Baudelaire

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Assise en tailleur dans la cours, je lis un nouveau livre sur les DCLFDM. Je relève la tête et vois Sirius et James en train de se lancer une grosse balle rouge. Remus est assis sur le muret non loin des garçons, il lit lui aussi un livre les sourcils froncé. Quelques autres personnes sont là aussi, en train de parler par petit groupe ou même en duo. Je replonge dans mon livre, je me crée à nouveau une bulle autour de nous, jusqu'à qu'une cocote en papier arrive jusqu'à moi. Je l'attrape et regarde autour de moi, personne n'a bouger, les garçons jouent toujours avec leur balle et Remus n'a pas bouger non plus. Je regarde le papier et décide de le déplier.

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Le début d'un poème ? De Baudelaire, mon poète préféré, peu de personnes le savent, mais qui aurais pu me laisser ce mot-là ? Je relève la tête et cherche encore autour de moi, je croise le regarde de Remus qui avais relevé la tête de son livre. Je prends mes affaires et le rejoint, il me pose un bisou sur le front.

- Tu vas bien ?
- Oui et toi ?
- Quand tu es là oui, me répond-il.
- C'est de toi ça Monsieur le poète ?

Il prend le bout de papier et le lit, une fois, deux fois, trois fois, en fronçant de plus en plus les sourcils.

- Non ce n'est pas de moi, mais il doit savoir que tu aimes Baudelaire.
- Je sais pas du tout d'où ça vient.

Il allait me répondre quand je reçu violemment un objet sur moi, je me ramasse sur les fesses et porte ma main à mon visage. J'entends des bruits de pas rapide puis deux voix.

- Aastronomia ça va ? Demande James.
- Je suis désolé, je ne te visais pas, rajoute Sirius.
- Aast' ?

Je me relève le visage rouge de colère, les garçons reculent et je vais chercher la balle. Je prends un grand élan avec le bras et vise Sirius d'une tel force qu'il finit lui aussi à terre. Je l'avais tellement bien visé dans le ventre qu'il en a vomis.

- Outch, dit Remus.
- Patmol ça va ? Dit James.
- On est quitte Black, rajoutais-je.

Sirius me fait un signe du majeur et James viens soulever son tee-shirt pour rigoler de la marque qu'il avait. Remus lui aussi rigoler puis ils accompagnent à l'infirmerie. Je décide de retourner dans ma salle commune pour finir mon livre auprès d'un bon feu. J'ouvre à nouveau mon livre et un bout de papier se trouve là où j'en avais fini avant de rejoindre Remus. Je prends le bout de papier vierge, qui au contact de mes doigts commencent à dévoiler des lettres, des mots, des phrases.

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Encore un morceau du poème, je serre les dents et je regarde encore autour de moi comme si cette personne allait autour de moi. Je range mes affaires dans mon dortoir et flâne dans les couloirs du château, mais les escaliers en ont décidé autrement. Je me retrouve bloqué sur un palier avec une porte fermer juste derrière moi, l'escalier avais complètement disparu dans les étages plus bas. Évidement que personne ne passe à ce moment-là même pas les garçons. Je me cale sur cette porte, quasi en train de m'endormir quand j'entends par miracle la voix de James, je me relève et me penche.

- James ! James !

Il ne relève même pas la tête et continue son chemin.

- JAMES ! POTTER !

Rien, il entre dans la salle commune des Gryffondors et me laisse là comme une conne. Les heures passent, de plus en plus, je commence vraiment à désespérer que quelqu'un me repère là-haut. Jusqu'à que j'entende enfin mon prénom crier par Remus.

Le  PatronusWhere stories live. Discover now