Une fois installée dans l'avion, une vague de joie m'envahit en constatant qu'il n'est pas là, qu'il n'a pas réussi à me rattraper cette fois-ci. [...] Je baisse le regard, mes yeux parcourant les mailles du pull légèrement arrondis, comme si chaque fibre était témoin de ma renaissance. - Je vais prendre soin de toi, mon bébé, je nous ai sauvés, murmure-je à voix basse. __ Elle se tourne vers moi, et je la ramène délicatement vers moi, faisant reposer sa tête sur mon torse. Lysa, dans un geste spontané, m'entoure de ses bras, comme si cette étreinte pouvait effacer ne serait-ce qu'un instant les marques invisibles de sa douleur. Son souffle régulier contre ma poitrine témoigne d'un moment de calme dans la tempête qui a tourbillonné dans son existence. [...] Mes yeux se fixent sur Lysa, mais avant que je puisse exprimer ma préoccupation, Charles prend la parole, s'avançant avec une proposition. - Tu vas venir avec Ferrari, et tu resteras à Monaco avec moi ensuite jusqu'à ce que tu sois prête. - Non, elle va venir avec moi. Le médecin pourra la surveiller comme ça, et elle viendra à Monaco, chez moi, jusqu'à ce qu'elle soit prête. La tension dans la cabine augmente alors que Charles veut être sûr que ce soit le meilleur moyen de prendre soin de Lysa. Dans le silence qui suit la proposition alternative, le monégasque abdique face à la détermination dans mes yeux. Un échange muet se produit, une compréhension partagée que la décision appartient à Lysa elle-même. Alors que nos regards se croisent, un consensus silencieux émerge, et il se retire, peut-être reconnaissant la nécessité de respecter le choix personnel de Lysa qui s'est porté sur moi. Sans plus de résistance, je ramène doucement la tête de la blonde sur mon torse, créant un cocon apaisant où elle peut trouver refuge.
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