2. Scène de torture

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⚠️ GORE ⚠️
Léodagan cauchemarde de son pire trauma... qui se passe directement après la fuite du roi Pendragon.

Goustan avait décidé de punir son fils pour sa couardise. Mais à la manière forte, à la manière qui lui appartenait, la plus cruelle. La folie meurtrière s'était emparée de lui.

Léodagan était attaché à un banc de torture.
Goustan ne perdait pas de temps et avec les outils qu'il n'avait pas déjà mis dans sa chambre, il commença la séance par des coups de fouet puis commença par lui faire des entailles sur son dos. Puis il entreprit de lui rouvrir d'anciennes blessures qu'il avait lui-même faites quand Léodagan était plus jeune et prît la tâche à coeur de les rendre plus profondes. Léodagan sentait comme si sa chair brûlait.

Ensuite Goustan étalait un peu de sang sur le dos de son fils et lui demanda de lui répéter sa morale du jour : « Je ne me montrerai plus jamais faible ». Les idéaux radicaux de Goustan étaient bien marqués et implacables, pourtant difficiles à suivre. Jamais il n'avait le droit de montrer ne serait-ce qu'un signe de faiblesse, car sa réputation de futur chef de clan dur à cuire serait mise en cause, ainsi que celle de son père.
Oh cette angoisse d'échec était gravée en lui dès sa jeunesse.

Si Goustan semblait y donner à cœur joie c'était parce qu'il voulait s'assurer de la véracité de la volonté de son fils, voir s'il était suffisamment fort pour pouvoir lui succéder un jour. C'est pour ça qu'il continuait encore et encore. Il arrachait même quelques bouts de peaux par ci par là... Son dos était rouge vif et Léodagan ne pouvait s'empêcher de crier. Il avait mal. Mais Goustan continuait car il avait arrêté de répéter son mantra. Il tentait de le dire mais les syllabes élaborées ne laissaient place qu'à des cris gutturaux sans aucun sens. Goustan ne voyait plus que des traces rouges vives sur toute la surface du dos de son prisonnier. Léodagan tremblait à tout contact sur son dos, alors son père eût la merveilleuse idée de lui vider un seau d'eau gêlée dessus, le choc le fît hurler. Ça eut au moins le mérite de le nettoyer un peu du sang dans lequel il baignait.

Il étouffait, sa gorge était très sèche et ne laissait passer que d'étranges sons bourrus à travers la barrière de ses lèvres.
Et son père s'en moqua, profondément.

Ce fût le coup de grâce lorsque Goustan lui enfonça son poignard pile sous son omoplate, et le laissa planté là. Léodagan sentit comme une épée lui transpercer le torse, à travers son coeur, le déchirant. Mais celui-ci battait si fort pour lutter pour la vie. Tout son corps ne demandait que ça en fait, vivre normalement, dans une famille ordinaire, sans responsabilité. Mais il y avait toujours quelqu'un là pour lui en empêcher. Comme dans un étau encore plus serré, comme si on lui avait encore serré ces chaînes qui le retenaient. Il lui semblait que son coeur pouvait lâcher à tout moment. Il n'avait jamais été aussi à cran, et pourtant, il devait s'efforcer de le cacher.
Il ne pouvait rien dire contre les actes de son père. Il subissait, comme un vulgaire gamin, comme une pédale de première classe.

C'est exactement cette sensation de désespoir que Léodagan essayait d'oublier.
Puis une nouvelle crainte enfouie ressortissait : et si son père faisait du mal à sa famille ? Il ne pouvait même pas l'envisager. Et pourtant, dans ses moments de folie, ça n'était jamais passé bien loin.

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Léodagan se réveilla en sursaut, il se redressa dans son lit, transpirant. Il haletait tellement le souvenir était vif. Dans le doute il posa une main sur son dos pour vérifier son état.
Tous ces mouvements brusques réveillèrent évidement sa femme, à son plus grand désarroi.
-Mmff Léo? demanda-t-elle en se retournant. (Même si dans le noir les deux époux ne se voient pas)
Elle remarque sa respiration anormalement bruyante et tâte à côté d'elle, puis comprend qu'il s'est assis, alors elle fait de même.
Il essaye tant bien que mal de se calmer et de contrôler sa respiration mais ça ne vient pas.
Séli comprenant vite la situation, elle se rapproche de lui et l'entoure de ses bras : elle pose son bras gauche en soutien dans son dos tenant son épaule, et son bras droit remontant son torse pour poser son autre main sur sa joue. Elle lui chuchote :
-Léo tout va bien, respire, tu es à Kaamelott, ce n'était qu'un vieux souvenir... ce que tu viens de vivre s'est passé il y a bien longtemps, ton dos est guéri... allez respire. Inspire. Expire. Voilà comme ça.
Le sentant gentiment se calmer, Séli passa sa main gauche dans ses cheveux et baissa ensuite sa droite sur son cœur pendant un instant.
Séli aimerait lui demander si ça allait mieux, si elle avait deviné juste l'origine de cette crise, mais elle ne dit rien car il n'aurait sûrement pas répondu.
Lui aussi aimerait lui parler, la remercier de le soutenir encore depuis toutes ces années, s'excuser de tous ses défauts et même lui avouer ses sentiments mais non, ces mots n'atteignent pas ses lèvres.
Au lieu de ça il prit la main de Séli qui était sur son coeur, pour essayer de lui communiquer toutes les sensations qu'il éprouvait. Il tourna la tête dans sa direction, elle le sentit car elle lui caressait encore les cheveux.
Puis, lentement, il se rallongea et tira sa femme aussi proche qu'il pouvait de lui. Elle l'écrasait presque un peu. Mais peu lui importait. Il la serrait contre lui. Et elle ça ne la dérangeait pas autant qu'on pourrait le penser.
❤️

Kaamelott: CarmélideWhere stories live. Discover now