Les vacances de la Toussaint approchaient, et avec elles Halloween. C'est devenu une fête commerciale, l'occasion de vendre des bonbons et de faire la fête. Autrefois, cette fête avait du sens, y compris ici, en terre de Bretagne. On l'appelait Samaïn . C'était le nouvel an celte. On célébrait le passage de la période lumineuse (les jours longs) à la période sombre (les jours plus courts). Femme celte, je suis attachée à nos traditions. Cette origine d'Halloween non anglo-saxonne me parle. Je cherchais un moyen de faire écrire les jeunes que j'encadre. Je souhaitais leur donner l'occasion de partager leur imaginaire, et le sujet m'est apparu évident, vu l'époque. Plutôt que de faire des acrostiches comme le Noël précédent, j'envisageai de les faire rêver autour du thème d'Halloween. En fait je venais d'apprendre que jusqu'à la moitié du XXème siècle, dans les campagnes principalement, les bretons fêtaient encore, en ce 31 octobre, la Samaïn. (cf Nadine Cretin,) À cet effet, ils déposaient sur la table de la cuisine, un pichet de boisson, des vivres (pâté, far, pain...), et remettaient une bûche dans l'âtre afin d'honorer les ancêtres, censés leur rendre visite pendant la nuit. Je n'ai pas eu d'écrits d'adolescents sur le sujet. Je n'ai pas pu mettre en œuvre le concours d'historiettes que j'avais envisagé. Il avait été jugé trop « tendancieux », trop « fantastique ». Mais je me suis prise au jeu et j'ai laissé mon imagination vagabonder. Lisez plutôt !
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