Chapitre IV: Cicatrices

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-Salut, lâcha enfin Ochaco en s'avançant vers eux.

-Tu dois être Ochaco, s'écria Denki en fonçant vers elle pour la prendre dans ses bras sans retenue.

Étreinte contre un inconnu, elle bafouilla :

-Et... tu es ?

-Oh je suis désolé, dit-il en s'éloignant, je m'appelle Denki et lui c'est Eijiro.

Celui-ci s'avança pour saluer mon amie avant de se retourner à nouveau vers moi. Il me demanda alors si nous pouvions nous asseoir et je me rendis compte que nous étions toujours debout. Je leur proposai, alors, de nous mettre à table. Ochaco se dirigea, en écoutant Eijiro et Denki parler, vers ma petite table blanche au milieu de la pièce, tandis que je leur emboîtai le pas, soucieux des réactions de mes invités à mes choix culinaires. Peut-être n'aimaient-ils pas les pommes de terre. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas invité d'ami chez moi, Ochaco mise à part. Ils pourraient être allergiques à un quelconque ingrédient. Je jetai un coup d'œil à la cuisine en me perdant dans mes réflexions. Il ne fallait pas que j'oublie d'éteindre le four. Aussi je n'avais pas mis la table.

-Izuku ? Je tournai la tête étonné. Ça fait trois que je t'appelle. Me dit Eijiro les sourcils froncés.

-T'inquiètes, tenta de le rassuré Ochaco, il fait tout le temps ça. Vous aurez l'habitude à force.

Je ne me rendais jamais compte de mes plongeons dans mon flux incessant de pensées, il m'arrivait alors parfois de marmonner pendant de nombreuses minutes. Coupant cours à mes réflexions, je m'échappai dans la cuisine. Peut-être Shoto avait-il raison je n'étais pas fait pour être sociabiliser. Je saisi sans grande conviction une manique. Il me manquait tellement...

Quelques minutes plus tard, je réapparu dans la pièce un plateau couvert de mets fumant. Quoi qu'il en soit je ne pouvais pas laisser mes amis mourir de faim. La délicieuse odeur épicée se rependit dans la pièce, faisant immédiatement se tourner les trois têtes jusqu'alors en train de discuter joyeusement.

-Izuku tu es un vrai cordon bleu, dit Eijiro en se servant une nouvelle fois dans le plat au centre de la table.

-Merci, répondis-je en rougissant à nouveau.

Depuis le début du repas Eijiro n'arrêtait pas de me complimenter, passant du bouquet précédemment sur la table à mes taches de rousseurs. Il ne se rendait surement pas compte des regards insistant que me lançait Ochaco à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Mais moi je voyais brillé dans ces yeux une terrifiante lueur de curiosité. Denki quand à lui posait de nombreuses questions, ne s'arrêtant de parler que pour engloutir quelques dés de pomme de terre.

-Izu, tu nous avais dit que tu faisais des études de dessin hier, non ? Demanda le garçon aux cheveux jaunes en face de moi.

-Oui.

-Je m'attendais à voir des tableaux chez toi, avec plein de croquis partout comme dans les films et au lieu de ça, ton appart ressemble à une jungle.

-J'adore le jardinage et les fleurs, c'est un peu ma deuxième passion. Dis-je pour calmer son regard brulant de curiosité.

Il se balançait sur sa chaise en détaillant les différents pots perchés sur mes meubles avant de répliquer en rigolant :

-Tout le contraire de Kats, lui il touche à peine une plante qu'elle meure. Tu te souviens Ei ?

Il éclata de rire, suivit d'Eijiro alors que ma meilleure et moi les regardaient à la fois gênés et muets.

Entrelacs de sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant