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Shina

Ce n'était pas censé arrivé, jamais. Personne n'était censé arriver jusqu'à dans cette pièce, mais Jonathan y était, je sentais dans son regard qu'il était effrayé, il s'avançait vers moi les jambes toutes tremblantes, j'étais impressionnée《malgré ce qu'il vient de voir, il arrive à rester dans la réalité》pensais-je. Jonathan s'arrêta devant moi des larmes coulant du coin de ses yeux encore sous le choc

- Shina, qui es-tu donc ?

Je le saisis dans mes bras en pleurant sans retenue, je comprendrais qu'il voulait plus de moi, j'avais tellement peur, peur ? Je ressentais cette peur de perdre un être cher à mes yeux, j'avais peur de perdre Jonathan, je le disais à voix basse : 《je suis désolée Jonathan, je t'aime, je t'aime, je t'aime ! 》, je le serrais contre moi de peur qu'il ne m'échappe et que je ne le revoie plus jamais, comme une enfant effrayée. Des bras m'enlacèrent ainsi d'une douceur telle un baiser des nuages, la chaleur douce d'une lueur d'espoir, mes larmes arrêtaient de couler un instant, je levai ma tête et vis le visage de Jonathan me sourire les yeux brillant ... d'amour ?

- je t'aime aussi Shina, je suis amoureux de toi ... mais pourquoi ?

- tu veux écouter mon histoire ?

- tu n'as forcément pas basculé de ce côté de la vie juste sur un coup de tête, nos actes sont le résultat d'autres actes

Nous sortîmes de la pièce, je pouvais capter la colère que ressentais Satan, mais je ne voulais pas me retourner, je ne pouvais pas me retourner, j'avais trop ... peur de lui. J'allai dans mon lit, j'étais assise et Jonathan juste à côté de moi qui ne semblait pas distrait par mon corps à la vue du monde, laissait voir mes seins énormes, je n'avais qu'un sous-vêtement recouvrant mon vagin.

Le silence s'installa dans ma chambre, Jonathan devrait attendre que je commence à parler, j'étais effrayé à l'idée de voir le Diable sortir de la pièce secrète bien que je n'avais jamais vu sa vraie forme, le fait qu'il apparaisse et fait du mal à Jonathan me faisait si peur, la peur était devenue la seule émotion que je ressentais à ce moment, j'avalai ma salive puis soufflai légèrement

- tout à commencer ... lors de mon enfance

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Vingt et un an plus tôt ...
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J'avais une famille avant, un père, une mère et une sœur que j'aimais beaucoup. La vie était si belle, de la joie dans les regards et de l'amour dans les paroles, malgré les petits soucis que l'on pouvait rencontrer, nous parvenions à nous en sortir. La vie je la voyais en rose comme tous les autres enfants, j'étais très proche de ma sœur aînée Adriana qui jouait le rôle de la petite maman lorsque celle-ci n'était pas, ma mère nous aimais énormément, elle était si douce et gentille, son sourire faisait vivre le bonheur. Mais au fil du temps, mon père changeait, il rentrait de plus en plus tard les soirs, et quand il rentrait il battait ma mère ou il s'en prenait à nous, dans ce cas ma mère venait et le stoppait au péril de sa vie malgré, mon père ne se gênait pas de donner des coups de poing sur ma mère, dans cette souffrance elle souriait pour me faire croire que tout allait bien, quand je lui demandait :maman, pourquoi papa il te tape ?, elle me répondait :il ne me tape pas ma chérie, il me caresse en fermant ses mains parce qu'elle sont sales, je demandai : mais alors pourquoi tu cries ?, elle disait :ce n'est pas que je crie, c'est juste que j'exprime ma joie, ses réponses me rassuraient, j'étais si naïve, je croyais à ce qu'elle m'avait dit mais je voyais dans les yeux d'Adriana de la tristesse profonde lorsque mon père battait ma mère, quand cela se faisait, Adriana me serrait fort dans ses bras et m'emmenait dans la chambre pour me cacher dans l'armoire. Mon père venait en force, je voyais à travers les ouvertures

- où est Shina !

