36+1 - 𝐋'endroit où ils se sentent enfin à leur place

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MERCI💗
Note de l'auteur dans la partie suivante.

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𝐄𝐩𝐢𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞 - 𝐋'𝐞𝐧𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭 𝐨𝐮̀ 𝐢𝐥𝐬 𝐬𝐞 𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐧𝐟𝐢𝐧 𝐚̀ 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞

J+137
02 JUIN

« On va être en retard. » Chuuya Nakahara adressa un regard ennuyé à son petit ami, Osamu Dazai, avant de continuer de chercher son chapeau dans son petit appartement.

« Et ce sera de ta faute, donc peu m'importe. Tu n'avais qu'à pas cacher mon chapeau !

Chuuya, ce sera ma première apparition publique depuis des mois au BEC, je ne peux pas m'afficher avec quelqu'un qui porte un chapeau ridicule. » Le rouquin souffla un bon coup ― ceux qui disaient qu'on s'habituait à tout avaient tort, on ne s'habituait jamais à Osamu Dazai ― avant de rétorquer en le foudroyant du regard :

« Primo, je te rappelle que tu as été suspendu par ta faute, et que tu peux déjà t'estimer heureux que tes supérieurs t'aient sauvé la peau en réduisant ta suspension à un an seulement. Secundo, si tu n'es pas content, tu peux y aller seul. Histoire de montrer à tout le monde que tu es redevenu célibataire. Tertio, si je ne retrouve pas ce chapeau je m'en rachète dix similaires avec ta carte bleue, grâce au soutien de Ranpo qui connaît sans le moindre doute ton code. » Les yeux de son interlocuteur s'agrandirent dramatiquement, et son petit sourire moqueur, arboré depuis que Chuuya avait réalisé qu'il avait planqué son chapeau, se transforma en une moue boudeuse.

« D'accord, d'accord. Il est dans la poubelle.

Je vais vraiment te tuer un jour ! »

Le cri de rage du plus petit fit seulement ricaner son compagnon qui rajusta le col de son manteau avant de se diriger vers la porte. Il avait déjà une clé en main ― ce qui conduisit Chuuya à protester une fois de plus : il avait littéralement emménagé dans ce petit appartement trois semaines plus tôt, et n'avait nullement invité Dazai à y faire comme chez lui ! Ce type était vraiment insupportable. Il comprenait mieux pourquoi Kunikida lui avait souhaité bon courage, quelques mois plus tôt, en apprenant qu'ils sortaient ensemble.

Du courage, il lui en fallait un paquet. Particulièrement parce que, depuis sa suspension, Dazai traînait tout le temps dans ses pattes. Chuuya avait ses études ― seule lueur d'espoir de sa vie, qui lui permettait de prendre une pause bien mérité de son petit ami, quand bien même il serait diplômé dans quelques semaines ― mais en dehors d'elles, il ne voyait que l'autre idiot. Il allait faire des courses ? Dazai cherchait, comme par hasard, quelque chose dans le même magasin. Il emmenait l'un de ses frères chez le médecin ? Tiens, Dazai aussi était souffrant ! Il allait devenir fou, sérieusement.

Il avait même tenté de trouver un boulot au brun, histoire qu'au moins il touche un revenu et cesse de parasiter ses économies à lui ; Dazai semblait cependant établir un record du monde de licenciements. Le seul compromis qu'ils avaient trouvé était que l'ancien inspecteur s'occupe des petits monstres constitués par la fratrie de Chuuya lorsque tous les adultes responsables étaient de sortie. Du point de vue de l'aîné, c'était une idée lamentable ― en plus, son foutu petit ami donnait des idées à ses frères pour l'emmerder ― mais au moins, il n'avait pas encore commis de catastrophe.

Pas encore.

L'appartement de Chuuya était situé en plein centre-ville ― une bonne affaire sur laquelle il avait sauté ― et par conséquent non loin du BEC de Yokohama. Ils purent s'y rendre à pied, heureusement puisque le rouquin refusait de laisser son petit ami monter à nouveau sur sa moto. Le temps de faire le trajet, Dazai tenta quatre fois de se débarrasser de son chapeau ― Chuuya allait vraiment le tuer ― mais n'y parvint pas ― le rouquin commençait à être habitué à ses tentatives lâches de se moquer de lui par l'intermédiaire de leur différence de taille.

AUSSI ROUGE QUE LES ÉTOILES - 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂, 𝘀𝗵𝗶𝗻 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant