Partie 3 : ......et Révélation.

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M : Laguerra....je..tu...
« Isabella » corrigea-t-elle machinalement.
M : Isabella...tu es....enceinte ?

Elle se retourna enfin vers lui et il fut surpris de voir ses yeux brillants de larmes trop longtemps contenues. Elle acquiesça doucement et une larme coula sur sa joue. Elle murmura « je suis désolée ». Il s'approcha doucement d'elle, cueillit la larme en lui caressant la joue. Il approcha ses doigts du ventre de la jeune femme en face de lui. Soudain il s'écroula à ses pieds, encercla fermement sa taille entre ses bras et appuya son front contre son buste et se mit a pleurer. Longtemps. Au dessus de lui, la jeune femme laissait aussi libre cours à ses larmes en lui caressant les cheveux. Elle voulait que cette douce étreinte dure toujours, les larmes en moins. Mais il s'écarte d'elle et s'assit sur ses talons en s'essuyant les yeux. Elle l'imita.

M : Pourquoi maintenant ? Ça fait des mois que tu n'as plus donné signe de vie. Je...je t'ai cru partie en m'ayant oublié à tout jamais...
L : Je m'en suis rendue compte il y a peu de temps. Et j'ai du faire des calculs avant de t'en parler. Avant les trois mois de grossesse, le risque de perdre l'enfant est grand tandis que cette date passée elle est presque sûre d'arriver à terme.
M : C'est donc ça la vraie raison de ton départ n'est ce pas ? Et si je ne l'avais pas remarqué ? Tu me l'aurais dit ?
L : Oui c'est effectivement pour ça que je rentre avant tout. Mais ce que j'ai dit tout à l'heure vaut aussi. Et sincèrement je ne sais pas. Je pense que je te l'aurais dit oui.
M : J'ignorais qu'on pouvait ressentir autant de tristesse et de bonheur en même temps...
L : Mendoza je....
M : Non tu as raison. C'est bien plus prudent que tu rentres. Mais....et si je rentrais avec toi ?
L : Et les enfants ? Tu ne dois pas de détourner de ta mission à leurs côtés. Finissez la quête et ensuite tu me rejoindras en Espagne. Je serai à Barcelone et je t'attendrai.

Il ne répondît pas alors elle amorça un geste pour se relever. Et partir de fait.

M : Attends !

Il se releva aussi et vint l'entourer de ses bras en posant sa tête dans son cou, comme pour s'imprégner d'elle jusqu'à la prochaine fois.
Elle se sentait tellement en sécurité là qu'elle regretta ses choix car ils leur brisaient le cœur à tous les deux. Il s'écarte juste un peu et posa ses lèvres contre les siennes. Longtemps. Lorsqu'ils se séparèrent leurs yeux brillaient à nouveau.

M (murmure) : Pars. Avant que ça ne devienne trop difficile.
L : Ça l'est déjà...
M : Plus tu restes plus c'est pire.

Il pouvait voir dans ses yeux le combat qui s'opérait entre son cœur et sa raison. Et sa raison gagna. Elle accrocha son regard au sien avant de déclarer :

L : Je t'aime Mendoza. Plus que jamais. Si tu veux partir avec moi je ne t'en empêcherai pas même si je considère que ce n'est pas le bon choix. Sinon je t'attends à Barcelone. Je sais que nous ne serons pas séparés longtemps.
M : Moi aussi je t'aime. Promets moi de prendre soin de toi et de notre bébé.

Sa voix se brisa sur la fin de la phrase. Il baissa la tête. A contrecœur et alors que son amour lui criait de rester, elle tourna les talons et partit sans se retourner, la vision rendue floue par les trop nombreux sanglots qui s'accumulaient dans ses yeux.

Mendoza se rassit dans le sable et se laissa tomber en arrière, la tête dans les mains. Et pour vaincre toute la tristesse qui l'habitait il se plongea dans ses souvenirs et se rappela comment tout ceci avait commencé....

L'ombre du désertWhere stories live. Discover now