Chapitre 19

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Elle s'est endormie.
Alors je l'ai installé dans son lit puis je suis sortie de la chambre en fermant doucement la porte derrière moi.

C'est peut-être mal mais je suis entré dans ce salon qu'elle évite autant.

Et sérieux, y a rien de chelou dans cette pièce.

C'est un simple salon comme tous les autres alors pourquoi elle veut tant l'éviter ?

— T'es revenu garçon

Je me tourne brusquement et tombe sur le père de Joëlle. Il me fixe de son regarde vide alors que je suis en plein milieu du salon.

— Vous aussi vous avez peur de cette pièce ?

Il acquiesce.

— Nous y avons passé de bon souvenir mais un en particulier a tout changer...

Je fronce mes sourcils.

— Pendant ce dernier mois Joëlle à beaucoup souffert et je ne sais pas ce qu'elle t'a dit, mais toute seule, elle s'en sort pas du tout

— Pourquoi vous l'aider pas alors ?

— Parce que moi-même je souffre. On ne peut pas être deux à souffrir et à s'aider

— Bien sûr que si. Elle a l'air d'attendre que ça. Que vous l'aidiez

— Mais je ne la vois plus comme avant... C'est plus vraiment ma fille à mes yeux

Je soupire en frottant mon visage.
Je décide d'arrêter cette conversation là,
j'aide simplement Joëlle faut pas que je rajoute le daron à ma liste de restaus du cœur.

— Elle se porte mieux quand vous êtes dans les parages. Je préfère tout de même ça, malgré tout

Il disparaît ensuite et j'entends du bruit venant de la chambre de Joëlle. Je me précipite alors à l'intérieur et ferme bien la porte derrière moi avant de me tourner vers elle.

Elle se réveille justement en sursaut et respire bruyamment en tenant sa poitrine. Je vais calmement m'asseoir à ses côtés.

Elle doit avoir l'habitude de faire ce genre de réveil.
Je veux voir comment elle gère ça.

Sa respiration est toujours haletante.
Elle ferme fortement les yeux. 
Ses membres tremblent violemment.
Sa bouche est entre ouverte et elle essayer de respirer par cette dernière.

Ça commence à faire longtemps qu'elle est dans cet état.

— Tu gères pas du tout, toute seule en fait

— Aide moi... je t'en supplie Elle arrive à souffler

— Regarde moi alors Joëlle

Elle ouvre doucement ses yeux et nos regards se rencontrent enfin.

Mon ventre se tord à la seconde.
Que ça commence pas à devenir fréquent ce truc aussi.

— Pourquoi tu me prends pas dans tes bras ? Elle demande après quelques instants

Déjà je constate qu'elle est un peu plus calme malgré les tremblements qu'elle continue d'avoir et sa respiration qui est toujours très bruyante et rapide.

— Parce que tu m'as pas autorisé à le faire Répondais je simplement

— Je te l'autorise là 

J'attrape alors ses hanches et la glisse jusqu'à moi avant de bien l'enrouler dans mes bras. Sa tête est à présent posée sur mon épaule et elle a elle-même enrouler ses bras autour de moi, croisant ses doigts ensemble sur ma taille, les paumes poser à plat sur mon corps en dessous de mon hoodie mais par dessus mon tee-shirt.

Son souffle rapide qui s'écrase sur la peau de mon cou me fait frissonner.

Putain...

— Tu peux me rapper quelques choses ? Une musique cool pas une dans le genre C'est grave où je vais avoir l'impression de me faire engueuler par mon père

Je ricane puis commence à chuchoter les paroles d'Avec moi. Et ça marche sur son état car elle finit par complètement se calmer avant même la fin du son.

— Je veux pas devenir dépendante de toi, je veux avoir la mental

— Et tu vas réussir à l'avoir, je crois en toi Joëlle







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𝐌𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant