une fête avec ses « copines » où elle n'avait clairement pas été invitée et où tout c'était organisé dans son dos.

Mais Justine et les autres ne s'étaient pas gênées pour faire des tonnes de story.

Pile à ce moment elle reçu un message de Justine.

-Tu viens à la maison ce soir ?

Après quelques minutes d'hésitations elle répondit :

-Oui

-Tu peux ramener à boire s'il-te plaît ? Merci à plus.

Aria sentie quelque chose en elle, comme une sensation d'être utilisée.

Mais elle préféra chasser cette idée de son esprit.

Elle avait bon coeur et aimait rendre service, pourquoi chercher le mal partout. Elle rendait juste service (un peu comme à chaque fois).

Elle sauta de son lit pour vite se préparer.

Petite combinaison rose pastel, chaussures, parfum et elle était prête.

La soirée se passa sans encombre, hormis peut-être le fait que comme chaque fois qu'elles étaient en public, Justine se moquait d'elle avec les autres, sans aucunes discrétion et sans aucuns remords.

-Non mais Aria a un drôle de nez.

-Non mais c'est Aria de toute façon, elle ne plait pas

-Seule comme Aria ahaha

Et j'en passe ...

Comme à chaque fois, Aria sentie son coeur se serrer, les larmes monter et la colère arriver.

Cette fois ci s'en était trop, elle préféra prendre ses affaires et partir sans rien dire.

Ça faisait 2 soirs qu'elle perdait le contrôle. Ce soir encore elle irait dormir tard, trop besoin de son rituel, trop besoin d'évacuer.

Mais peut-être est-il temps qu'elle raconte son histoire ?

Peut être qu'il est temps qu'elle mette fin à tout ça ?