Chapitre 9 : l'étau se resserre

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Steve ouvre un œil. Puis l'autre. Difficilement. Il s'étire comme un chat sur son fauteuil. Y a pas à dire, cette petite sieste en salle de repos lui a fait le plus grand bien.

Il se saisit du téléphone dans la poche de sa blouse blanche et un énorme soulagement s'empare de lui quand il voit qu'un SMS provenant de Tony lui a été envoyé une quarantaine de minutes plus tôt. Il ouvre le message avec précipitation afin de se rassurer pour de bon.

« Je suis vraiment désolé d'avoir manqué notre dîner. J'espère que tes parents ne sont pas trop fâchés. Je t'expliquerai tout une fois à l'hôpital. J'arrive. Encore désolé. »

Ni une, ni deux, Steve se passe de l'eau sur le visage avant de se servir un bon café en salle de pause, il espère y croiser Tony afin qu'ils s'expliquent au calme tous les deux mais pas de chance, aucune trace de son amoureux à l'horizon malheureusement.

Le pédiatre revient alors à l'accueil pour consulter le dossier d'un patient depuis l'ordinateur central, la voix d'un homme en uniforme d'ambulancier lui revient tout à coup aux oreilles, il est entrain d'interroger Happy avec intérêt et Steve est quasiment certain qu'il s'agit du même gars avec qui son amoureux faisait sa tournée la veille.

- est-ce que Tony est là ?

Bingo. Décidément, il a une bonne mémoire des visages, c'est officiel.

- c'est pas vrai, vous vous êtes tous donnés le mot ce matin ou quoi ?

Contrairement à ses habitudes, Happy souffle d'un air agacé, c'est visiblement le seul renseignement qu'il compte donner à son interlocuteur alors le beau pédiatre se mêle tout naturellement à leur conversation.

- c'est vrai que Tony est très demandé aujourd'hui. Alors, laisse-moi deviner, notre cher infirmier en chef a dépassé toutes tes espérances et donc, tu cherches à nouveau à te l'accaparer pendant toute une journée, c'est ça ?

Un sourire amusé étire les lèvres de l'ambulancier qui lui tend sa main poliment au lieu de lui répondre.

- Tiberius Stone.

- Steve Rogers.

Ils échangent une franche poignée de main avant que son interlocuteur ne le fixe d'un air intrigué.

- alors c'est toi, Steve...

- oui, c'est moi. Pourquoi ?

Son front se barre d'un pli soucieux, il a une centaine d'autres questions à destination de Tiberius quand ce dernier pousse un gros soupir de soulagement, une main posée sur son propre torse.

- bon sang, mec, comment je suis soulagé que tu le prennes comme ça, avec philosophie, j'avoue que je flippais à l'idée de te croiser ici après ce qui s'est passé ce matin avec Tony, mais après tout, c'est toi qui as raison, c'était qu'un simple baiser, y a pas de quoi en faire une montagne.

Le visage de Steve se décompose au fur et à mesure que les confessions de Tiberius s'enchaînent, quand il fait le rapprochement avec l'absence de Tony durant toute la nuit, sa mâchoire se tend, il n'en croit pas ses oreilles.

- bon, c'est vrai que quand il a commencé à se frotter à moi, j'ai tout de suite pensé à une invitation de sa p...

Et bim, un bon gros coup de poing bien mérité dans sa sale gueule de con, Steve n'a pas pu se retenir, il est hors de lui à présent.

- je t'interdis de l'approcher, pigé ?

Il s'en contrefout que tous ses collègues le fixent maintenant avec torpeur, en état de choc, ils sont totalement figés par la peur. Tous sauf un, il n'y a que le chirurgien plastique qui a les cojones de s'approcher de lui et poser doucement sa main sur son bras.

Nurse TonyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant