Chapitre 37.

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Le chaos.
Le chaos était bel et bien installé dans la vie de nos sorciers bien-aimés.
Les moldus s'empressaient de quitter Londres, ils s'empressaient de quitter la folie meurtrière qui n'en finissait plus.
La guerre s'étendrait bientôt dans toute l'Europe, détruisant toujours plus d'âmes innocentes sur son passage.

Ron était devenu incontrôlable. Il chutait dans les bas-fonds de la mélancolie et il entraînait avec lui ses deux fidèles compères : Harry et Hermione.
Les trois lions avaient repris leur quête sans même assister aux cérémonies en l'honneur d'Elisa.
Ainsi, le trio ne se portait pas présent lorsque la jeune femme eut recouvert la santé. Il aurait fallu un miracle et pourtant, ceci était bien arrivé : Elisa Gomez était une brave et valeureuse combattante.
Cependant, elle n'avait pas eu la chance de se réveiller aux côtés de son petit-ami.
Une désagréable mélodie morose résonnait dans le cœur d'Elisa, de Ron et de tous les alliés. C'était la dernière ligne droite avant que l'apocalypse ne débute.

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De moins en moins de clients ne se présentaient à la boutique des jumeaux : ce n'était vraisemblablement pas le moment de rigoler mais bien celui de se fondre dans la masse.

Le moral était loin d'être au beau fixe dans le modeste appartement de Fred et Bianca. Fred crut voir son frère sombrer dans la colère et la mélancolie et c'est ainsi qu'il eut réalisé que les choses pouvaient rapidement déraper. Tout pouvait basculer du jour au lendemain. Bianca pouvait mourir. Il pouvait mourir. Alors, ils ne devraient plus perdre de temps. Ils devraient s'aimer. Encore et toujours. Jusqu'à n'en plus finir.
Fred se tourna légèrement afin d'observer sa copine, perdue dans les bras de Morphée. Il glissa tendrement sa main dans les boucles de la serpent, le sourire aux lèvres. Elle vivait. Elle respirait. Elle était tout ce qu'il lui restait, la chose la plus chère à ses yeux.

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L'odeur putride envahissait mes narines et me donnait la nausée. Voilà bientôt une semaine que l'homme qui me sert de géniteur nous a enfermé dans cette affreuse prison, moi et Drago.
Il nous y a jeté comme des chiens, des animaux, des sous-hommes, des moins que rien.
Je l'ai servi dignement pendant de nombreux mois.
Drago l'a dignement servi pendant de nombreuses années.
Nous ne méritions pas cet odieux sort.

Mon estomac crie famine et mes muscles semblent s'amoindrir.
Mon corps se tord de douleur, tant que j'ai l'impression de vouloir en extraire mes boyaux.
Je me sens faible et utilisée.

Voldemort gagne en puissance et il n'a présentement plus besoin de moi.
J'ai tué pour lui. Mais aussi pour Drago.

Je tentai de me relever pour évaluer l'état du blond. Il était étalé sur le sol, défiguré par la terre. Les cailloux qui formaient le sol de la cellule s'incrustaient dans sa peau. Il paraissait inconscient ou seulement perdu dans un joli rêve.
J'espérais qu'il en profitait, avant de se replonger dans l'horreur et la terreur.

Je l'ai entrainé dans ma chute alors, je me devais de le sortir d'ici.

Soudain, un bruit de tintement lointain se fit entendre. Le bruit se rapprocha jusqu'à ce que la grande et fantomatique stature de Lord apparaisse devant mes yeux. Un grand sourire machiavélique ornait son effroyable visage grisonnant.

- Ma chère Andréa... Quel dommage que tu ne te sois pas montrée obéissante. À présent, toi et tes petits amis allez brûler dans la combustion que vous avez façonnés.

En proie à la colère, je crachai sans retenue en tentant de viser le mieux possible sur mon géniteur.
Il me dégoûtait.

𝐌𝐢𝐝𝐧𝐢𝐠𝐡𝐭 𝐤𝐢𝐧𝐠𝐝𝐨𝐦Where stories live. Discover now