On n'a jamais pu se supporter, lui et moi. Je ne sais pas de quand ça remonte - du lycée sûrement, où l'on s'est retrouvé dans la même classe trois années de suite. Il n'était pas le seul à me détester là-bas ; la différence, c'est que les autres sont partis et que je ne revois pas leur joli minois à longueur de journée. Ils sont dans des grandes écoles ou dans des facultés éparpillées aux quatre coins de la France, et parfois je me dis que je suis passé tellement près de pouvoir balayer toute ma scolarité et de recommencer sur des bases neuves. Tellement près. Il aurait juste fallu qu'il ne soit pas là pour que je puisse arriver à la fac sans traîner toutes mes casseroles et ma sale réputation avec moi.
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