Chapitre 13 : officiel

825 62 25
                                    

Noël approche à grands pas et cela se voit aisément aux multiples décorations qui ornent tous les murs de l'hôpital sans exception. Tony et Steve marchent côte à côte dans le long couloir des urgences, en pleine discussion sur leur fameux projet de ce week-end.

- c'est toujours bon pour samedi soir ?

Steve acquiesce, il est à la fois terrifié et impatient de faire la connaissance des parents de son amoureux.

- j'ai déjà acheté une bonne bouteille pour ton père. Par contre, je sais toujours pas quoi prendre à ta mère. Une idée peut-être ?

- fais dans le classique. Une boîte de chocolat pas trop dégueu, elle est pas difficile, elle a épousé mon père après tout.

Un sourire amusé étire les lèvres du pédiatre après la remarque ironique de sa moitié, décidément, il ne s'arrête jamais.

- tu crois vraiment que je vais leur plaire ? Tu ne dis pas ça seulement pour me rassurer ?

- mais non, ils ont déjà compris à quel point tu es spécial à mes yeux vu que j'ai jamais eu envie de leur présenter quelqu'un avant toi. Vous êtes le tout premier, le seul et l'unique, docteur Rogers.

Alors qu'ils arrivent tous les deux doucement mais sûrement à l'accueil, Steve s'arrête de marcher, encore sous le coup de cette surprenante confidence.

- Tony... tu ne me l'avais jamais dit ça...

- ah non, ne me dis pas que t'as changé d'avis et que tu ne veux plus venir du coup ?

- non, bien sûr que non, c'est juste que j'ai encore plus le trac maintenant.

- mais non, faut pas, ils vont t'adorer, tu verras, fais-moi confiance.

En guise d'encouragement, Steve sent la main de Tony serrer rapidement la sienne au passage, histoire de donner encore plus de poids à ses propos.

- et puis, j'ai toujours raison, non ?

La question de son amoureux se fait clairement sur le ton de la rigolade mais le pédiatre y répond avec sérieux.

- c'est vrai.

Maintenant qu'ils se tiennent tous deux debout l'un à côté de l'autre devant le comptoir de l'accueil, tellement près que les manches de leurs blouses respectives peuvent se toucher, Steve lance à Tony le regard le plus assuré qui soit.

- je me souviens que même si ça te faisait peur de rencontrer mes parents, tu étais sûr que tout allait très bien se passer entre vous et c'est exactement ce qui est arrivé. C'est bien simple, ils ne jurent plus que par toi désormais. Moi je suis limite devenu obsolète à côté.

Le rire spontané de Tony sonne comme une véritable mélodie à ses oreilles, une symphonie dont il n'est pas prêt de se lasser, c'est certain.

- écoute, si c'est vraiment la réaction de mes parents qui t'inquiète, sache que s'ils t'apprécient, c'est mieux bien sûr, mais si c'est pas le cas, je me passerai de leur approbation, on est d'accord ?

Son bel infirmier lui lance un regard qui se veut à la fois rassurant et joueur, ce qui a le don d'apaiser tout de suite le principal intéressé.

- on est d'accord.

- parfait.

Steve sent soudainement qu'une main se referme sous son menton et qu'une bouche vorace capture alors la sienne. En un instant.

Une fois l'effet de surprise passé, sa langue se fait un malin plaisir à danser avec celle de Tony, il pourrait vraiment faire ça toute la journée, à n'en pas douter.

Nurse TonyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant