Chap'34: FINAL🤍

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Tout était prévu.

Je savais où il allait et à quelle heure. Je savais où l'attendre, quel jour, à quel moment de la journée.

Tout était prévu.

Aujourd'hui, c'était le jour j.
J'avais tout orchestré tout seul, dans le secret le plus total, depuis l'annonce de sa mort.

Amaya, ma belle Amaya. Elle était morte. Le jour de son enterrement, le cercueil avait dû rester fermé pour que personne ne voit les marques qu'il avait laissé sur son corps.
Jusqu'au bout, il nous avait privé d'elle.

Alors aujourd'hui, il allait payé.

Il s'était fais arrêté par la police, mais grâce à l'aide d'un bon avocat, il avait été libéré le temps de l'enquête et de l'assignation. Ainsi, jusqu'au procès, il était libre comme l'air.

Il était libre mais il était stupide. Assez stupide pour revenir en Ile-de-France, et encore plus con pour ne pas avoir pensé à se cacher.
Il pensait pouvoir reprendre une vie normale mais ça c'était hors de question.

Le moment était venu.

J'étais dans la voiture, habillé en jogging noir avec un t-shirt. Pas de cagoule, pas de gants, j'étais prêt à porter la responsabilité de mes actes. J'attendais qu'il tourne dans la ruelle à ma gauche, de l'autre côté de la rue, pour pouvoir le retrouver et le terminer.

Quand je le vis venir, j'ouvris ma portière, je verrouillais ma voiture, puis je me baisse pour être sûr qu'il ne capte pas ma présence.
Concentré sur son tel, il prit la ruelle prévue comme à son habitude, m'amenant à traverser pour le stopper.
Il était quelques mètres devant moi.
« Moi: Arrête toi. »
Il se tourna vers moi, fronça les sourcils avant de sourire comme le gros chien qu'il était.
« Fdp: T'es venu te faire niquer comme elle?
Moi: Fait attention à ce que tu dis si tu veux pas que jte crève.
Fdp: Elle était même pas bonne, ton ex Sirine suçait mieux.
Moi: FERME TA GUEULE»
Le mot de trop.
Je lui rentre dedans direct.

Les coups pleuvent, les poings s'enchaînent. Rapidement, grâce à mes années de boxe, j'arrive à avoir le dessus. J'ai tellement la haine qu'il aurait fallu au moins trois autres mecs de son gabarit pour m'arrêter.
Il arrive à me mettre deux, trois coups, mais j'sens pas la douleur. L'adrénaline elle est à donf, il chute et là je l'enjambe pour pouvoir le terminer.
J'frappe autant que possible, j'lui pète le nez, j'lui pète l'arcade, j'sens même plus mes poings. Il a arrêté de frapper et subis les coups.

Au bout de quelques secondes, je m'arrête essoufflé. Il est toujours conscient, mais assez amoché pour rester au sol, incapable de se relever.
J'me relève pour partir quand j'entends sa voix:
« Fdp: C'était une grosse pute, elle a mérité chaque coup que j'lui ai donné pour l'éduquer. »
Et là, je vrille. Je deviens fou.

Je retourne le frapper. Il est à moitié inconscient maintenant, je déchire son t-shirt en deux et chope le couteau dans ma poche.
J'me penche sur lui, et j'inscris un grand A sur son torse, au niveau de son cœur.
Pour qu'il n'oublie pas ce qu'il a fait. Jamais. Il gardera une marque pour toujours.
J'le marque comme un animal.
Il hurle, essaye de se débattre, il se fait encore plus mal ce couillon.

Une fois fini, j'ai les mains pleins de sang, le t-shirt remplis de sang aussi. Je m'essuie les mains dessus et j'pars en cachette dans ma voiture.
Je m'assois face à mon volant, je tremble, l'adrénaline elle veut pas redescendre.

Je viens de faire une dinguerie comme j'en avais jamais fais jusqu'à ce niveau là.
Mais je regrette rien.
Parce que cette renoie m'a rendue dingue.

Saïd: cette renoie m'a rendue dingueWhere stories live. Discover now