- je ... papa je ne sais pas, arrêtes ! Criait Adriana

Cet homme violent qu'il était giflait Adriana, elle cachait ses bleus avec du maquillage. C'était comme ça presque tous les soirs, un jour de pluie alors que je marchais dans les couloirs de la maison toute tremblante de peur, j'entendis par accident une conversation entre mon père et ma mère en passant devant leur chambre :

- laisse-moi ...

- tu es ma femme alors j'ai le droit de te toucher que je veux ! Écarte tes jambes et vite !

- arrêtes je t'en supplie

- tu vas te LAISSER FAIRE OUI !

Sur ce cri mon coeur voulut faire un bond de fuite, je sursautai et voulus partir de là mais j'entendis autre chose qui me fit ouvrir de fillette

- ou alors tu préfères que je le fasse sur tes filles ?

- quel homme serait-il capable de faire souffrir sa famille de la sorte ? Pense à tes filles

- mes filles ? Mais oui mes filles ... d'ailleurs je vais voir comment elles vont

- NON attends ... tu peux me faire tout ce que tu veux, mais ne touche pas aux filles

- et bien tu vois quand tu veux ? Allez vas-y suce

Mes yeux s'écarquillèrent, je partis dans ma chambre et commençai à pleurer sous ma couette. Deux ans passèrent, mon père s'était adouci, il y'avait de nouveau cette bonne humeur, on se tenait la main pendant les sorties et ma mère était heureuse. J'avais sept ans, toujours aussi proche de ma sœur Adriana, lors d'une journée ensoleillée ma mère et Adriana sortirent faire les courses et me laissèrent avec mon père. C'était ce jour que ma vie allait totalement changer ainsi que mon avenir. Alors que je jouais dans ma chambre, j'entendis mon père m'appeler

- Shina ? Tu peux venir ma chérie ?

Je répondis en criant : oui papa ! , puis allai où il était, dans sa chambre à lui et ma mère, en entrant je ne le voyais pas

- papa ? T'es où ?

Je marchais lentement, je vis une porte ouverte et entendis : ici ma puce

- je ne savais pas qu'il y'avait une chambre dans votre chambre-... !

La frayeur me saisit, des cadavres de femmes, des instruments de torture, des jouets sexuels, du sang sur les murs et mon père au milieu assis sur une chaise

- Shina ... mon enfant, viens par ici ma petite chérie. Viens voir papa

- papa ... Pourquoi il y'a toutes ... ces femmes mortes ?

- n'aies pas peur, viens vite !

- papa ...

- vite Shina coure ! Viens. Me disait-il en tendant ses bras

Je courus vers mon père pour échapper à la réalité de ce qui m'entourait. Je me jetai sur lui et il me prit dans ses bras, me chuchotant à l'oreille que tout allait bien, j'avais peur quand soudain je sentis un truc tout dur qui me touchait

- papa c'est quoi ? Ah ! Papa-...

La lumière l'éclaira et je le vis, il était tout nu et son sexe était tout gros, tout droit et tout dur

- ça ne va pas faire mal

- papa, il faut appeler maman, tu es peut-être malade !

- oui tu as raison, tu veux soigner papa ?

- je vais appeler maman

- mais maman n'est pas là, ouvre la bouche ma puce

J'hésitais un instant et ouvris la bouche, mon père me tint la tête et la poussa vers sa bite

- papa laisse-moi ! Je ne veux pas manger ce monstre qui te colle !!! LAISSE-MOI ! MAMAN !!!!

Hélas il était trop tard, je ne pouvais prononcer de mots à cause de sa grosse bite dans ma petite bouche de fillette, mon innocence fût gâchée, perdue.

Le sexe de la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant