Chapitre 41

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Ichiro kageyama

Assis dans les gratins, je trépigne d'impatience que le match commence.
J'ai toujours aimé le volley, toucher des doigts la balle, voler aussi haut que possible, jouer en équipe. Depuis tout petit, je n'ai voulu faire que du volley, depuis que je suis tombé sur une vielle photo de ma mère, jeune, jouant à ce sport que j'apprécie tant.
Le volley est dans mon sang.

Mes parents m'ont toujours soutenu dans mes choix, ma mère un peu plus que mon père. Elle a toujours été présente pour moi quand j'en ai eu besoin, toujours là pour me prendre dans ses bras, toujours là pour sécher mes larmes.
Toujours là près de moi.

Ma mère et mon père se disputent souvent sur ce sujet, il dit que ma mère me donne trop d'attention, délaissant sans le voir mes deux plus jeunes sœurs. Et je ne peux que lui donné raison, car je le vois bien malgré mes yeux d'enfant.
Je ne sais pas vraiment là raison de cela.
Peut-être, car je suis son premier.
Peut-être, car je suis son seul garçon.
Je n'en sais rien.
Mais la seule chose que je sais.
C'est que ma mère m'aime.

« Regard Ichiro, les joueurs commence à rentrer. »

À la suite de ses mots, mon regard se porte directement vers les joueurs de l'équipe pour qui je suis. À la recherche de mon idole, je ne le vois pas, il n'est pas encore là.
N'ayant rien d'autre à regarder, je tourne mon regard désintéresser vers l'autre équipe, Karasuno . Les joueurs sont tous très différents, certains grand, d'autre plus petit, mais ils ont tous cette même énergie, la même aura, une aura de joie, de bonheur, de force.

Un joueur attira un peu plus mon attention, des cheveux roux, des yeux dorés. Il me faisait penser à une de mes anciennes amies, que je n'avais pas vue depuis plusieurs mois. Elle a malheureusement déménagé loin d'ici me laissant sans elle, me laissant sans nouvelle.
Je suis sûr qu'elle aurait adoré venir voir ce match avec moi.
Je suis sûr que j'aurais adoré voir ce match avec elle.
Tu me manques Nastu.

La porte s'ouvrit sur celui que je cherchais des yeux, Oikawa.
La première fois que je l'ai vue, c'était à un match retranscrit à la télé, il y a deux ans de cela. Sans que je ne sache vraiment pourquoi j'ai tout de suite été admiratif de sa façon de jouer et il est très vite devenu mon joueur préféré.

C'est ainsi que je me suis mis à suivre tous ces matchs de près, à suivre son parcours, son évolution. Il est devenu comme un modèle pour moi.
Il est ce que je veux devenir.

Alors, quand je l'ai aperçu dans les gratins le jour du championnat du collège, je n'ai pu que me donner à fond, espèrent qu'il me regarderait et que peut-être, il me repairerait.
Je voulais qu'il voie mon potentiel.
Je voulais qu'il me voie.
Je voulais qu'il me remarque.

Quand je l'ai aperçue, un peu plus tard. Je n'ai pu empêcher mon côté fan de lui ressentir, et courir lui demander un autographe.
Je suis vraiment fan de lui.

Le match allait bientôt commencer, car un dernier joueur entra dans le gymnase. Je fus tout de suis obnubilé par sa présence.
Cheveux sombres.
Yeux bleus perçant.
Aura très présente.
Il était bien présent.

« Maman ! Regard, il me ressemble ! »

J'avais dû parler un peu trop fort, car son regard s'accrocha au mien. Cela avait duré seulement quelques secondes, mais c'est comme si quelque chose s'était rempli en moi, comme si un lien venait de se créer.
Son regard d'abord froid, se transforma vite un regard étrange, intrigué.
Mais il reprit tout de suite de la noirceur quand il se posa sur ma mère, assis à mes côté.

C'était un échange froid, je n'avais jamais vu ma mère aussi étrange, aussi perdu, aussi livide. Mais j'oublie bien vite quand je vis cet étrange joueur me jeter un dernier regard, accompagné d'un sourire avant de courir rejoindre son équipe.

Les premières minutes du match se firent sans que je ne puisse quitter du regard le numéro 9, je regardais tout ce qu'il faisait, toutes ces passes, tous ces mouvements.
J'essayais de comprendre, d'anticiper ces mouvements.
Je ne pouvais presque imaginer des ailes lui pousser dans le dos à chacun de ses services.
Je ne voyais que lui sur le terrain.

C'est comme si quelques choses nous reliaient, sans que je ne puisse mettre de mots dessus, sans que je ne puisse comprendre.
Je le sentais, il fallait que je le regarde.

C'est seulement quand la fin du set fut sifflée que je permis de regarder les scores, les corbeaux venais de reporter le premier set sans que je ne voie le temps passer.

Remportant le regard sur celui que je ne faisais que de fixer, je fus surpris de son expression douloureuse.
Il était un peu à l'écart, parlants avec son coach de quelques choses que personnes ne pouvais entendre.

« Sortez-moi de ce putain de terrain ! »

Pour la première voix, j'entendais sa voix, qui me paraissais familière.

« Tobio ! Reviens ! »

Tobio, ce prénom que je n'avais jamais entendu bourdonnais dans mes oreilles alors que celui-ci quittait le gymnase en courant.
Mais je n'en avais que faire.
Car mes yeux brillaient.
Brillaient d'admiration.
D'admiration pour le numéro 9.
D'admiration pour Tobio.

« Maman, plus tard, je veux ressembler à Tobio. »

Je ne vis pas les larmes couler sur le visage de ma mère suite à cette phrase, bien trop occupé à rêver de jouer un jour au côté de celui qui était devenu mon nouveau idole.
Car après tout, je n'étais qu'un enfant.
Un enfant qui ne peut comprendre les problèmes des grands.

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Bonsoir,
Dans ce chapitre, j'ai voulu faire redescendre un peu la tension que les derniers chapitres ont installée avec un chapitre se concentrant sur le petit frère de Kageyama.
J'avoue ne pas trop savoir quoi penser de chapitre, je n'ai jamais ressenti de grande admiration pour quelques alors le faire ressortir à l'écrit est plus compliqué x)

Nous approchons de la dernière ligne droite de cette fanfic, j'espère que vous êtes près et que la fin ne vous décevra pas.

𝑵𝒆 𝒎𝒆 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒑𝒂𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant