num 14

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𝐬 𝐚 𝐬 𝐡 𝐚
♒︎




valentin nous serre tous son fameux plat de lasagne et on s'assoit tous autour de la table à manger. ça fait un moment que c'était pas arrivé. ça fait du bien.

– alors les gars selon mes calculs il vous reste un mois et une semaine pour vous faire soulever c'est ça ? dit noam.

– votre pari pourri là, peste ken.

– j'vais te fumer, je lance à valentin en ignorant ken.

– tu vas fumer personne parce que moi, j'ai un date ce soir madame.

– toi, t'as un date ?

– ouais ! il dit fièrement.

– putain...

bon on va pas se mentir, je suis dans une merde pas possible parce que depuis le logan j'ai développé une phobie sociale envers la gente masculine. mis à part les gars, je peux plus me les voir. chaque mec qui tente une approche m'angoisse au plus haut point. j'arrive pas à savoir si c'est moi qui suis trop exigeante ou si c'est vraiment des gros lourds qui m'abordent avec les pires techniques de drague.

enfin bref, ça sent pas bon pour moi. pas bon du tout même.

– déjà si ça s'trouve elle est moche.

il sort son portable et nous montre des photos. la meuf est un canon. ok. j'suis foutue. j'espère qu'elle a pas de dents.

– ah vous dites plus rien là hein !

– dans tous les cas tu vas me dire qu'une meuf comme ça tu vas juste la baiser ? dit noam.

– mec je la marie si ça se passe aussi bien en vrai que par message. mais le deal c'est juste de s'envoyer en l'air ici. le reste je fais ce que je veux. hein sash' ?

– ... ouais.

– pouah la déprime sasha ! rit noam. commence à économiser !

– ah ah ah, moquez-vous !

et ils se marrent de plus belle. moi je reste silencieuse jusqu'à la fin du repas en mangeant mes lasagnes. une fois tout ça fini je m'éclipse dans ma chambre tandis que les gars restent en bas regarder un film. ça fait longtemps que j'ai pas eu mahé au téléphone. alors je l'appelle.

elle doit être à la ramasse la pauvre, mais ici j'ai tellement l'impression de vivre à cent à l'heure, je suis aussi beaucoup moins accrochée à mon portable. du coup, nos échanges se font plus rares et ça par contre, ça me manque.

« – j'y crois pas ! elle s'exclame en décrochant. j'ai toujours une sœur !

– arrête mahé, je dis en faisant une moue.

– je te déteste, t'es trop bronzée...

– pas tant que ça !

– si, si vraiment. alors raconte moi !

– euh... bah tout se passe bien. »

blanc. bon. je la connais je sais déjà ce qui m'attends.

« – vas-y embraye. »

je soupire et prend une grosse inspiration avant de parler.

« – non mais en vrai tout se passe bien vraiment. mais c'est juste que j'suis un peu pommée. ça fait un peu plus de deux mois que je suis ici maintenant. jake est complètement hors de ma tête donc ça c'est cool, j'ai eu le temps de me poser et de bien réfléchir à notre relation et ce qu'elle était vraiment. mais du coup je réalise que c'était beaucoup de paraître et que je l'aimais pas vraiment, tu vois ?

– moi je le savais déjà. mais ça te rendais heureuse comme ça alors j'ai pas mon mot à dire. on sait tous que t'étais pas amoureuse de lui. los angeles je pense que c'était une aventure que t'avais besoin de vivre seule. »

il me faut un moment pour bien assimiler ce qu'elle vient de dire mais je suis à cent pour cent d'accord avec ce qu'elle dit. ça m'a fais du mal au début mais jake et moi, ça devait se terminer.

« – y'a autre chose. je le sens. balance.

– ben... enfaite avec val on a fait un pari.

– ouais ?

– il nous reste un peu plus d'un mois pour coucher avec quelqu'un dans l'appart. le perdant achète ce qu'il veut au gagnant.

– oh bordel j'savais c'était pas qu'une bonne idée de te foutre avec val...

– ... c'était mon idée.

– tu vas perdre ?

– les mecs ici sont nuls ! meuf ils m'accostent avec des blagues si pourrit je suis déprimée et j'ai besoin de m'envoyer en l'air j'te jure !

– trop d'informations. merci. c'est tout ?

– ouais c'est tout.

– et ken et noam ?

– oh ils sont cools, je les adore !

– c'est tout ?

– mais quoi c'est tout ? t'es chelou ?

– nan mais rien c'est juste que val me disait que tu passais tout ton temps avec ken alors... j'sais pas ?

– ah... ouais. ouais grave on est collé ensemble la plupart du temps. on s'entends archi bien et on se comprends. on parle beaucoup, ça me fait du bien.

– rien de plus ? »

j'hésite un moment avant de répondre mais la réponse est évidente.

« – rien de plus. »

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hihihi oups

adesso cosa / ken samarasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant