Partie 2 : Discussion houleuse....

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Les souvenirs l'assaillaient. Sa volonté d'acier les repoussait loin. Pour le moment. Avec un soupir elle se releva. Et commença sa marche dans l'immensité de sable jusqu'à l'oasis. Son corps lui hurlait de s'arrêter et de se reposer. Elle n'écoutait pas. Finalement la fatigue l'emporta. La jeune femme sortit une couverture de son sac, s'enroula dedans et s'allongea dans le sable chaud. Elle ferma les yeux. Aussitôt tous se souvenirs revinrent en force derrière ses yeux clos et elle se laissa enfin submerger par leur douceur. Parfois dans son sommeil, une larme glissait le long de sa joue ou un sourire illuminait son visage enfin détendu. Aux premières lueurs du jour elle reprit son cheminement. Il lui restait une étape à traverser. La plus dure de toutes.

Mendoza n'avait aucune idée du temps qu'il avait passé ici, sans bouger. Il ne pensait qu'à elle. L'endroit n'aidait pas. Il soupira en se massant les tempes. Il savait qu'elle reviendrait quand elle serait prête. Il l'attendrait ici. Il fixa l'océan doré qui s'étendait sous son regard sans en percevoir toute la beauté. Il entendit du bruit derrière lui. Se retourna. Et crut à un mirage. C'était elle. Il n'en montra rien mais cela faisait des jours qu'il attendait ce moment. Il reprit sa posture initiale et elle s'assit à ses côtés. Il remarqua qu'elle se tenait très droite. Aucun contact. Aucun mot. Le silence. Il attendait qu'elle brise ce mur de verre entre eux :

L : Je suis venue te dire que je partais.

Il la regarda intensément, le regard débordant de détresse, sans un mot. Elle le détesta pour ça. Il rendait les choses encore plus difficiles. Le silence s'éternisait.

L : J'en ai marre de toujours trahir quelqu'un, de vous décevoir tous en permanence, de ne me sentir à ma place nulle part et de ne jamais avoir la sensation d'avoir bien fait les choses. Donc j'arrête tout. Je rentre en Espagne. Je ne suis d'aucune utilité ici. Vous allez finir la quête et c'est tout ce qui m'importe. Je sais que les Cités d'Or sont entre de bonnes mains si ce sont les vôtres.

Il continuait de la fixer en silence. Puis vint là question qu'elle redoutait tant et à laquelle elle n'avait pas trouvé de réponse convenable.

M : Et nous deux ? Ça ne compte pas à tes yeux ?

Elle soupira.

L : Si. Au contraire ça compte énormément. Mais j'ai fait un choix. Tu dois protéger ces trois enfants jusqu'au bout et je ne me pardonnerai pas de te détourner de cette mission.
M (avec un sourire triste) : Quelle grandeur d'âme alors ! Non la vérité c'est que tu ne m'aimes pas, que tu n'éprouves rien pour moi. Tant pis. Je ne peux pas te forcer à m'aimer autant que je t'aime. Pars. Dans ces conditions, c'est mieux tu as raison.

Elle détourna les yeux. Les larmes montaient trop vite pour qu'elle arrive à les retenir très longtemps. Elle avait envie de lui crier tout ce qu'elle retenait en elle, tout ce qu'elle combattait perpétuellement par la seule force de sa volonté. Elle avait tellement envie de craquer là, tout de suite, de tout lui jeter au visage et de s'enfuir. Elle n'en fit rien. S'obligea a contrôler sa respiration. Elle se leva, croisa les bras sur sa poitrine et garda son visage tourné vers l'immensité désertique dorée. Il se leva aussi. Il la voyait de profil, éclairée par la Lune et détaillait sa magnifique silhouette qu'il voulait aimer encore et encore. Quand soudain.....
Le choc.....

L'ombre du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant