Chapitre 4

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No, it won't be the same again (to the ending, to the end)

I'll be with you until the end (you and I now, you and I)

The Fray- 1961

Lamine tendit la main devant lui et tapota vers le coin supérieur de la porte. Sous mes yeux ébahis, le verre coulissa pour laisser apparaitre un minuscule écran. Il tapa un code et la porte s’ouvrit sans un bruit. Pénétrant dans l’immeuble, il me fit signe de le suivre et je lui emboitai le pas. Nous nous retrouvâmes dans un  immense hall sombre.

-        L’Agence ? répétai-je.

Je frissonnai, lorsque ma voix fut reprise en écho par les murs.

-        Ouais, répondit-il.

J’ouvris la bouche pour répliquer mais il me coupa la parole.

-        Ecoute, mon boulot c’était juste de te ramener. J’ai pas le temps de tout t’expliquer, le Chef te dira tout ce que tu as besoin de savoir, d’accord ?

Je hochai la tête de mauvaise grace.

Maintenant que mes yeux s’étaient accoutumé à l’obscurité, je remarquai que le hall était presque totalement vide en dehors de quelques fauteuils éparpillés ça et là et plusieurs portes juste en face de nous, toutes fermées. Lamine se dirigea vers la plus proche et je réalisai qu’ en fait, il s’agissait d’un ascenseur.

On s’engouffra à l’intérieur et Lamine appuya sur le bouton 37, celui du dernier étage.

-        C’est la deuxième fois de la journée que je me retrouve dans un ascenseur avec toi, observai-je.

Il émit un petit rire.

-        Pour être plus exact, c’est la deuxième fois en deux jours se moqua-t-il.

-        Ben la dernière fois, ça ne s’est pas très bien passé pour moi après.

-        Je suis sur que cette fois-ci sera beaucoup mieux, me réconforta-t-il.

Lorsque nous arrivâmes au niveau du premier étage, un énorme brouhaha se fit entendre à travers les portes de l’ascenseur,  malgré l’épaisseur de celles-ci.

-        Il y’a d’autres personnes ici ? m’étonnai-je.

-        Il y’a toujours des personnes dans l’Agence, répondit-il avec un haussement d’épaules.

L’assourdissant mélange de voix et autres cliquetis bizarres sembla s’intensifier à chaque nouvel étage que nous dépassions, puis baissa considérablement lorsque nous atteignîmes le 30è étage.

-        Il n’y a plus de bruit, fis-je remarquer inutilement.

-        C’est parce que nous sommes au niveau du département des Equipes Spéciales, il occupe les derniers étages.

Il me jeta un coup d’œil furtif.

-        Comme tu l’as remarqué les Agents Spéciaux sont moins bruyants que ceux des autres départements.

-        Pourquoi ça ? demandai-je, curieuse.

-        Bon sang ! Qu’est ce qu’on avait dit à propos des questions ? sourit-il.

-        Désolée, je suis toujours curieuse lorsqu’on m’emmène de force dans un lieu inconnu, ironisai-je.

Il roula des yeux et les portes s’ouvrirent avec un Ding ! Nous nous engageâmes dans un long couloir tapissé. Je soupirai de plaisir lorsque mes pieds entrèrent en contact avec le tapis délicieusement moelleux. Ce n’est qu’à ce moment là que je réalisai que j’étais pieds nus. J’étais sur le point de le faire remarquer à Lamine lorsqu’il s’arrêta devant la porte du fond, j’en avais compté 5 en tout.

MortelМесто, где живут истории. Откройте их для себя